Naissance | |
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Nom de naissance |
Astorga Cremona |
Surnom |
La « Nonne des trans » |
Nationalité | |
Activités |
Militante pour les droits LGBT, religieuse catholique, abbesse |
Ordre religieux |
Ordre des Moniales déchaussées de la bienheureuse Vierge Marie du Mont-Carmel (d) |
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Astorga Cremona, en religion sœur Mónica Astorga Cremona, née en 1967 à Buenos Aires, en Argentine, est une religieuse carmélite déchaussée et mère supérieure du couvent carmélite Santa Cruz y San José de Neuquén. Depuis 2005, elle s'est fait connaître pour son combat afin d'offrir un foyer aux personnes transgenres[1],[2] et mieux les inclure dans l'Église catholique, ce qui lui donne le surnom de « Nonne des trans ».
Astorga Cremona entre en religion à vingt ans, elle est amenée à travailler et à aider les personnes vulnérables (détenus, toxicomanes et prostituées)[3].
En 2005, la religieuse rencontre une femme trans venue prier la Vierge de Lourdes, dont elle sentait la protection, au monastère Santa Cruz y San José de Neuquén. Sœur Monica connaissait et avait des amis gays et lesbiennes, mais n'avait jamais rencontré de personne trans[4]. La femme, âgée de quarante ans, raconte avoir été expulsée de chez elle à treize ans par sa mère, qui dit à sa famille qu'elle est morte. Depuis, elle survit en se prostituant, essayant de trouver du réconfort dans l'alcool et la drogue. La religieuse est bouleversée et rencontre plusieurs autres personnes trans. L'une d'elles raconte que : « son rêve [est] d’avoir un lit propre pour y mourir parce que cette nuit-là, quand elle est partie sur la route, elle ne savait pas si elle reviendrait ou si elle finirait dans un lit d’hôpital, où « même les draps ne sont pas changés » ». Sœur Mónica Astorga décide alors d'accompagner les personnes transgenres, dont beaucoup vivent de la prostitution[4],[5].
Depuis 2020, sur l'initiative de sœur Mónica, un complexe immobilier accueille de façon permanente des personnes trans âgées de 40 à 70 ans en situation de pauvreté. Le complexe est construit en trois ans, sur un terrain du monastère carmélite, dans le quartier Confluencia de Neuquén, donné par le gouvernement provincial, qui finance le projet. Au total, la construction coûte environ 27,6 millions de pesos, équivalent à 380 000 dollars. Sœur Monica ne demande aucun loyer, seulement de respecter les règles de cohabitation du lieu, dans le cas contraire, au bout de trois avertissements, la personne est expulsée. Dans le cas d'un couple, la personne qui n'est pas transgenre devra quitter le foyer si le ou la partenaire trans décède[3].
En 2009, alors qu'il est archevêque de Buenos Aires, le pape François soutient l'initiative de la carmélite déchaussée, quand il vient la visiter à Neuquén[3].
En 2020, après l'inauguration du nouveau centre, il lui envoie : « Chère Mónica, Dieu qui n’est pas allé au séminaire et n’a pas étudié la théologie te récompensera abondamment. Je prie pour toi et pour tes filles. N’oublie pas de prier pour moi. Que Jésus vous bénisse et que la Sainte Vierge prenne soin de vous. Fraternellement, François »[5].
Sœur Mónica appelle les gens, notamment les dirigeants catholiques, à se défaire de leurs préjugés transphobes. Elle rejette l'idée, très ancrée dans l'Église catholique, que la transidentité trouve son origine dans une « idéologie du genre », résultat d'une ignorance car « les personnes transgenres existaient avant toute idéologie ». Sœur Mónica invite les personnes à rencontrer des personnes transgenres et à ne pas être dans le jugement[4].