Il s'agit d'un hypocoristique provençal ou judéo-provençal du prénom Magdalena (cf. Maggi, diminutif anglais) :
Provençal : une hypothèse, confortée par la prédominance du prénom Magali en Provence, est celle d'un hypocoristique de Magdalena, c'est-à-dire le nom biblique Maria Magdalena en latin, autrement Marie de Magdala, correspondant au français Marie Madeleine. Le culte local très ancien de Marie-Madeleine est lié à la tradition provençale de l'arrivée de la sainte, venue évangéliser la région, aux Saintes-Maries-de-la-Mer et à son tombeau, vénéré dans la grotte transformée en sanctuaire dans le massif de la Sainte-Baume. La célébration de la fête du prénom Magali le (jour de la Sainte Marie-Madeleine) va également dans le sens de cette très probable étymologie. Mais on fête aussi les Magali le , jour de la sainte Marguerite.
Judéo-provençal : une autre hypothèse, qui va dans le même sens, considère le prénom Magali comme issu de la langue parlée par les juifs d'Avignon, il serait la version judéo-comtadine de Magdalena, et a été popularisé dans toute la Provence au XIXe siècle par l’œuvre de Frédéric Mistral[1].
Remarque : Il existe par ailleurs un patronyme occitan : Magal « houe » surnom de travailleur rural, dont le diminutif est Magalon (Puy-de-Dôme) et Magallon (sud-est)[2]. En français, c'est le -g- qui s'est amuï, d'où la forme Madeleine et ses diminutifs Madelon, Mado et Mady.
La chanson de Magali est un air du folklore provençal, sur lequel Frédéric Mistral a écrit les paroles publiées dans le chant III de Mirèio.
La chanson de Magali est aussi le titre employé pour le duo La brise est douce et parfumée de l'acte II de l'opéra Mireille composé par Charles Gounod et écrit par Michel Carré.