Les majors[1] de l’industrie musicale sont les groupes multinationaux à l'origine producteurs et distributeurs de disques. En 1990, à l'âge d'or du disque CD, six groupes s'étaient formés, dans un mouvement continu de rachats, fusions et absorptions depuis 1902. Cinq d'entre eux étaient filiales de conglomérats plus grands encore: BMG, EMI, Sony Music, PolyGram, WEA, MCA[2].
Fin 1998, MCA Records, rebaptisée Universal Music Group depuis 1996, fusionne avec PolyGram. La nouvelle structure conserve le nom d'Universal Music Group.
L'ensemble de l'industrie du disque est durement frappée par le numérique à partir de 1999. Les ventes mondiales chutent rapidement et fortement malgré de nombreuses dispositions juridiques ou de systèmes techniques de protection contre le piratage.
La reprise commence en 2010[3] sous l'effet de deux phénomènes qui vont jouer concomitamment : d'une part, la forte croissance de la diffusion de musique par les plateformes de streaming et, d'autre part, la diversification des groupes qui s'adjoignent de nouvelles activités comme le management d'artistes ou la production de spectacles.
Fin 2004, Sony Music Entertainment et BMG Entertainment fusionnent pour constituer Sony Music Entertainment, et, fin 2011, EMI Group a été racheté par Universal Music Group.
À partir de 2012, ce sont donc trois sociétés qui se partagent l'essentiel du marché de la musique enregistrée (du phonogramme).
Au premier semestre 2011, elles représentaient 71,7 % des ventes de phonogrammes (productions de musique enregistrée y compris la synchronisation) sur le marché mondial[4] :
Le système des majors de la musique soulève de très nombreuses critiques quant à la liberté de création des artistes, mais aussi dans le débat sur la lutte contre le piratage et les téléchargements illégaux. Les majors ont également été critiquées sur la question de leurs marges qui étaient très importantes.