En 1975, Marie-France Briselance écrit pour FR3 (France 3) les séries Les Indiens d’Amérique du Sud, puis Les Indiens d’Amérique du Nord. Malgré leur courte durée (12 fois 13 minutes) et la modicité de leurs budgets (pas de tournage professionnel sur place, mais des reproductions de peintures et de gravures et des extraits de films de voyage), l’impact commercial est important, les deux séries sont vendues à une quarantaine de pays et diffusées à l'époque aux États-Unis par l’Université de Princeton[2],[3],[4].
En collaboration avec son mari, Jean-Claude Morin, réalisateur et scénariste, Marie-France Briselance crée en 1978 une série spéciale, Les Aventuriers de la mer, toujours pour FR3[5].
En 1975, pour Le Monde diplomatique, Marie-France Briselance avait écrit un article : « Le Noir dans le cinéma blanc ». Trois ans plus tard, pour FR3, elle écrit une nouvelle série pour la jeunesse, Les Africains[6],[7],[8].
Marie-France Briselance écrit en 1981, avec la collaboration de Jean-Claude Morin, Les Rats de cave. Un second téléfilm, Le Brin de muguet, diffusé en 1984, avec Sim[9].
En 1984, Marie-France Briselance publie son premier roman, Dames sans rois[10]. Martine Laval, dans les pages Livres de Télérama, conclut : « Un premier roman plein d'humour corrosif et de tendresse. »[11].
Son deuxième roman, La Bougeotte publié en 1987, sera adapté en téléfilm pour France 3 en 1996. La revue Lesbia affirme : « eh bien, on ne peut s'empêcher de tomber sous le charme dès les premières pages... La mère, dans ce roman, n'est pas seulement une femme, elle représente LA femme dans toute sa splendeur et dans tout son destin... Parmi tous ses enfants, son préféré restera toujours son mari »[12].
En 1988, Jeune Afrique Livres commande à Marie-France Briselance deux tomes d'une L'Histoire de l'Afrique. Le premier, « Les Grands royaumes » , couvre l'histoire jusqu'à l'an 1000, le second de l'an 1000 jusqu'aux indépendances de la seconde moitié du vingtième siècle (non traitées). Ils paraissent avec une préface de Siradiou Diallo.
Massinissa le Berbère en 1990 remet à l'honneur le Charlemagne de l'Afrique du Nord, le roi Massinissa (238 av. J.-C.-148 av. J.-C.). Marie-France Briselance recherche ses sources dans l'ouvrage d'Appien d'Alexandrie, Des guerres des Romains, l'historien grec. La Presse de Tunis analyse le texte du roman : « Le but de l'auteur n'est pas seulement de reconstituer les événements d'une manière concrète, et de peindre ces sociétés, leurs mœurs et activités mais également de réfuter les idées reçues... Ainsi Massinissa qu'elle réhabilite : c'est une invitation à l'esprit critique du chercheur... Dans cet ouvrage, nous sommes loin des cours théoriques de l'histoire de Carthage, des Numides et des Romains, mais au cœur même de la Numidie au IIe siècle avant l'ère chrétienne »[13].Dans le Magazine littéraire, Pierre-Robert Leclercq estime que l'auteur, « historienne, n'a rien négligé des écrits portant sur la vie de Massinissa et du monde de son temps. Mais elle n'a pas oublié qu'elle est romancière »[14].
Pour L'Impératrice et le Marsouin en 1994, l'hebdomadaire catholique La Vie écrit : « Un style fluide, prompt à passer du rire à l'émotion, l'art de trousser un récit, le sens du suspense sont autant d'ingrédients qui concourent à faire de L'Impératrice et le Marsouin un roman captivant qui se lit d'une seule traite. »[15].
Pour La Lectrice à la sandale en 1999, Le Monde écrit : « Un RMI ne sauve pas du désespoir. Le sujet est devenu banal, mais, et c'est là toute la force de son récit, (l'auteur) le traite d'une façon des plus originales... En un texte dense et sans sensiblerie, cette nouvelle nous dit sur les exclus plus que de longs discours. »[16].
Marie-France Briselance fait partie du Comité de direction de la Société des gens de lettres, administratrice, vice-présidente ou secrétaire générale, de 1984 à 2010, et lance notamment l’idée qui débouche sur la création par la SGDL et le Syndicat national de l'édition (SNE), de la Société française des intérêts des auteurs de l’écrit (SOFIA), société de perception du droit de prêt en bibliothèque, à laquelle les pouvoirs publics donnent en 2004 la mission de financer à 50% la retraite complémentaire des écrivains qui en étaient dépourvus jusqu'à présent.
En 2006, Marie-France Briselance est atteinte d'une maladie dite « orpheline », le syndrome de Benson. Elle en meurt douze ans plus tard, le 20 novembre 2018. Ses cendres reposent au columbarium du cimetière du Père Lachaise, urne 17291.
Le Louvre, le plus grand musée du monde : Antiquités égyptiennes, d'après le scénario "Les Larmes d'Isis, ou le temps des pharaons", qu'elle avait rédigé pour TF1, Tokyo, NHK, , 191 p. (ISBN4-14-008421-9)
Le Louvre, le plus grand musée du monde : L'Art du Moyen Âge, d'après le scénario "Le Cinquecento et François 1er", qu'elle avait rédigé pour TF1, Tokyo, NHK, , 191 p. (ISBN4-14-008423-5)
Le Louvre, le plus grand musée du monde : Le Siècle de Louis XIV, d'après le scénario "L'Ordre et le désordre, ou le siècle de Louis XV", qu'elle avait rédigé pour TF1, Tokyo, NHK, , 191 p. (ISBN4-14-008426-X)
Histoire de L’Afrique, préface de Siradiou Diallo : Tome 1 Les Grands empires, Paris, Jeune Afrique, , 189 p. (ISBN2-85258-388-7)
Histoire de L’Afrique, préface de Siradiou Diallo : Tome 2 Les Conquérants, Paris, Jeune Afrique, , 191 p. (ISBN2-85258-389-5)
Voyage en Franche-Comté littéraire, préface de Jacques Bens, Besançon, Cêtre, , 247 p.
1980 : La Tisane de sarments, réalisation de Jean-Claude Morin d’après le roman de Joë Bousquet, diffusé sur FR3, avec Philippe Léotard, Henri Serre, Jean-Pierre Kalfon, Anne-Laure Meury et Françoise Bertin
1981 : Les Rats de cave, réalisation de Jean-Claude Morin, diffusé sur FR3, avec Romain Bouteille et Sim
1984 : Le Brin de muguet, réalisation de Jean-Claude Morin, diffusé sur FR3, avec Sim, France Dougnac et Jean-Yves Gautier
1986 : Le Procès des dames de Bordeaux, réalisation de Jean-Jacques Sirkis, diffusé sur FR3, avec Maud Rayer, Yves Brainville
↑Marie-France Briselance, « Recherches sur le vitrail médiéval à Dijon », mémoire de maîtrise, 1969, Bibliothèque municipale de Dijon, www.bm-dijon.fr, livre no 32100005810338, cote complète : LI - 43998
↑Télérama, no 1452 du mercredi 9 novembre 1977, semaine du 12 au 18 novembre 1977, pages 16 et 7, M.-F. Briselance