Juste après sa naissance en Normandie, de père picard (les racines paternelles se situent à Buicourt & Maignelay-Montigny, villages de l'Oise. Ce dernier fait partie de son œuvre peinte[3]) et de mère bourguignonne, Maurice Boitel réside jusqu'en 1931 à Gevrey-Chambertin (Bourgogne), son père y ayant acheté une étude d'huissier. C'est dans cette province qu'il a puisé son amour profond de la nature, et aussi peut-être cette sensation du bonheur de vivre exprimée dans ses œuvres, à certaines périodes. Dès 1924, il veut être peintre et passe son temps à dessiner.
La rue Belvédère longeant le littoral à Audresselles (Pas-de-Calais) est appelée « allée Maurice-Boitel ».
La mairie de Paris a fait apposer une plaque au 4, avenue Courteline, immeuble où, à partir de 1952, son atelier était situé à Paris[10].
La municipalité de Conches-sur-Gondoire, au centre de Marne-la-Vallée a attribué le nom du peintre à l'« espace familial Maurice-Boitel » le ;
La municipalité d'Ambazac, Haute-Vienne, a attribué le nom de Maurice Boitel à la place de l'hôtel de ville de la commune. L'inauguration a eu lieu le . À cette occasion, la municipalité a fait reproduire sur toile dix tableaux du peintre destinés à orner les bâtiments communaux. Ils sont exposés dans les parties accessibles au public de la mairie depuis le [5].
Les panneaux de céramique qu'il a entièrement réalisés lui-même sont conservés depuis 1953 et 1955 dans les groupes scolaires Voltaire à Montreuil-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), où il a peint également des fresques murales[14], et Jean-Charles Gatinot à Montgeron (Essonne), aux groupes scolaires du Centre et Fernand Buisson à Montgeron en 1957. En , la municipalité de Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne) a acheté un tableau de Maurice Boitel représentant la place de l'ancien village de la commune un . Ce tableau est désormais exposé à la mairie de Bussy-Saint-Georges.
L'évolution du peintre se poursuit insensiblement durant toute sa vie : jusqu'à 1946, année de son mariage, une peinture expressive, terrienne, puis de 1946 à 1952, une peinture colorée surtout en Algérie. De 1952 à 1965, il réalise des tableaux personnels : dans ses paysages charpentés, les objets sont définis par des contours noirs avec quelques aplats au couteau. Au cours de cette période, il peint beaucoup à Paris et à Saint-Mandé, près de son domicile, et se rend souvent près du cap Gris-Nez, où il réalise des tableaux sobres et sombres de tempêtes, de barques sur la plage, de ruines de la guerre. Il peint aussi des figures : clowns, éleveurs de volailles, marins, ou des portraits. Puis de 1958 à 1965, il peint chaque été à Cadaqués (Espagne). Il est toujours dans le même style, solidement charpenté, mais où passent la lumière et les couleurs vives de la Méditerranée (paysages, marines, portraits, foules sur la plage).
À partir de 1965, son œuvre reste structurée mais il fait disparaître les contours : il utilise aussi davantage l'aquarelle notamment à Nice, en Italie (Venise, Florence, Rome) et dans le Sancerrois. Chaque année, il continue à se rendre près du cap Gris-Nez, à Audresselles, ou dans le Limousin, à Ambazac. La région parisienne, où il réside habituellement, lui a fourni aussi de nombreux sujets (Montmartre, le bois de Vincennes, les îles de la Seine, de la Marne, Bussy-Saint-Georges, Guermantes et Conches-sur-Gondoire). En 1970, invité par la marine Nationale à bord du porte-avions Clemenceau, il peint les ports d'Oslo et de Rotterdam. Il se rend également à plusieurs reprises à Volendam où il réalise plusieurs œuvres (Le cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale de France conserve un exemplaire de chacune de ses deux lithographies, Quai à Volendam de 1966 et Volendam de 1967). Après 1980, il tend à évoquer une réalité idéalisée.
Pour réaliser les décorations des groupes scolaires Jean-Charles Gatinot et Ferdinand Buisson à Montgeron, il a réalisé et cuit lui-même les carreaux de céramique dans un four qu'il a fait construire à cet effet dans son atelier.
En 1949, il présente une exposition particulière de ses peintures d'Algérie à la Galerie de l'Élysée, faubourg Saint-Honoré à Paris[15] ; en 1951, nouvelle exposition particulière en cette même galerie.
Il participe également à une exposition de groupe à la galerie Suillerot et à des expositions à thèmes, présidées par Jacques Hébertot, dans le cadre de l’Association des amateurs de peinture. En 1958, il présente une exposition particulière à la galerie René Drouet, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris, où il présenta par la suite d’autres expositions particulières.
En 1954, il remporte le prix Maurice-Pierre de la Jeune Peinture.
En 1956, le grand prix de peinture de la ville de Saint-Affrique lui est décerné à la galerie Durand-Ruel.
En 1958, il remporte le prix Antral, décerné par la ville de Paris. En 1959, c’est le prix Winsor et Newton (Paris-Londres) qui lui est attribué.
En 1966, il remporte le prix Francis-Smith qui lui offre un séjour au Portugal.
En 1968, il reçoit la médaille d’or des Artistes français et l’Académie des beaux-arts lui décerne le prix Bastien-Lepage.
En 1970, il est invité par la Marine nationale à séjourner sur le porte-avions Clemenceau. Il réalise à cette occasion plusieurs peintures de paysages des pays du Nord.
À partir d', exposition des reproductions grandeur nature de peintures de Maurice Boitel appartenant à la commune d'Ambazac dans les bâtiments municipaux.
Jean Bouhey, député socialiste de la Côte d'Or qui a refusé de voter les accords de Munich, puis résistant, fut l'un des découvreurs de Maurice Boitel avant la guerre
Alain Poher, Président du Sénat, a fait exposer des œuvres de Maurice Boitel dans les salons du Palais du Luxembourg
Guy Lengagne, député-maire de Boulogne-sur-Mer, puis secrétaire d'État, organisa l'exposition "Maurice Boitel" au musée de Boulogne-sur-Mer en 1976 et participa activement à son exposition de 2004 dans la même ville, notamment en rédigeant la préface et en accueillant le public au vernissage en remplaçant Maurice Boitel, alors empêché pour cause de santé
Roger Tourret, maire d'Audresselles depuis 1975, fut le premier à décider avec son conseil à l'unanimité, de donner le nom de "Maurice Boitel" à une rue de sa commune, dès le décès du peintre en 2007
Frédéric Cuvillier, député-maire de Boulogne-sur-Mer et secrétaire d'État, est venu participer à l'inauguration de l'allée Maurice Boitel à Audresselles en mars 2008 puis a organisé et présidé une exposition de tableaux de Maurice Boitel dans le château-musée de sa Ville en 2010
Général Alain Cartron, maire de Nuits-Saint-Georges, fit organiser une exposition de six mois de cinquante œuvres de Maurice Boitel dans le musée municipal et en présida l'inauguration en 2012
Patrick Beaudouin, député-maire de Saint-Mandé, a organisé et inauguré une exposition de peintures de Maurice Boitel dans sa mairie en 2012. Il a préfacé le fascicule intitulé "Maurice Boitel à Saint-Mandé" déposé à la bibliothèque nationale
Bertrand Delanoë, maire de Paris, propose au conseil de Paris l'attribution du nom de "Maurice Boitel (1919-2007), peintre" à l'allée qui ceinture le lac Daumesnil et la pose d'une plaque commémorative dans le 12e arrondissement, propositions votées à l'unanimité par le conseil. Cette proposition fait suite au vote à l'unanimité de cette décision par le conseil municipal du 12e arrondissement sur proposition du maire de l'époque, Michèle Blumenthal, de Catherine Baratti-Elbaz et de celui qui allait devenir député de Montreuil-sous-Bois Alexis Corbière (inaugurations en 2014)
Frédéric Nion, maire de Conches-sur-Gondoire, inaugure un "espace familial Maurice Boitel" au centre de sa commune et de Marne-la-Vallée (2016)
Chantal Brunel, député-maire de Bussy-Saint-Georges, fait acheter par sa commune aux enchères chez un commissaire priseur, un grand tableau de Maurice Boitel représentant la fête du quatorze juillet sur la place principale de Bussy-Saint-Georges en 1955
Stéphane Ché, maire d'Ambazac fait voter par son conseil municipal l'attribution du nom de Maurice Boitel à la place de l'Hôtel de Ville : inauguration le
↑ a et bArchives de l'École des beaux-arts de Paris, registre d'inscription des élèves 1945-1957, AJ 52* 1353. Maurice Boitel y figure à la date du 16 mai 1945 sous le no 8529 (voir Éric Mercier, La Jeune Peinture année 50). Sa carte d'étudiant indique qu'il a été inscrit à l'école des beaux-arts en étant exonéré de droits à payer le (alors qu'il était en Algérie) et le .
↑ ab et cLydia Harambourg L'École de Paris, 1945-1965 - Dictionnaire des peintres, Ides et Calendes, 1993, p. 60-61.
↑Cf. catalogues des Salons Comparaisons de 1955 à 2006 imprimés par l'imprimerie Saint-Paul, Bar-le-Duc, et ouvrage du Salon de la Société nationale des beaux-arts intitulé Société nationale des beaux-arts 1890-1990 année du centenaire éditions Arcam Paris 3e (ISBN2-864-76351-6).
↑ « Premier Salon de peinture de l'École polytechnique », La Jaune et la Rouge, no 455, mai 1990.
↑Olivier Merlin, « Boulogne-sur-Mer : L'hommage au peintre Maurice Boitel se prépare depuis son atelier parisien », La Voix du Nord, 25 février 2010.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1976 et 1999.
Guy Vignoht, La Jeune Peinture (1941-1961), coll. « Terre des peintres », Presses de l'Atelier BPC, 1985.
Michel Riousset, Les Environs de la Marne et leurs peintres, Presse de l'imprimerie Lienhart et Cie, 1986.
Voyages en Italie, carnet de croquis de Maurice Boitel, coll. « Terre des peintres », 3 avenue Percier 75008 Paris, éditions Compagnie internationale de banque.
Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
Lydia Harambourg, L'École de Paris (1945-1965), dictionnaire des peintres, Neuchâtel - Suisse, Ides et Calendes, 1993 et 2010.
Olivier Lazzarotti, Rivages du Boulonnais, reproductions de peintures de Maurice Boitel servant d'illustrations, éditions AMA, .
Éric Mercier, Années 50 - La Jeune Peinture, tome I : L'alternative figurative ; tome II : Panorama de la Jeune Peinture, éditions ArtAcatos, 2010.
François Wiehn, avec le concours de Gérard Aubisse, Dictionnaire des peintres de Vendée, Geste éditions (79260 La Crèche), , pp. 52 et 53.
Bernard Bernaben, Ambazac, au fil du temps, dont un chapitre sur la vie et l'œuvre de Maurice Boitel, avec sept reproductions de ses tableaux, 2014.
Céline Marcadon, Artfabetic, dictionnaire biographique des artistes plasticiens de France, .
Dominique-Paul Boitel, Maurice Boitel, peintre et dissident, à Conches-sur-Gondoire, avec quinze illustrations et des textes inédits de Maurice Boitel, Association des Amis de Maurice Boitel et de la Jeune Peinture de l'École de Paris / Belle Image, imprimeur à Boulogne-sur-Mer, .
Claude Seillier et Maurice Boitel, Maurice Boitel - Peintures, aquarelles, dessins, musée des beaux-arts et d'archéologie de Boulogne-sur-Mer, 1976.
Catalogue de l'exposition à la salle comtale du château-musée de Boulogne-sur-Mer, .
Maurice Boitel et ses amis de la Nouvelle École de Paris, , édité par Stella-Habitat (62780 Stella-Plage) et l'Association des Amis de Maurice Boitel et de la Jeune Peinture de l'École de Paris, à l'occasion de l'exposition au château-musée de Boulogne-sur-Mer.
Collectif, Maurice Boitel, d'Alger à Nuits-Saint-Georges, , 65 pages, publié par le musée de Nuits-Saint-Georges, maquette d'Armelle Drouin-Hudelot, avec des textes inédits de Maurice Boitel, Alain Cartron, Laurence Joignerez, Olivier Lazzarotti, Jean-Pierre Pophillat, Marion Vidal-Bué, Michel Riousset.