Microsoft Corporation | |
Logo de Microsoft Corporation | |
Le Building 92 au Quartier général de Microsoft à Redmond. | |
Création | [1], 49 ans, 236 jours |
---|---|
Dates clés | 1981 : lancement de MS-DOS 1985 : lancement de Windows 1.0 1992 : lancement de Office 2001 : lancement de la Xbox 2007 : rachat de aQuantive 2011 : achat de Skype 2014 : achat de Nokia mobile OY et rachat de Mojang AB 2016 : rachat de LinkedIn 2018 : rachat de GitHub 2020 : rachat de ZeniMax Media 2021 : rachat de Nuance Communications 2023 : rachat de Activision Blizzard |
Fondateurs | Bill Gates, Paul Allen[2] |
Personnages clés | Bill Gates, Steve Ballmer, Paul Allen, Satya Nadella, Steven Sinofsky, Phil Spencer |
Forme juridique | Corporation Société anonyme avec appel public à l'épargne |
Action | NASDAQ (MSFT) Bourse de Hong Kong (4338) |
Slogan | empower every person and organization on the planet to achieve more (« Microsoft donne à chaque individu et chaque organisation les moyens de réaliser ses ambitions ») |
Siège social | Redmond États-Unis |
Direction | Satya Nadella (depuis le ) |
Actionnaires |
Pour le détail voir le tableau dédié. |
Activité | Système d'exploitation, logiciels, jeux vidéo, téléphonie mobile, tablette/ordinateur, objets connectés, télécommunication |
Produits | |
Filiales | Microsoft Mobile OY LTD (anciennement Nokia) |
Partenaires | ID2020 |
Effectif | 166 175[3] |
Site web | www.microsoft.com |
Capitalisation | 3 123 milliards de $[4] () |
Fonds propres | 141,9 milliards de $[5] (2021) |
Dette | 191,7 milliards de $[5] (2021) |
Chiffre d'affaires | 211,9 milliards de $ (2023)[6] +6,9 % |
Bilan comptable | 412 G$ ()[7] |
Résultat net | 72,4 milliards de $ (2023)[6] −0,5 % |
modifier - modifier le code - voir Wikidata |
Microsoft Corporation (/ˈmaɪkɹəˌsɔft ˌkɔɹpəˈɹeɪʃən/[8] Écouter) est une multinationale informatique et micro-informatique américaine, fondée en 1975 par Bill Gates et Paul Allen. Microsoft fait partie des principales capitalisations boursières du NASDAQ[9], aux côtés d'Apple et d'Amazon. En 2023, le chiffre d'affaires s’élevait à 211,92 milliards de dollars[10]. Elle est dirigée, depuis le , par Satya Nadella qui succède à Steve Ballmer et Bill Gates en qualité de directeur général[11],[12]. En 2020, l'entreprise emploie 148 000 personnes dans 120 pays[3].
Son activité principale consiste à développer et vendre des systèmes d’exploitation, des logiciels et des produits matériels dérivés. Les meilleures ventes historiques sont portées par les systèmes d’exploitation MS-DOS puis Windows, et la suite bureautique Office, qui alimentent à présent une politique de diversification. Windows a atteint une position dominante sur les ordinateurs personnels, avec 90 % de parts de marché dans le monde des PC Desktop (ZDNET, juin 2019, cumul Windows 7, Windows 10) [13]. Microsoft est présent dans l'informatique en nuage (Azure), les sites Web (moteur de recherche Bing, réseau social LinkedIn, messagerie électronique Outlook.com), les consoles de jeu vidéo (Xbox) et les tablettes PC (Surface).
La vigoureuse stratégie commerciale menée par Microsoft lui a valu des déboires judiciaires, notamment aux États-Unis et dans l'Union Européenne. Cette stratégie s'est notamment appuyé sur le principe d'Embrace, extend and extinguish, l'abus de position dominante de Windows, et la vente liée.
Microsoft est présent dans les pays suivants : Irlande, Allemagne, Belgique, Canada, Danemark, Espagne, Autriche, France, Suisse, Italie, Finlande, Mexique, Pays-Bas, Royaume-Uni, Turquie, Émirats arabes unis et Pologne offrant une grande variété de produits et de services. Microsoft est également présent dans d'autres pays, où ils réalisent des fonctions de support, comme : Australie, Argentine, Brésil, et République de l'Inde[14].
La société est née en sous le nom original de Micro-Soft, à Albuquerque, dans le Nouveau-Mexique, du besoin de deux étudiants américains, Bill Gates et Paul Allen, de formaliser la vente de l’interpréteur de langage informatique BASIC : Altair BASIC adapté par eux deux et Monte Davidoff (ou qu’ils avaient acheté à partir d’un freeware)[réf. nécessaire], pour ce qui est considéré comme le premier ordinateur personnel américain, l’Altair 8800, de la société MITS, avec le premier langage de programmation pour micro-ordinateur de l’histoire de l’informatique. La marque Microsoft (Le trait d’union disparaîtra quelques années plus tard) fut déposée le [15],[16].
À l’origine, elle a été fondée pour développer et vendre des programmes informatiques BASIC pour l’Altair 8800, puis elle est devenue un des sous-traitants d'IBM. Microsoft a réussi à dominer le marché du système d’exploitation de l’ordinateur personnel avec MS-DOS au milieu des années 1980. Elle a pu ensuite s'affranchir d'IBM. L’introduction en bourse de la société, et l’envolée du prix des actions qui s’ensuivit, ont fait quatre milliardaires et environ 12 000 millionnaires parmi les employés de Microsoft[17],[18].
Au cours de son histoire, la société a été critiquée pour abus de position dominante, parfois devant la justice américaine et européenne, ou pour des copies, ces dernières critiques s'étant atténuées après la paix Apple-Microsoft de 1997[19],[20],[21].
Ce premier contrat de Microsoft représenta le véritable tour de force de Bill Gates, étant peut-être même plus important pour cette société que le rôle que jouera ensuite MS-DOS : contrairement à ce qui se faisait à l’époque, où les constructeurs achetaient aux éditeurs leurs logiciels avec tous les droits, Bill Gates et Paul Allen demandèrent de recevoir chacun trois mille dollars pour leur Altair BASIC tout en restant propriétaires, et ne concédèrent qu’une licence à MITS, qui devait leur reverser trente-cinq dollars par exemplaire distribué. À titre indicatif le prix de vente de l’Altair 8800 étant de 397 dollars, la licence de Microsoft en représentait donc 8,8 %. C’est ainsi que le BASIC de Microsoft se retrouva dans deux micro-ordinateurs populaires introduits en 1977 : le PET de Commodore et le TRS-80 de Tandy[22].
Au cours de cette période, l'informatique évolue et dépend moins des « grands systèmes IBM », les constructeurs proposant une informatique plus décentralisée. En 1980, IBM s’apprêtant à lancer l’IBM PC, a demandé son BASIC (dont une version en mémoire ROM) à Microsoft. IBM a, par ailleurs, demandé à la société Digital Research, dirigée par Gary Kildall, de lui fournir une version de son système d’exploitation CP/M[23].
L’histoire du contrat manqué par Gary Kildall est très controversée, cependant la version avancée par de nombreuses personnes, dont Tim Paterson, qui sera bientôt amené à travailler pour Microsoft, et la moins contestée, affirme que Kildall et son ancienne épouse, Dorothy McEwen, auraient refusé de signer un accord de confidentialité. De plus, ils ont refusé de modifier CP/M-86, ont demandé une redevance plus élevée, et surtout, le CP/M 86 étant totalement exempt de bugs, n’ont pas autorisé IBM à en modifier le codage[23].
IBM se tourna alors vers Microsoft, et voulut sous-traiter CP/M pour l’IBM PC. Le contrat avec Microsoft ne le permettant pas, celui-ci dépensa 25 000 $ en pour une licence non exclusive pour un système d’exploitation, disponible à un stade expérimental, clone de CP/M, le QDOS (« Quick and Dirty Operating System », littéralement « système d’exploitation vite et mal fait »). En , Microsoft engagea Tim Paterson pour porter QDOS sur l’IBM PC. En , Microsoft acheta tous les droits sur 86-DOS pour cinq mille dollars. IBM vit ainsi sauvé son projet d’IBM PC, mais au prix, qu’elle ignora, de la perte de sa position dominante : cet accord va permettre de réaliser des clones, et surtout, à IBM d’empocher des redevances sur le MS-DOS pour les correctifs qu’elle y a apportés (débogage). IBM avait détenu jusqu’à 66 % du marché des mainframes propriétaires ; sa part du marché des PC ne dépassa jamais un maximum de 21 %, atteint vers 1983, puis a décliné pour placer ce constructeur derrière Dell et Compaq (aujourd’hui intégrée par Hewlett-Packard), situation devenue marginale, inimaginable en 1981[24],[25].
Microsoft vendit donc à IBM des licences pour ce système d’exploitation tiers, le 86-DOS, écrit par Tim Paterson de Seattle Computer Products pour le microprocesseur Intel 8086 (le Intel 8088 qui équipa le Compatible PC est compatible avec le Intel 8086, et juste un peu moins rapide que ce dernier, et possède le même langage machine). Le MS-DOS devint ainsi l’un des trois systèmes d’exploitation disponibles pour l’IBM PC, avec CP/M 86 (Gary Kildall mis face à une concurrence a fini par se laisser convaincre) et PC/IX, une version d’UNIX ne possédant pas de mode de protection mémoire. Microsoft a acheté pour 50 000 dollars le logiciel qui va ériger son empire, même si elle a dû en compléter le développement pour répondre au cahier des charges d’IBM. Celui-ci fut édité sous le nom d’IBM PC-DOS 1.0 lors de l’introduction des IBM PC sur les marchés anglophones, le . Étant plus léger, moins cher et rendu plus disponible que ses deux concurrents, il devint rapidement le système d’exploitation installé d’office sur les IBM PC, puis plus tard des Compatible PC[26],[27].
Comme pour le BASIC, Microsoft s’est réservé le droit de vendre des licences à d’autres constructeurs sous le nom de MS-DOS. Avec l’essor des Compatible PC dès le milieu des années 1980 (de Texas Instruments, Compaq, Seiko Epson, Thomson, Amstrad…), MS-DOS s’imposa rapidement et devient de facto la plate-forme de référence professionnelle et, selon les points de vue, un monopole. En 1987, des milliers de constructeurs de compatible PC existaient dans le monde, et tous sans exception avaient un point de passage obligé qui était le système d’exploitation de Microsoft, le plus performant de tous, dans un souci, crucial pour le monde professionnel, d’unité, de standardisation, et de portabilité de tous les ordinateurs compatible PC[28].
D’abord simple environnement graphique pour MS-DOS, Windows est devenu entre 1993 et 2001 un système d’exploitation à part entière. Quelques coups de stratégie de marketing ne sont pas étrangers à ce succès, comme l’ajout de trois touches « Windows » sur les claviers afin de marquer celui-ci dans l’esprit du consommateur comme « étant fait pour Windows » et marginaliser ainsi le concurrent potentiel OS/2 développé par IBM, et codéveloppé initialement par Microsoft et IBM, jusqu’au divorce officiel entre les deux sociétés en . Selon Microsoft, un soin particulier a également été apporté aux questions d’ergonomie, et en particulier à la question des polices de caractères typographiques, dès les versions 3.0 (Adobe Type Manager) et 3.1 (TrueType) de Windows[29].
Bien des années plus tard, Microsoft affirmera considérer son avance sur le plan de l’ergonomie comme l’atout qui permettra à Windows de survivre face à la concurrence libre de Linux et de KDE/GNOME. De fait, Microsoft consacre une part très importante de son budget aux questions d’ergonomie : un service observe toutes les hésitations d’utilisateurs novices, pour rendre les menus plus clairs, démarche fastidieuse et rarement réalisée sur des logiciels gratuits[30].
Windows est alors devenu le standard micro-informatique de facto solidement soutenu par l’effet réseau indirect de milliers de logiciels et de périphériques matériels spécifiques à Windows qui ont nécessité des milliards de journées/hommes de développement[31].
Quelques-uns s’y risqueront : Go Software, avec un produit performant, rapide, et très riche en fonctionnalités, mais alors que beaucoup d’applications sont déjà portées ou en cours de portage sous Windows (Go se reconvertira dans les interfaces de téléphones mobiles), ou Be Inc. avec le système d’exploitation BeOS, créé par Jean-Louis Gassée, alors patron de la R&D d’Apple. L’élaboration d’un produit capable de rivaliser avec Windows impliquerait de disposer, comme Microsoft, de revenus réguliers pendant les années nécessaires au développement d’un tel système. Or, le temps que celui-ci soit développé, Microsoft aurait déjà pris de l’avance, et éventuellement modifié les standards. La société Be propose tout de même BeOS, orienté d’emblée dans la gestion de la vidéo : ce système d’exploitation ne décollera jamais vraiment hors d’un cercle de passionnés. Et Be intentera d’ailleurs un procès antitrust contre Microsoft pour abus de position dominante, qui s’achèvera par un accord financier à l’amiable entre les deux sociétés[32],[33].
En 1986 Microsoft lance l'environnement graphique Windows 1.0, peu après la sortie des produits concurrents GEM de Digital Research et Mac OS de Apple. La version 1.0 de Windows, rudimentaire - les fenêtres ne peuvent même pas se recouvrir -, n’inquiète pas sérieusement Apple, qui ne réagit pas. La version 2.0 est une concurrence plus sérieuse, et Apple intente un procès contre Microsoft pour plagiat, peu de temps après avoir intenté un procès similaire contre Digital Research. Cette dernière usa de tous les moyens légaux pour faire traîner le procès en longueur. Apple perdit définitivement son procès contre Microsoft en appel en 1994. Apple, en situation financière délicate, menaça ensuite d'attaquer à nouveau Microsoft, ce qui aboutit à un règlement à l’amiable en 1997, au moment du retour de Steve Jobs à la tête d’Apple, appelé « paix Apple-Microsoft de 1997, ce qui l'a sorti de grosses difficultés »[34].
Cet accord comprenait une prise de participation temporaire de Microsoft dans le capital d’Apple (à hauteur de 150 millions de dollars soit 6 % du capital de la pomme), et l’obligation pour Microsoft de développer Internet Explorer et Microsoft Office pour Mac OS au moins jusqu’en 2002. En échange, Apple abandonnait ses poursuites[35]. Pendant douze ans et demi, Microsoft a conservé le record de la plus grande capitalisation de l'histoire boursière[citation nécessaire], avec le niveau de 620,58 milliards de dollars atteint le . Le , ce record est battu par Apple, à 622,10 milliards de dollars, grâce au succès populaire de ses appareils mobiles iPhone et iPad[36].
Un facteur important de l’adoption généralisée de Windows a été son rôle d’interface non seulement graphique, mais également de pilotes. Sous MS-DOS, chaque éditeur de logiciel devait développer individuellement la gestion de tout le panel des milliers de périphériques compatible PC existants et à venir. Tâche colossale que les éditeurs de logiciels n’ont plus à gérer sous Windows dans la mesure où celui-ci se charge de gérer lui-même en standard tous les pilotes de périphériques de l’univers compatible PC[37],[23].
Le Campus Microsoft est le nom informel du siège social de Microsoft, situé au One Microsoft Way à Redmond, Washington. Microsoft s'est d'abord installé sur les lieux le , puis la société est entrée en bourse le . Le siège a depuis connu de multiples expansions[3]. On estime qu'il englobe plus de 740 000 m2 d'espace de bureau et 30 000 à 40 000 employés[3]. D'autres bureaux sont situés à Bellevue et Issaquah (90 000 employés dans le monde). En , Microsoft a annoncé l'achat de campus de Redmond Safeco. (Anciennement un des principaux employeurs de Redmond, Safeco a commencé à consolider ses bureaux dans le quartier universitaire de Seattle à la Tour Safeco en 2005)[38].
En février 2006, Microsoft a annoncé qu'il avait l'intention d'étendre son campus de Redmond de 100 000 m2 pour un coût d'un milliard $ et a dit que ce serait pour créer un espace pour entre 7 000 et 15 000 nouveaux employés au cours des trois années suivantes[39].
L’histoire de Microsoft ne se résume cependant pas à celle de Windows. D’autres pans importants de l’activité de Microsoft ont permis sa croissance :
Le Seattle Times a rapporté, au début de , que Microsoft avait embauché un cabinet d'architecture Skidmore, Owings & Merrill pour commencer une refonte de plusieurs milliards de dollars du campus de Redmond, en utilisant 130 000 m2 supplémentaire, refonte autorisée par un accord avec la Ville de Redmond[53].
En , Microsoft effectue une émission obligataire d'un montant de 20 milliards d'euros, permettant le financement de l'acquisition de LinkedIn. Cette émission obligataire est la cinquième plus grosse jamais lancée sur le marché du crédit américain[54].
En juin 2020, Microsoft annonce la fermeture d'une grande partie de ses boutiques[55].
En mars 2021, le groupe lance Mesh, sa nouvelle plateforme de réalité mixte, à partir de laquelle les développeurs pourront créer hologrammes et objets virtuels[56]. En décembre 2021, AT&T annonce la vente de sa filiale de publicité en ligne Xandr à Microsoft, pour un montant de 1 milliard de dollars[57].
En janvier 2023, le groupe annonce un plan de 10 000 licenciements d'ici à la fin de mois de mars[58], soit 4,5% de ses effectifs (221 000 employés)[59].
Le 20 novembre 2023, Satya Nadella, directeur général de Microsoft annonce que Sam Altman dirigera une nouvelle équipe de recherche dans le domaine de l’intelligence artificielle[60].
Microsoft veut que Windows 10 harmonise l'expérience utilisateur et la fonctionnalité entre les différentes classes de périphériques, par exemple en corrigeant les lacunes de l'interface utilisateur qui ont été introduites dans Windows 8[93],[94],[95]. Ou bien encore centraliser toutes les applications autour de Windows. Cette stratégie, Microsoft la nomme « One Windows » c'est-à-dire créer un seul écosystème regroupant les Windows pour smartphones, Xbox, les objets connectés ainsi que les autres projets de Microsoft comme le casque à réalité augmentée Hololens ou le tableau interactif de réunion Surface Hub[96],[97],[98],[99].
Ces applications universelles sont faites pour fonctionner sur plusieurs plates-formes et les classes de périphériques, y compris les smartphones, tablettes, Xbox, et d'autres compatible avec Windows 10[100],[101],[102]. Les applications universelles de Windows, partagent du code entre les plates-formes pour s'adapter aux besoins de l'appareil et des tâches demandées, pour synchroniser les données entre Windows 10 et les différents appareils qui sont distribués par le Windows Store qui est lui aussi unifié[103],[104].
Les applications que Microsoft propose avec Windows 10 sont par exemple :
Windows est installé sur presque 90 % des ordinateurs personnels (postes clients) vendus dans le monde[108], et dégage actuellement 87 % de marge bénéficiaire. Néanmoins, Windows perd petit à petit quelques parts de marché au profit de l'OS X d’Apple[109]. Linux a grignoté pour sa part une grande part du marché des serveurs, où l'ergonomie est un critère secondaire[110]. Windows reste cependant en 2016, le produit le plus rentable de l’éditeur, suivi de près par la suite Microsoft Office. À ce jour la dernière version de Windows est Windows 10. C’est la première version de Windows qui est officiellement la même sur toutes les plateformes (ordinateur de bureau, ordinateur portable, tablette tactile, smartphone, montre connectée, casque de réalité virtuelle) bien qu’il s’agisse d’une version modifiée du Windows 10 original. Microsoft a déclaré que c'est la dernière « grande » version disponible sur support physique et que les mises à jour suivantes seront disponibles gratuitement en OTA (via Internet) en tant que « service packs » nommés Windows 10.x.x. Une version spécifique, Windows 10 Mobile, sera disponible pour les appareils mobiles à processeurs ARM et dont l'écran fait moins de 8 pouces. Le système pour les tablettes de moins de 8 pouces aura donc une apparence proche de celle de Windows Phone alors que les tablettes de plus de 8 pouces auront obligatoirement une architecture 32 bits ou 64 bits et exécuteront Windows 10 pour PC.
Bill Gates a appelé son service d'exploitation Windows (fenêtres), car l'innovation principale du système d'exploitation était l'emploi de fenêtres d'affichage[note 2].
La famille Windows Phone est un système d’exploitation mobile qui est le principal produit orienté mobiles de la firme. Il inclut des services de Microsoft comme Office, OneDrive, Xbox Live et Bing. Il intègre aussi des fonctionnalités axées vers les médias sociaux tels Facebook et Twitter. Comme Windows Phone est une nouvelle plate-forme, il n'existe aucune compatibilité avec les applications Windows Mobile. Les ventes des portables sous Windows Phone 7 sont limitées, avec seulement 3 % des ventes en 2011[111].
Les ventes de smartphones sous Windows Phone 8 partent dans une meilleure direction pour Microsoft. En effet, en 2013, Windows Phone 8 dépasse les 10 % de parts de marché en Europe[112] et se retrouve même devant iOS en Amérique latine[113]. Windows 10 Mobile est la version mobile du système d'exploitation Windows 10 développé par Microsoft[114]. Windows 10 Mobile succède à Windows Phone 8.1, et est conçu pour les smartphones et les tablettes tactiles d'une diagonale d'écran inférieure à 8 pouces, fonctionnant sur les architectures ARM, ainsi qu'IA-32. Sa sortie est prévue pour fin [115].
À l’origine, c’est une suite bureautique de l’éditeur, composée de nombreux logiciels dont le traitement de texte Word, le tableur Excel, le logiciel de présentation PowerPoint, le logiciel de publication Publisher, l’outil de communication et agenda Outlook et la base de données Access. Depuis 2003, la suite Office s’est largement étendue, avec de nombreux logiciels serveurs comme Office Communication Server ou Microsoft Office Web Applications.
Office est un des logiciels les plus rentables de l’éditeur[réf. nécessaire].
Dans les nouvelles versions d'Office, Microsoft axe sa stratégie sur des applications qui hébergent les données dans le Cloud, avec notamment la sortie de la licence Office 365. Cet outil en ligne permet d'avoir accès à de nombreuses ressources, telles que la suite Office 2016 (version en ligne ou locale), SharePoint, Office Online, OneNote, OneDrive, etc., en fonction du niveau de licence acquis.
Office Online, est une version en ligne gratuite de Microsoft Office accessible depuis un navigateur web, et dont certaines fonctionnalités sont toutefois réduites par rapport aux logiciels de la suite Office installés sur un ordinateur.
Office Online regroupe ainsi les services en ligne Word Online, Excel Online, PowerPoint Online, OneNote Online mais aussi Outlook.com. La page d'accueil d'Office.com vous permet également d'accéder à vos espaces Contacts, Calendrier et OneDrive. Il combine les fonctionnalités traditionnelles d'Office et des fonctions de co-création en temps réel, de sorte qu'il est possible de collaborer gratuitement avec vos proches et amis sur des documents texte, présentations, feuilles de calcul et bloc-notes partagés.
Microsoft propose aussi un drive qui se nomme Microsoft OneDrive qui est un ensemble de services en ligne : stockage et applications Word, Excel, PowerPoint et OneNote, dont les fonctionnalités sont toutefois réduites par rapport aux logiciels installés sur un ordinateur. Ce service a été créé en 2007 et a porté les noms Windows Live Folders, Windows Live SkyDrive, SkyDrive et enfin son nom actuel depuis .
Le service peut s'utiliser de deux manières : à travers un navigateur web, en téléchargeant des fichiers sur un serveur, en les récupérant sur son ordinateur au besoin et en les partageant avec des amis ou avec tous les internautes ; ou à travers le logiciel OneDrive qui permet une synchronisation rapide entre OneDrive et les supports informatiques compatibles. Ce service est une manifestation du concept de cloud computing.
Début 2012, Microsoft a annoncé l'intégration de SkyDrive dans Windows 8. En , la capacité de stockage est abaissée à 7 Go et devient payante au-delà, avec des offres allant de 8 à 37 euros par an permettant d'atteindre jusqu'à 100 Go. Toutefois, pour les utilisateurs déjà inscrits, il était possible de demander l'extension à 25 Go gratuitement. Cette possibilité n'existe plus depuis le .
À la fin de , à la suite d'un procès perdu contre le groupe audiovisuel britannique British Sky Broadcasting (BSkyB), Microsoft sera contraint de changer le nom de son service de stockage en ligne[116]. Finalement, c'est le que Microsoft annonce le changement de nom en OneDrive. Le le nom de SkyDrive devient officiellement OneDrive.
Skype est un logiciel gratuit qui permet aux utilisateurs de passer des appels téléphoniques et vidéo via Internet, ainsi que le partage d'écran. Les appels d’utilisateur à utilisateur sont gratuits, tandis que ceux vers les lignes téléphoniques fixes et les téléphones mobiles sont payants. Il existe des fonctionnalités additionnelles comme la messagerie instantanée, le transfert de fichiers et la visioconférence.
Le , Microsoft annonce que les utilisateurs de Windows Live Messenger seront d'ici à quelques mois intégrés dans Skype. Windows Live Messenger sera désactivé le premier trimestre 2013[117] (exception faite de la Chine). À cela s'ajoute un changement technologique, puisque 80 %[118] de la messagerie instantanée transiteraient par les serveurs de Messenger.
En , Skype lance Skype Translator. Cette application permettra la traduction instantanée des communications vocales dans plus de quarante langues. Pour son lancement, les deux premières langues supportées par l'application sont l'anglais et l'espagnol[119]. Skype est désormais intégré à la suite bureautique en ligne qui se nomme Office Online[120].
Le , Microsoft lance Teams pour concurrencer Slack dans son offre Office 365 pour entreprise : un logiciel collaboratif basé sur Skype.
En , une nouvelle offre Microsoft 365 est lancée. Elle inclut Office 365, Windows 10 et Enterprise Mobility + Security. C'est une solution destinée aux entreprises ou au secteur de l'éducation. Elle favorise l'aspect collaboratif dans un environnement sécurisé.
Microsoft voulait être influent dans le monde d'internet, comme toute société à l'époque, par exemple avec Internet Explorer qui est un navigateur web équipant un peu plus de 60 % des ordinateurs du monde en (selon StatOwl.com)[121]. La version actuelle est la version 11 avec Windows 8. Une version d’Internet Explorer est disponible gratuitement pour les systèmes Mac OS d’Apple, mais le développement de cette version a toutefois été arrêté en 2003. Néanmoins, le navigateur perd des parts de marché depuis 2004, avec l’arrivée d’autres navigateurs comme Mozilla Firefox, Google Chrome et Safari[121]. Cette baisse coïncide avec l'ajout du ballot screen en Europe, un écran obligeant le consommateur à choisir son navigateur web, une mesure imposée par la Commission européenne[122].
Bing est le moteur de recherche développé par la société Microsoft. Il a été rendu public le . Au moment de sa sortie, en 2008, cela révélait un changement dans la stratégie commerciale de Microsoft, qui séparait son moteur de recherche de sa suite d’applications Windows Live. Dans sa version finale, Bing offre les options de recherches suivantes : sites web, images, vidéos, shopping, actualités, cartes, voyages…
Selon Microsoft, ce moteur de recherche innove en termes d’algorithmes, qui donne des résultats plus pertinents, mieux organisés et classés en rubriques thématiques[123].
L’objectif pour Microsoft avec ce quatrième moteur de recherche est de mieux concurrencer la suprématie du géant Google, le leader absolu dans ce secteur. Ce dernier compte, à la date d', 65,3 % de part de marché. Lors du lancement de Bing, Microsoft a prévu un budget communication compris entre 80 et 100 millions de dollars[124].
Ce moteur de recherche est intégré aux pages de MSN et Windows Live. En , un partenariat a été conclu entre Microsoft et Yahoo!. Cet accord prévoit que Bing fournisse son algorithme au moteur de recherche Yahoo! Search sur les portails Yahoo!.
Concernant MSN, c'est un portail web offrant des sites et services Internet fourni par Microsoft. The Microsoft Network est originellement un service en ligne et fournisseur d'accès à internet commercialisé le , en même temps que la sortie de Windows 95.
MSN se présente comme une plateforme interactive, donnant à terme un accès facilité à l'ensemble des produits de Microsoft, comme Outlook.com, Skype, la suite Office en ligne et le service de stockage dématérialisé OneDrive. Facebook et Twitter sont quant à eux intégrés à l'ensemble du site afin de pouvoir communiquer et échanger des informations à tout moment par le biais des réseaux sociaux.
MSN se divise désormais en dix univers (actualités, sport, finance, lifestyle, cuisine et vins, divertissement, santé et forme, etc.). En vrac, les internautes peuvent y retrouver aussi bien les derniers résultats sportifs que des avis portant sur plus de 1,5 million de bouteilles de vin, 300 000 recettes de cuisine illustrées, mais aussi les horaires d'un vol, la météo des jours à venir ou encore les derniers cours de la bourse.
Microsoft propose aussi plusieurs outils pour les entreprises comme Microsoft SQL Server qui est le système de gestion de base de données (SGBD) phare de Microsoft, codéveloppé avec Sybase jusqu’en 1994. Microsoft Access est le SGBD personnel inclus dans la suite Office, et Extensible Storage Engine est le moteur de SGBD utilisé dans des produits de la marque tels que Exchange ou Active Directory[125]. Plus d'une centaine d'outils périphériques sont disponibles, soit lors de l'installation (SQL Profiler, Database Tuning Advisor, Data Collector…), soit directement sur le site de Microsoft (SQLdiag, SQLioSim, SQL Server Best Practices Analyzer…), soit à travers le site communautaire opensource Codeplex (RML Utilities, PAL, Open DBDiff…).
Une instance de SQL Server est une installation de tout ou partie des services SQL Server sur une machine Windows et peut héberger de nombreuses bases de données. Un même OS supportant jusqu'à 50 instances différentes (ce qui n'est pas conseillé en production).
SQL Server existe en différentes éditions : CE (Compact Édition : solution embarquée pour les smartphones), Express (plusieurs déclinaisons gratuites), Web (en mode SPLA : Service Provider License Agreement, auprès d'hébergeurs web), Standard, BI et Enterprise — ceci pour la production. L'édition Developper, équivalente à l'édition Enterprise, est destinée au développement.
Il y a aussi Visual Studio qui est la suite de développement de la firme, incluant divers éditeurs et compilateurs, essentiellement une version améliorée de BASIC nommée Visual Basic, ainsi que des évolutions de C++ et de C#, qui constitue la réponse de Microsoft au langage Java. Cette suite permet aussi de tirer parti des fonctionnalités du .NET Framework.
Depuis le , une nouvelle version marque une fusion entre les éditions Premium et Ultimate pour simplifier le choix : trois éditions sont disponibles : Community, Professionnel et Enterprise[126].
Le numéro de version interne de Visual Studio 2015 est 14.0 (le symbole _MSC_VER
étant défini comme 1900).
Microsoft propose aussi la suite Microsoft Azure (Windows Azure jusqu’en 2014) qui est le nom de la plate-forme applicative en nuage pour entreprise de Microsoft. Son nom évoque le concept de « cloud computing » ou informatique en nuage (l'externalisation des ressources informatiques d'une entreprise vers des datacenters distants). Il s'agit d'une offre d'hébergement (applications et données) et de services (workflow, stockage et synchronisation des données, bus de messages, contacts…).
Un ensemble d'API permet d'utiliser et d'accéder à cette plate-forme et aux services associés. Un environnement d'exécution (le « Live Operating Environment ») permet une intégration étroite avec les principaux systèmes d'exploitation existant (Windows, Mac OS et Windows Phone).
Le , Microsoft est accusé par la Cnil d'une collecte de données excessive avec son système d'exploitation pour ordinateurs et tablettes. La Cnil met en demeure Microsoft de « cesser la collecte excessive de données et le suivi de la navigation des utilisateurs sans leur consentement ». Elle lui demande aussi d'assurer de façon satisfaisante la confidentialité des données des utilisateurs[127].
Microsoft est l’éditeur de nombreux jeux vidéo pour PC dont Flight Simulator, Age of Empires, Fable ou Viva Piñata. Un service communautaire a été lancé en 2006, « Games for Windows ». Cette gamme accueille plusieurs jeux comme Gears of War ou Grand Theft Auto IV, mais est abandonnée par de grands éditeurs tels THQ[128], qui justifie son retrait par des « demandes récurrentes de joueurs lassés par ce service ». En 2013, le service Games for Windows est abandonné par Microsoft, face à la concurrence d'autres plateformes comme Steam, et pour mettre en valeur les nouveaux services de Microsoft comme le Windows Store qui propose lui aussi des jeux. Il propose également DirectX, une API multimédia (vidéo, son, réseau, etc.) pour le développement d’application Windows (principalement des jeux vidéo) et aussi Silverlight qui permet de visionner des animations vectorielles (faisant ainsi concurrence à Adobe Flash Player), intégrant de l’audio et de la vidéo.
Microsoft Studios, créé en 2002 sous la dénomination Microsoft Game Studios (aussi appelé Microsoft Game Division), est une société détenue par Microsoft qui développe et édite des jeux vidéo pour les plates-formes Microsoft Windows ou les consoles Xbox, Xbox 360 et Xbox One. La société publie notamment les jeux des studios de développement internes comme 343 Industries ou Rare Ltd., mais aussi des studios de développement tiers comme BioWare ou Bizarre Creations.
Le , Microsoft acquiert la société Mojang Studio (à l'origine du jeu Minecraft) pour 2,5 milliards de dollars. Minecraft est un jeu vidéo indépendant de type « bac à sable » développé par le Suédois Markus Persson alias Notch, puis par le studio de développement Mojang Studio. Ce jeu vidéo plonge le joueur dans un univers réaliste, mais cubique : tout est composé de blocs en 3D pixelisés. Un des principes de base consiste à exploiter les ressources naturelles (minéralogiques, fossiles, animales et végétales) pour en faire de la nourriture, des produits manufacturés ou des matériaux de construction.
En , Microsoft annonce le rachat de la plateforme de streaming Beam (renommée Mixer en 2017) afin de permettre aux spectateurs d'interagir avec d'autres joueurs sur des parties de jeux vidéo en direct[129]. Mixer a fermé en 2020 et a fusionné avec Facebook Gaming.
Microsoft s’est lancé en 2001 dans ce secteur hautement concurrentiel, en sortant sa propre console de jeux vidéo la Xbox et en 2005, la Xbox 360. Elles proposent toutes les deux des centaines de jeux et un mode de jeu en ligne communautaire, le Xbox Live. La Xbox 360 permet également de se connecter à Windows Live Messenger, Facebook et Twitter et d’utiliser d’autres services de Microsoft. Elle peut également lire des DVD, des vidéos, ou de la musique. Depuis une récente mise à jour s'inspirant de l'interface de Windows 8, différentes applications sont arrivées sur la console comme Internet Explorer Xbox 360, YouTube, Dailymotion et différentes télés de rattrapage (TF1, Pluzz, Arte, M6…).
La Xbox 360 possède environ 30 % des parts de marché sur le marché des consoles de jeux vidéo en [130]. Elle est de plus rentable depuis 2008 pour l’éditeur[131]. Les consoles Xbox au Japon ont peu de succès, contrairement à l'Amérique du Nord. Au Japon, la Xbox 360 peine à atteindre un million d’unités vendues en trois ans, alors que la PS3 s’est vendue à presque trois millions en deux ans, et la Wii à sept millions en deux ans[132]. Malgré quelques remontées en 2008 et 2009 grâce notamment à la sortie de plusieurs JRPG (en) comme Star Ocean 4 ou Infinite Undiscovery[133], elle reste loin derrière. Néanmoins, cela ne l’empêche pas d’avoir un succès dans le reste du monde[134].
La Xbox One est une console de jeux vidéo de huitième génération développée par Microsoft. Dévoilée le , elle succède à la Xbox 360 et se place en concurrence frontale avec la PlayStation 4 de Sony, et plus indirectement avec la Wii U de Nintendo. Elle est disponible depuis le dans treize pays et depuis dans vingt-six autres pays. D'abord uniquement commercialisée avec Kinect, Microsoft propose la console seule à partir du .
La Xbox One S est sortie vers et a été présentée lors de l'E3 2016. La Xbox One S est plus légère, 40 % plus petite que la Xbox One, possibilité de la mettre à la verticale, le bloc d'alimentation est intégré à l'intérieur, la technologie HDR est intégrée & un affichage UHD également. On note également une petite augmentation de puissance par rapport à la Xbox One.
Lors de l'E3 2016, Microsoft annonce l'arrivée de la « console la plus puissante au monde » : la Xbox One X, et à l'E3 2017, Microsoft donne la date de mise sur le marché de la console : le . Elle est capable de diffuser de la vraie 4K & améliore les graphismes en Full HD[135]. Elle est également la première console à utiliser un système de refroidissement à vapeur et refroidissement liquide.
En décembre 2019, Microsoft annonce la Xbox Series X, initialement appelée « Projet Scarlett »[136]. Cette dernière est accompagnée par la Xbox Series S, qui est une entrée de gamme à la Next-Gen[137]. Les deux consoles sortent le 10 novembre 2020[138] et permettent de jouer à de nombreux jeux développés sur les générations précédentes[139].
Microsoft Lumia (appelé jusqu'en 2014, Nokia Lumia) est une gamme d'appareils mobiles conçue et commercialisée par Microsoft Mobile et précédemment par Nokia. Lancée en , cette série de smartphones et d'une tablette tactile est le résultat de la coopération des sociétés Nokia, constructeur des téléphones, et Microsoft, concepteur du système d'exploitation Windows Phone. Le nom Lumia vient du mot finnois lumi, qui signifie « neige »[140].
À la suite du rachat de la branche mobile de Nokia par Microsoft, celui-ci annonce en que désormais la gamme Nokia Lumia s’appellera Microsoft Lumia[141].
Les appareils Lumia, outre les fonctions élémentaires (téléphonie, SMS et MMS), disposent, comme leurs concurrents, d'un écran tactile capacitif multipoint, d'un appareil photo équipé d'une caméra HD, d'un système de géolocalisation intégré, d'un logiciel de cartographie numérique inclus, d'un système d'écoute et de téléchargement de la musique, d'un client Internet, d'applications bureautiques Office, d'une plateforme permettant le téléchargement d'applications mobile (Windows Store).
Comme les appareils Lumia utilisent exclusivement Windows Phone, les mises à jour de l'OS sont souvent accompagnées de mises à jour firmware lors du déploiement. Nokia et Microsoft Mobile ont publié plusieurs mises à jour firmware exclusives aux dispositifs Lumia, celles-ci sont nommées grâce à une couleur qui leur est associée, comme : « Lumia Black ». Les mises à jour peuvent contenir des améliorations logicielles de types photographies ou avancées technologiques ; mais aussi des corrections de bugs.
En Juillet 2015, Bloomberg a rapporté que Microsoft préparait une restructuration de Microsoft Mobile, qui comprend la gamme Lumia Microsoft. Microsoft a également signalé qu'il commercialisera moins de modèles[142].
Dans le cadre d'une restructuration plus importante du groupe d'ingénierie, Microsoft Devices & Studios a été fusionné avec le Groupe d'ingénierie des systèmes d'exploitation pour former le plus grand groupe d'ingénierie regroupant Windows et les périphériques, et en , il a été annoncé que le chef de la gamme Surface, Panos Panay serait à la tête de la nouvelle organisation Microsoft, qui comprend les Microsoft Lumia ainsi que divers autres produits matériels Microsoft tels que les Band, HoloLens, et Xbox[143].
Microsoft ne produit plus aucun Lumia depuis et n'en vend plus depuis .
Microsoft Surface est une gamme de tablettes PC conçues et commercialisées par Microsoft. Cela comprend les tablettes PC (Surface et Surface Pro), les ordinateurs portables (Surface Book), et les tableaux interactifs (Surface Hub).
La gamme Surface est donc concentrée en trois grandes lignes majeures :
Le Surface Hub, le tableau interactif, est considéré comme un produit à part, qui par son prix élevé ciblera les entreprises.
Il existe cinq modèles de cette tablette avec sa déclinaison Pro. Les Surface tournent sous Windows RT, Windows 8 et Windows 10. Au mois d'octobre 2015 Microsoft annonce qu'elle sortira son premier ordinateur portable : Le Surface Book, en concurrence direct avec le Macbook d'Apple
Microsoft Band est une montre connectée dévoilée le . Disponible dès le lendemain aux États-Unis, elle est l'une des premières à fonctionner aussi bien avec Windows Phone, Android et iOS. L'utilisation de Microsoft Band avec un Windows Phone permet d'interagir avec Cortana, l'assistant personnel présent dans le système d'exploitation de la firme de Redmond, grâce au microphone intégré[144].
L'appareil se synchronise par le biais de l'application Microsoft Health disponible sur Windows Phone, Android, et iOS. Elle se connecte à un smartphone au moyen du système Bluetooth, mais peut fonctionner de manière autonome puis être synchronisée avec un PC sous Windows ou un Mac.
Annoncé le , le Microsoft Band 2 est la seconde génération du bracelet connecté. Tout comme la première génération, il comprend un cardiofréquencemètre optique, un accéléromètre à 3 axes, un gyromètre, un GPS, un microphone, un photodétecteur, des capteurs de réponse corporelle, un capteur à ultraviolets, un thermomètre de peau et un capteur de déplacement capacitif ; il comprend également un nouveau capteur : le baromètre, permettant de mesurer l’altitude. Cortana est directement intégrée au bracelet.
Microsoft ne vend plus de Microsoft Band 2 depuis , a supprimé un projet pour un éventuel Band 3 & a supprimé les SDK de développement[145].
Présenté le , HoloLens est un casque de réalité augmentée permettant de simuler des hologrammes qui s’intègrent dans le champ de vision de l’utilisateur. Selon Satya Nadella, dirigeant de la société, le dispositif va faire rentrer l'industrie dans l'ère de « l'informatique holographique »[146]. Le développement de Microsoft HoloLens est conduit par l’équipe d’Alex Kipman et s’est fait en partenariat avec la NASA[147]. Le casque est dévoilé par Microsoft lors de la conférence Windows 10: The Next Chapter, le . Le , Microsoft va encore plus loin et montre une démonstration en direct lors d'un événement consacré à l'avenir de Windows 10, baptisé Build 2015[148]. Le , Microsoft dévoile lors de l’E3 2015 une version de Minecraft compatible avec HoloLens. Mojang Studio se livre même à une démonstration en direct sur scène[149]. Le , Microsoft annonce que les kits de développement pour Microsoft HoloLens seront distribués lors du premier trimestre de 2016, pour 3 000 $[150].
Le casque est un ordinateur complet équipé d’une version de Windows adaptée et compatible avec Windows 10[151]. Trois processeurs sont utilisés : le premier est le CPU principal, le deuxième est un processeur graphique (GPU) et le troisième gère les hologrammes (baptisé HPU pour « Holographic Processing Unit »)[152],[153]. Des capteurs de mouvements permettent à l’utilisateur de se déplacer en l'utilisant, le son produit par le casque est spatialisé[147]. La simulation des hologrammes fonctionne avec les gestes de l’utilisateur, une commande vocale est aussi disponible, le casque ne nécessite pas d’être connecté à Internet ou à un autre appareil pour fonctionner[154]. Il pèse environ 400 grammes.
En 2017, Microsoft réalise sa première acquisition dans le domaine de l'intelligence artificielle avec une entreprise canadienne, Maluuba[155]. L'équipe chargée de ce projet sera intégrée dans le pôle Intelligence artificielle et développement de Microsoft. La firme a déjà commencé à travailler dans le domaine de l'intelligence artificielle, mais cette acquisition signe une volonté de se développer[156].
En 2019, Microsoft a par ailleurs annoncé son intention d'investir un milliard de dollars dans OpenAI, en échange d'un partenariat privilégié avec OpenAI, lorsque la société commercialisera ses technologies d'intelligence artificielle[157].
Au début de 2023, d'après le média Semafor et l'agence Bloomberg News, un investissement supplémentaire de la part de Microsoft à hauteur de dix milliards de dollars serait en cours de négociation[158]. L'objectif en est d'accélérer l'intégration des solutions d'OpenAI dans les logiciels de Microsoft, comme la suite bureautique Microsoft Office. Selon Semafor, ce nouveau financement prévoit que Microsoft obtienne 75 % des bénéfices d'OpenAI jusqu'à la récupération de son investissement initial[159],[160].
Liste des principaux actionnaires au [161] :
The Vanguard Group | 8,53 % |
Fidelity Management & Research | 2,13 % |
Geode Capital Management LLC | 1,83 % |
Capital Research & Management | 1,51 % |
Capital Research & Management | 1,45 % |
Bill Gates | 1,39 % |
T. Rowe Price Associates, Inc. (Investment Management) | 1,22 % |
Norges Bank Investment Management | 1,16 % |
JPMorgan Investment Management | 0,76 % |
Wellington Management Co. LLP | 0,61 % |
La société est dirigée par un conseil d'administration composé principalement de l'extérieur de l'entreprise, comme il est habituel pour les sociétés cotées en bourse. Les membres du conseil d'administration à partir du mois de sont : John W. Thompson, Dina Dublon, Bill Gates, Maria Klawe, David Marquardt, Mason Morfit, Satya Nadella, Charles Noski, Helmut Panke et John W. Stanton[165],[166].
Les membres du Conseil sont élus chaque année lors de la réunion annuelle des actionnaires en utilisant un système de vote à la majorité.
Il y a actuellement cinq comités au sein du conseil d'administration, qui supervisent les questions plus spécifiques de l'entreprise. Ces comités comprennent le Comité économique, qui traite des questions comptables avec la société, y compris le Comité des finances et de la comptabilité ; le comité de rémunération, qui approuve la rémunération pour le chef de la direction et d'autres employés de la société ; le Comité des finances, qui gère les questions financières telles que proposer des fusions et acquisitions ; la gouvernance et des candidatures, qui gère diverses questions, y compris des entreprises nomination du conseil d'administration ; et le Comité de conformité antitrust, qui observe les pratiques de l'entreprise et juge si la société a violé les lois antitrust[167].
D’après les comptes annuels, le chiffre d’affaires de Microsoft s’élevait en 2005 à 39,788 milliards de dollars. C’est-à-dire une augmentation de 8 % depuis 2004.
En 2009, le chiffre d’affaires était de 58, 69 milliards de dollars pour 16,26 milliards de bénéfices[168].
En 2011, le chiffre d'affaires était de 69,9 milliards de dollars (+16,04 % par rapport à 2009)[169].
Le chiffre d’affaires est réparti en sept segments de produits : client, serveur et outils, Information Worker, Microsoft Business Solutions, MSN, Mobile and Embedded Devices, Home and Entertainment.
La partie « Client » regroupe notamment Windows XP. Elle rapporte en 2005 12,234 millions de dollars (+6 %) de chiffre d’affaires. Ceci correspond à une augmentation de 12 % du nombre de licences OEM, mais celle-ci est balancée par une diminution de 9 % du chiffre d’affaires issu des ventes au détail de ces mêmes licences. Ceci indique un changement de la structure du chiffre d’affaires : le système d’exploitation est de plus en plus une vente liée à l’achat du matériel.
La partie « Serveur et Outils » contient par exemple, le serveur Exchange. Son chiffre d’affaires est de 3,259 millions de dollars (+130 %) en 2005.
« Information worker » concerne essentiellement les outils bureautiques pour un chiffre d’affaires de 11,013 millions de dollars (+3 %) en 2005. Les autres segments sont soit en perte, soit apportent une contribution mineure en regard des 3 premiers.
Depuis le , Microsoft est coté en Bourse, au NASDAQ : MSFT.
En , avec une valorisation boursière de 408,68 milliards de dollars, Microsoft est la 2e plus grosse valorisation boursière au monde[170].
La société, qui auparavant n’avait jamais distribué de dividende, verse 3 $ par action le . Ce versement de dividende ayant été aidé par une réduction de la taxation concernée de 35 à 15 %. La somme versée en dividendes aux actionnaires de Microsoft en 2004 approche donc les 28 milliards USD.
Année | Capitalisation (en millions de dollar ($)) |
Profit (en millions de dollar ($)) |
Chiffre d'affaires (en millions de dollar ($)) |
Nb. d'employés |
---|---|---|---|---|
2005 | 39 788 | 12 254 | 70 815 | 61 000 |
2006 | 44 282 | 12 599 | 69 597 | 71 000 |
2007 | 51 122 | 14 065 | 63 171 | 79 000 |
2008 | 60 420 | 17 681 | 72 793 | 91 000 |
2009 | 58 437 | 14 569 | 77 888 | 93 000 |
2010 | 62 484 | 18 760 | 86 113 | 89 000 |
2011 | 69 943 | 23 150 | 108 704 | 90 000 |
2012 | 73 723 | 16 978 | 121 271 | 94 000 |
2013 | 77 849 | 21 863 | 142 431 | 99 000 |
2014 | 86 833 | 22 074 | 172 384 | 128 000 |
2015 | 93 580 | 12 193 | 174 472 | 118 000 |
2016 | 91 154 | 20 539 | 193 468 | 114 000 |
2017 | 96 571 | 25 489 | 250 312 | 124 000 |
2018 | 110 360 | 16 571 | 258 848 | 131 000 |
2019 | 125 843 | 39 240 | 286 556 | 144 106 |
Avant même la polémique des années 2000 sur les stock-options, Microsoft fut l'un des premiers grands groupes à renoncer à ce type de rémunération, lui préférant le système d'actions gratuites, plus favorable à une croissance régulière, et étalée dans le temps, du chiffre d’affaires et des bénéfices. Lorsque Microsoft a lancé son public et offre publique initiale (IPO) en 1986, le prix des actions d'ouverture était de 21 $ ; après la journée de négociation, le prix a clos à 27,75 $. En juillet 2010, avec neuf divisions d'actions de la société, des actions IPO[pas clair] serait multiplié par 288 ; Si l'on devait acheter IPO aujourd'hui compte tenu des fractionnements et d'autres facteurs, il en coûterait environ 9 cents. Le prix de l'action a atteint un sommet en 1999 à environ 119 $ (60,928 $ tenu des fractionnements).
La société a commencé à offrir un dividende le , à partir de huit cents par action pour l'exercice suivi par un dividende de seize cents par action l'année suivante, le passage de chaque année à des dividendes trimestriels en 2005 avec huit cents par action par trimestre et un paiement ponctuel spécial de trois dollars par action pour le deuxième trimestre de l'exercice financier. Bien que la société ait eu des augmentations des distributions de dividendes, le prix de l'action de Microsoft est resté stable pour deux ans[172],[10].
Standard and Poor et Moody's ont tous deux donné une cote de AAA à Microsoft, dont les actifs ont été évalués à 41 milliards de dollars, comparativement à seulement 8,5 milliards de dettes non garanties. Par conséquent, en , Microsoft a publié une obligation d'entreprise d'un montant de 2,25 milliards de dollars avec des taux d'emprunt relativement faible par rapport aux obligations d'État[173].
Microsoft possède des infrastructures et des bureaux partout dans le monde, même s'ils sont plus nombreux en Europe, aux États-Unis, en Inde et Chine littorale.
Le site de Microsoft France se situe à Issy-les-Moulineaux. Dans ce complexe, 1 700 salariés travaillent sous la présidence de Corine de Bilbao, en fonction depuis le 1er juillet 2021[177]. En , Microsoft annonce la suppression de 18 000 emplois, soit 14 % des effectifs de l'entreprise. La dernière vague de licenciements touche notamment le service informatique[178].
En 2011, Greenpeace a publié un rapport notant les dix premières grandes entreprises de l'informatique dématérialisée sur leurs sources d'électricité pour leurs centres de données. À cette époque la consommation des centres de données représentait 2 % de la consommation électrique mondiale, chiffre en constante augmentation depuis. Phil Radford de Greenpeace a dit « nous sommes préoccupés par cette nouvelle explosion de l'utilisation d'électricité qui pourrait nous enfermer dans des sources d'énergie vieilles, polluantes au lieu de l'énergie propre disponible aujourd'hui[179]. Microsoft et d'autres leaders de l'industrie de technologie de l'information doivent embrasser l'énergie propre de faire fonctionner leurs centres de données ainsi que leurs cloud »[180]. En 2013, Microsoft a consenti à acheter la totalité de la puissance produit par un projet éolien de Texas pour faire fonctionner un de ses centres de données[181].
Microsoft est classé à la 7e place dans le Guide du Greenpeace pour l'Électronique Plus verte, qui classe les 18 fabricants d'électronique selon leurs politiques sur les produits chimiques, toxiques, recyclant et sur le changement climatique[182],[183].
Le campus américain principal de Microsoft a reçu une certification d'argent de la Direction (du Leadership) dans l'Énergie et le Design (la Conception) Environnemental (LEED) le programme en 2008[Quoi ?] et il a installé plus de deux mille panneaux solaires en plus de ses constructions de bâtiments dans son campus de la Silicon Valley, produisant approximativement 15 % de l'énergie totale nécessaire pour faire fonctionner le campus[184].
Microsoft se sert des formes alternatives de transition pour l'écologie. Il a créé un des plus grands systèmes de bus privés du monde, qui se nomme « le Connecteur », pour transporter les gens de l'extérieur de l'entreprise pour visiter le campus, « la Navette Connecteur » comporte une grande flotte de voitures hybrides pour économiser le carburant. L'entreprise subventionne aussi le transport public régional[184]. En , Microsoft a pris position pour addition du transport public supplémentaire et le véhicule électrique en libre service ainsi que le pont flottant connectant Redmond à Seattle[185].
Microsoft était le classé numéro 1 dans la liste des Meilleurs Lieux de travail multinationaux du Monde par l'Endroit formidable pour travailler par l'Institut en 2011[186].
Le siège social, d'une façon informelle connu comme « Microsoft Redmond Campus » est localisé à dans Redmond, Washington. Microsoft s'est initialement déplacé sur les terres du campus le , deux semaines avant que l'entreprise ne soit entrée en bourse le . Le siège social a depuis éprouvé des expansions multiples depuis son établissement.
Il est évalué pour englober plus de 80 kilomètres carrés (750 000 m2) d'espace de bureau et 30 000 à 40 000 salariés travaillent sur le campus[3].
Microsoft propose également un programme de formation et certification (Microsoft certified systems engineer, Microsoft certified solution developer, Microsoft Certified Professional, etc.). Microsoft présente aussi un programme de distribution gratuite de logiciels pour les étudiants du second degré, appelé MSDN Academic Alliance.
En France, Microsoft revendique générer avec son écosystème environ 75 000 emplois[187]. En 2013, 96 % des revenus mondiaux de Microsoft étaient générés par son écosystème de partenaires équivalent à quatorze millions d'employés[188].
Microsoft signe, en 2007, son premier accord de partenariat avec une université française, l'université Claude-Bernard-Lyon-I[189].
En France, le nombre de partenaires Gold de l'éditeur a été réduit de moitié à 239 dont douze grossistes, Microsoft annonce investir une enveloppe de 5,8 Md$ de licences, de formations et de primes sur ses partenaires en 2011[190].
Microsoft a investi treize millions d’euros afin de favoriser la réussite du Plan Numérique à l’École, réforme envisagé par la ministre Najat Vallaud-Belkacem. Cette démarche qui s’étendra sur les 18 prochains mois qui consiste notamment à assurer des formations aux enseignants et autres cadres de l’éducation, la mise en place de plateformes collaboratives, des mises à jour matérielles, mais aussi une introduction expérimentale à l’apprentissage du code[191].
Ce partenariat survient quelque temps après la visite de Satya Nadella sur Paris. Début novembre, le PDG de Microsoft avait rencontré le président François Hollande afin de s’entretenir au sujet du Plan Numérique à l’École, mais aussi discuter sur l’avenir des métiers du numérique[192].v
Durant ces cinq prochaines années, le fondateur de Microsoft investira 2 milliards de dollars pour soutenir les technologies vertes. Bill Gates profitera du coup d'envoi de la Conférence de Paris sur le climat (COP21) pour annoncer un investissement massif dans les technologies vertes (« clean tech »)[193],[194].
Bill Gates a promis de débourser 2 milliards de dollars de sa poche durant les cinq prochaines années pour contribuer à combattre le réchauffement climatique. D'après le classement établi par Forbes, il demeure en 2015, l'homme le plus riche de la planète avec une fortune évaluée à plus de 79 milliards de dollars. On ne connaît pas encore comment ces fonds seront utilisés, mais ils soutiendront les nouvelles technologies[195],[196].
En 2015, pour concurrencer Google, avec son application Santa Tracker, le NORAD met en place un partenariat avec Microsoft pour l'utilisation de son logiciel cartographique Bing Maps, en contrepartie le NORAD devra faire la promotion du navigateur web Microsoft Edge ainsi que du système d'exploitation Windows 10[197].
Microsoft est inscrit, depuis 2009, au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. L'entreprise déclare en 2015, pour cette activité, des dépenses d'un montant compris entre 4 250 000 et 4 500 000 euros. Elle indique avoir perçu, sur le même exercice, 1 144 480 euros de subventions de l'Union européenne, et remporté auprès de l'UE des marchés à hauteur de 23 015 454 euros[198].
Les organisations Corporate Europe Observatory et LobbyControl indiquent dans une étude publiée en 2021 que Microsoft dépense chaque année environ 5,25 millions d’euros pour tenter d’influencer les décisions de Bruxelles[199].
Selon le Center for Responsive Politics, les dépenses de lobbying de Microsoft aux États-Unis s'élèvent en 2015 à 8 490 000 dollars[200].
Selon une étude BVA publiée par Capital le , Microsoft est la marque high-tech préférée des Français, juste devant Apple et Samsung. Au classement général, Microsoft est deuxième derrière Google (rangée dans la catégorie Médias et non high-tech) et devant Ikea[201].
En 2004, Microsoft demande à des Institut de recherche de faire des études indépendantes comparant le coût total de possession de Windows Server 2003 pour Linux. Les études ont conclu que les entreprises trouvent plus facile à administrer Windows que Linux ; ainsi, celles sous Windows auraient administré rapidement une baisse des coûts. Cela a entraîné une vague d'études connexes, menée par le Yankee Group qui a conclu que la mise à niveau d'une version de Windows Server à un autre, coûte une fraction des coûts de commutation à partir de Windows Server pour Linux, bien que les entreprises interrogées aient noté le décroissement de la sécurité et la fragilité des serveurs Linux et le souci de se laisser enfermer dans l'aide de produits Microsoft[202]. Une autre étude, publiée par l'Open Source Development Labs, a affirmé que les études de Microsoft étaient « tout simplement pas à jour et unilatérales » et leur enquête a conclu que le coût total de possession de Linux a été plus faible en raison des administrateurs Linux qui gèrent plusieurs serveurs en moyenne[203].
Dans le cadre de la campagne « Les faits », Microsoft a mis en évidence la plateforme de trading de .NET Framework qu'il avait développé en partenariat avec Accenture pour la Bourse de Londres, affirmant qu'il a fourni des « cinq neuf » fiabilité[pas clair]. Après avoir subi les temps d'arrêt prolongé et de fiabilité, le LSE a annoncé en 2009 qu'il avait l'intention de déposer sa solution Microsoft et passer à un basé sur Linux en 2010[204],[205].
En 2012, Microsoft a embauché un sondeur politique nommé Mark Penn[206]. Il a créé une série de publicités négatives ciblant l'un des principaux concurrents de Microsoft, Google. Les annonces, appelées « Scroogled », pour tenter de faire remarquer au monde que Google est dangereux[207] pour les consommateurs, avec les résultats de recherche truqués pour favoriser les annonceurs payés de Google, que Gmail viole la vie privée de ses utilisateurs, de placer les annonces liées au contenu de leurs courriels ainsi que les résultats commerciaux qui favorisent les produits Google[208].
Du 5 et , Microsoft France met en place une opération de séduction à Paris avec son « Windows Cube », afin de promouvoir son nouveau système Windows 10. Situé sur le parvis de Beaubourg devant le Centre Pompidou, ce lieu permet de découvrir une gamme de nouveaux produits pour Windows 10, et de se familiariser avec ses fonctionnalités telles que Cortana, Windows Hello, le mode Continuum ou encore le navigateur Edge à travers différents pôles expérientiels[209].
Le , Microsoft dévoile le nouveau logo de l'entreprise à l'ouverture de sa 23e boutique Microsoft Store à Boston indiquant le changement de cap de la société et de mise au point du style classique à l'interface moderne qui utilisera la plate-forme Windows, Windows Phone et la Xbox One. Le logo comprend quatre carrées avec les couleurs des produits de Microsoft, c'est-à-dire : Office pour le carré rouge, Xbox pour le carré vert, Windows pour le carré bleu, et Bing pour le carré jaune[211],[212],[213],[214].
Microsoft fait l'objet de nombreuses controverses portant sur ses abus de position dominante[215],[216], et la vente liée de son système d'exploitation dans le commerce[217]. Microsoft est la première entreprise à avoir participé au programme de surveillance PRISM de la NSA, selon les documents obtenus par The Guardian3 et The Washington Post4 en .
Des critiques sont également soulevées concernant la vente de services et logiciels à des États totalitaires[218],[219].
Microsoft est condamné plusieurs fois par la Commission européenne, entre 2004 et 2013 pour des abus de position dominante[215],[220],[221],[222],[223], et écope au total de près de deux milliards d'euros d'amende[215].