Le territoire de cette commune matérialise une fraction sud du Massif central. De grande superficie (16 823 hectares, 25e commune de France métropolitaine la plus étendue), le territoire communal s'étend au cœur des Grands Causses, sur une partie du causse Rouge (à l'est du plateau du Lévézou), une partie du Larzac et une partie du causse Noir. La ville chef-lieu se situe dans la partie basse de la commune, dans une vaste dépression au confluent du Tarn et de la Dourbie à environ 340 m d'altitude.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 074 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 4,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 713,2 mm[3],[4]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[5].
Statistiques 1991-2020 et records MILLAU (12) - alt : 712m, lat : 44°07'06"N, lon : 3°01'10"E Records établis sur la période du 01-04-1964 au 02-11-2023
Le territoire de la commune de Millau est marqué par l'élevage du bétail entretenant des pelouses naturelles d'un grand intérêt écologique, de champs, de prairies temporaires. Il se compose également d'une multitude de gorges, ravins et défilés qui font l'originalité de ce pays. Ces territoires ruraux à dominance agricole comme le reste de cette région fragile, sont protégés par le parc naturel régional des Grands Causses.
Du fait de l'étalement de la ville de Millau vers les gorges du Tarn, la vallée de la Dourbie, les hauteurs en direction du plateau du Lévézou, la biodiversité est en régression sur la partie urbanisée de la commune mais aussi aux alentours par la simple présence des promeneurs venant de cette ville.
L'agrandissement du lit du Tarn au niveau de la ville et la création d'un bras de décharge de crue[6] lié à son agrandissement a fortement ralenti et abaissé le niveau de ce cours d'eau qui voit dorénavant proliférer la renoncule aquatique qui se plaît dans cette eau stagnante. Cela a également entraîné une régression des populations sauvages de truites fario sur ce secteur. Également l'imperméabilisation par bétonnage et goudronnage de vastes surfaces a considérablement augmenté l'eau des précipitations rejetée directement à la rivière induisant des phénomènes dits « chasse d'eau » assez destructeurs pour la faune aquatique et les berges.
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[7].
Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé, le parc naturel régional des Grands Causses, créé en 1995 et d'une superficie de 327 937 ha, s'étend sur 97 communes. Ce territoire rural habité, reconnu au niveau national pour sa forte valeur patrimoniale et paysagère, s’organise autour d’un projet concerté de développement durable, fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine[8],[9],[10].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[11].
Cinq sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la « directive Habitats »[12] :
les « gorges de la Dourbie », d'une superficie de 7 087 ha, sont un magnifique ensemble de gorges avec parois et corniches calcaires dont la végétation est formée de pelouses xérothermiques, de landes (parcours à ovins), de taillis de chênes pubescents, de hêtres et de pins sylvestres[13] ;
le « causse Noir et ses corniches », d'une superficie de 13 990 ha, est un plateau calcaire et dolomitique avec pelouses sèches, forêts et taillis de chênes et de pins sylvestres, avec une bordure de falaises et de gorges[14] ;
le « chaos ruiniforme du Rajal del Gorp », d'une superficie de 106 ha, est un trés bel ensemble de chaos de rochers ruiniformes avec gouffres et avens, avec la présence de nombreuses pelouses steppiques et de landes servant de parcours à moutons[15] ;
les « buttes témoins des Avant-Causses », d'une superficie de 2 325 ha, sont constituées de buttes-témoins calcaires avec parois et corniches, recouvertes de pelouses-landes et de taillis de chênes pubescents[16] ;
« Les Alasses », d'une superficie de 580 ha, sont un ensemble de rochers, de chaos ruiniformes avec pelouses et landes pâturées entrecoupées de quelques dolines cultivées. Les parcours pastoraux boisés à dominante de pins sylvestres occupent une grande part du site[17].
et deux au titre de la « directive Oiseaux »[12] :
les « gorges du Tarn et de la Jonte », d'une superficie de 5 841 ha, où seize espèces de l'annexe 1 se reproduisent sur le site, parmi lesquelles dix espèces de rapaces[18] ;
les « gorges de la Dourbie et causses avoisinants », d'une superficie de 28 057 ha, qui comprennent une grande partie du causse noir, du causse du Larzac et du Causse Bégon, ainsi que les gorges qui les séparent. Dix-sept espèces de l'annexe 1 se reproduisent sur le site, parmi lesquelles huit espèces de rapaces[19].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Millau comprend huit ZNIEFF de type 1[Note 1],[20] :
le « causse du Larzac occidental » (7 036 ha), couvrant 6 communes du département[21] ;
le « cirque de Boundoulaou » (527,7 ha), couvrant 2 communes du département[22] ;
les « corniches du causse Noir » (1 985 ha), couvrant 8 communes du département[23] ;
les « coteaux des Douzes et de Peyre » (433,5 ha), couvrant 2 communes du département[24] ;
les « gorges de la Dourbie et ses affluents » (14 060 ha), couvrant 11 communes dont 6 dans l'Aveyron et 5 dans le Gard[25] ;
le « puech d'Andan » (370,10 ha), couvrant 2 communes du département[26] ;
Au , Millau est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[32].
Elle appartient à l'unité urbaine de Millau, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[33],[34]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Millau, dont elle est la commune-centre[Note 3],[34]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[35],[36].
Pour Millau, les formes anciennes sont : sous sa forme gauloise Condatomagus ; ensuite Millavensis en 874, Amiliavense en 912, Amilianensi et les formes occitanes Amilhau, Amiliau en 1061, Ameliano en 1079, in Amiliavo en 1079 puis en 1258 (traité de Corbeil), Amiliano en 1204, Amiliani en 1249, Amilliani en 1485.
1851 : les républicains tentent de s'opposer au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte.
1876 : le chemin de fer arrive à Millau.
1899 : inauguration de la halle métallique.
1935 : violents conflits sociaux autour de la mégisserie.
1940-1944 : régime de Vichy puis occupation nazie. Plusieurs centaines de Juifs sont réfugiés à Millau et bénéficient du soutien de la population et d'une partie de l'administration. La rafle du 26 juillet 1942 entraîne cependant l'arrestation et la déportation d'une trentaine d'israëlites.
La ville est née, il y a près de 3 000 ans, sur les hauteurs de la Granède qui dominent Millau et la vallée du Tarn. L'oppidum de la Granède compte trois lignes successives de murailles qui attestent de trois périodes distinctes :
Vers le IIe ou le Ier siècle av. J.-C., la ville se développe sur la rive gauche du Tarn dans la plaine alluviale du confluent qui va lui donner son nom gaulois : Condatomagus (condato signifie confluent et magos, marché). La cité devient un centre important de fabrication de céramique de luxe sigilée dit de la Graufesenque qui était exportée dans tout l'Empire romain[37]. Et puis, vers le milieu du IIe siècle, le commerce s'effondre à cause de la concurrence de nouveaux centres de production et Condatomagos périclite. Avec les invasions barbares des IVe – Ve siècle, la ville s’installe définitivement sur l’autre rive du Tarn, à l’intérieur d’une boucle de la rivière. Elle changera de nom à cette occasion pour devenir « Amiliavum », qui deviendra « Amilhau », puis « Milhau » en rouergat cohabitant avec « Millau » en français.
Au IXe siècle, la ville est un gros bourg qui devient le siège d’une viguerie et déjà le centre du gant d'agneau. Elle s’entoure alors de remparts.
Au Xe – XIe siècle naît la vicomté de Millau. Dès le XIe siècle, la cité passe successivement sous domination des comtes de Provence, de Barcelone puis des rois d'Aragon, avec en 1112 le mariage de la fille du vicomte de Millau et de Béranger III, futur Roi d’Aragon. En 1187, le Roi d’Aragon lui concède le sceau et la liberté communale par charte consulaire. Le consulat ainsi créé, est chargé d’administrer la ville, de lever l’impôt et d’appliquer la justice. En 1271, Millau passe à la couronne des rois de France.
En 1361, au cours de la guerre de Cent Ans, la ville passe sous domination anglaise. Le retour à la paix au XVe siècle donne à la ville un nouvel élan. Louis XI rattache Millau à la couronne en 1476 par ses lettres patentes[38].
Ville de foires et drapante, Millau se développe au XVIe siècle avec la croissance économique. Elle passe de 3 500 habitants en 1515 à 5 500 habitants en 1547[39]. Les prémices de la Réforme atteignent Millau dès le milieu du XVIe siècle, faisant rapidement de la ville une place forte protestante. La ville accueillit notamment plusieurs assemblées politiques de huguenots notamment en 1573 et 1574, qui marquèrent la création des Provinces de l'Union. Durant, un siècle les protestants vont dominer politiquement et économiquement Millau. Mais les protestants seront défaits au début du XVIIe siècle par les troupes du roi, et la paix d'Alès signée en 1629 confirma la tolérance de culte établie par l'édit de Nantes[40].
Au XVIIIe siècle, l’industrie drapière laisse la place à l’industrie du cuir et de la peau qui se développe après 1750.
Le XIXe siècle voit le développement de l'industrie du gant, la modernisation et l'expansion de la ville. Entre 1835 et 1837, de nombreux travaux d'embellissement de la ville sont lancés : construction d'une fontaine et d'une halle au blé, place Maréchal-Foch, d'un palais de justice, boulevard de l'Ayrolle. Le mouvement républicain se développe parmi les ouvriers tanneurs, mégissiers et gantiers. Il est illustré par la tentative de résistance au coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte, le . D'importants travaux d'urbanisme sont également réalisés pendant le second Empire, sous l'impulsion du maire, le banquier Achille Villa.
Au XXe siècle, près de 12 000 personnes sur les 18 000 que compte la ville, vivent de l'industrie des cuirs et peaux. Mais la prospérité est parfois marquée par des conflits sociaux. Ainsi, la crise économique de 1929 a des répercussions à Millau avec la faillite de la banque Villa en 1934. La ville est paralysée par une grève générale de six mois pendant l'hiver 1934-1935, à la suite de la décision des patrons gantiers de baisser de 25 à 30 % les salaires des ouvriers. Les ouvriers cèdent finalement car la famine gagne peu à peu la ville[42].
L'industrie gantière commence à décliner dans les années 1960, et Millau devient une ville de services.
De nos jours, Millau conserve une activité de cuir et de peau, spécialisée dans le luxe, et les entreprises fabriquent plus de 800 000 gants par an, ce qui représente le tiers de la production française.
À la fin du XXe siècle, en 1999, une action militante, très médiatisée, des syndicats agricolesConfédération paysanne et Syndicat des producteurs de lait de brebis (SPLB), a fait parler de cette commune. Cette action fut organisée en réaction aux surtaxes douanières des États-Unis d'Amérique sur divers productions agricoles et transformations agroalimentaires françaises dont le fromage au lait cru de brebis de Roquefort-sur-Soulzon. Les États-Unis avait trouvé ce moyen de pression pour chercher à imposer aux Européens l'importation de viande de vache élevée aux hormones de croissance. Cette action fut menée à bien par un groupe de paysans militants avec, parmi eux, l'éleveur de brebis, député européen depuis 2009, José Bové sur le chantier d'assemblage d'une sandwicherie franchisée McDonald's.
Diverses manifestations liées aux poursuites judiciaires engagées contre les « démonteurs » du chantier ont suivi. Parmi ces manifestations, la plus notable est celle des 8, 9 et (appelé Larzac 2003). À l'initiative de la Confédération paysanne un rassemblement de centaines de milliers de personnes sympathisants de la cause altermondialiste sur le causse du Larzac mêlant débats, ateliers de travail et concerts.
aménagement de l'espace : atelier relais Causse Gantier ;
développement économique : l’immeuble TGM pépinière d’entreprises ;
développement touristique : encouragement à l'installation de nombreux commerces de restauration rapide ;
protection de l'environnement ;
aménagement de l'environnement : travaux d’aménagements des berges des rivières Tarn et Dourbie (recalibrage des cours d'eau, stabilisation maçonnée des berges, curage des lits de rivière). Puissant éclairage permanent des falaises environnantes ;
politique du logement et du cadre de vie : canisite (petit lieu dévolu aux déjections des chiens) ;
voirie, transport et sécurité : mise en place d'une police municipale. Réalisation de nombreux giratoires.
Louga (Sénégal) Le 9 juin 1962, est signé à Millau, par Charles Dutheil, député-maire de Millau, et André Guillabert, Maire de Louga, l'acte de jumelage. En 1989, les deux villes décident de redéfinir les relations Millau-Louga et mettent l'accent sur des actions de coopération dans les domaines de la médecine, de l'éducation et du développement économique.
Bad Salzuflen (Allemagne) est jumelée avec Millau depuis 1975, grâce à l'initiative de Louis Laurens (1922-2012), professeur d'allemand.
Mealhada (Portugal) jumelage signé en 2010. Président : Patrick Aigouy, Vice-Présidente : Marie-José Mendès, Secrétaire : Manuela Calpena-Alibert, Secrétaires-adjoints : Roselyne Gineste et Bernard Obin, Trésorière : Anne-Marie Tichet, Trésorière-adjointe : Irène Rodriguez.
Plopeni (Roumanie) Le jumelage entre les deux villes a été signé en septembre 2015, après près de 40 ans de coopération portant sur l'acheminement de jouets et vêtements destinés aux orphelinats, mais aussi sur l'accueil et la formation de personnes handicapées à Millau. Les liens entre les deux villes sont nés en 1970 d’une correspondance entre un millavois et une étudiante roumaine[51].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[52],[Note 4].
En 2021, la commune comptait 21 712 habitants[Note 5], en évolution de −2,35 % par rapport à 2015 (Aveyron : +0,17 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 1986, Pierre Bérubé, auteur québécois, chargé de mission par le gouvernement du Québec (et en rédaction de thèse doctorale à l'Académie de droit, d'économie et des sciences d'Aix-Marseille III - Paul-Cézanne), et ayant également ses assises à l'hôtel de ville de Millau dès lors, a publié sa recherche doctorale citée ci-bas dans "Bibliographie - Études universitaires". Ses études démographiques et ses recherches (sociologiques et statistiques entre autres) concernant particulièrement le Millavois et le Sud-Aveyron ont fait l'objet de publications et commentaires dans plusieurs journaux tant en France qu'au Québec. En 1990, Le Conseil des affaires sociales (gouvernement du Québec) lançait son "Rapport sur le développement" intitulé "Agir ensemble" dont le chapitre 5 expose l'étude comparative (et ses conclusions) sur les réalités organisationnelles et les donnés dudit auteur relativement au Sud-Aveyron et le Témiscouata (Québec)[59]. Les titres des publications françaises sont présentés ci-bas en bibliographie[60],[61],[62],[63],[64],[65],[66],[67],[68].
Enseignement public : collège Marcel-Aymard, lycées général, technologique et professionnel Jean-Vigo.
Enseignement privé : collège et lycée Jeanne-d’Arc.
Enseignement professionnel : 2ISA (Institut Informatique Sud Aveyron).
Enseignement supérieur : Institut de formation en soins infirmiers (IFSI), BTS tertiaire au lycée Jean-Vigo, Millau enseignement supérieur du Conservatoire national des arts et métiers, Institut universitaire de technologie en information-communication (IUT Info-Com).
« Millau en Jazz » se déroule au mois de juillet depuis 1992. C'est un festival entièrement associatif qui a l'ambition d'offrir un programme haut de gamme invitant à la découverte de nouveaux horizons musicaux.
Bourse internationale des minéraux et fossiles, organisée en juillet. Depuis 1973, le club de géologie de Millau organise une manifestation internationale de minéraux et fossiles qui accueille des exposants venus de tous les continents. Sa renommée dépasse aujourd'hui nos frontières et cette bourse d'échanges de minéraux est considérée comme l'une des plus importantes en Europe avec plus de 300 amateurs[69].
Le sport loisir familier de Millau est le quilles de huit. Le quillodrome de Millau accueille les événements liés à cette pratique.
La commune de Millau est un lieu privilégié pour la pratique des activités sportives de pleine nature : dans l'eau, en l'air, sous terre ou encore sur la roche.
Durant toute l'année, de nombreuses manifestations sont organisées :
les 100 km de Millau (course à pied). Elle a lieu tous les derniers samedis du mois de septembre. Depuis 1972, les 100 km de Millau attirent près de 1 500 concurrents. Une première boucle qui correspond à un marathon, ensuite un aller-retour entre la commune de Millau et celle de Saint-Affrique ;
le festival des Templiers, communément appelé course des Templiers, créée en 1995 à Nant et exportée récemment, depuis 2010, sur le territoire de la commune de Millau, est une course nature réunissant chaque année les meilleurs coureurs mondiaux de la discipline[70]. Elle compte près de 7 500 participants chaque année ;
Natural Games, en juin : évènement maintenant phare qui met à l'honneur les sports d'extérieur. Ce festival tourne autour de cinq disciplines : l'escalade, le vélo tout terrain, le canoë-kayak, le parapente et le slackline. Cette manifestation accueille une bonne partie de l'élite mondiale des sports extrêmes mais elle offre aussi l'occasion au grand public de s'initier à ces différents sports loisirs ;
la Caussenarde : randonnée de VTT (fin mai, début juin) : cinq circuits (de 25 à 105 km) et un parcours pédestre de 15 km sont proposés aux sportifs afin de découvrir les chemins du Larzac et du causse Noir ;
Mondial de pétanque, au mois d'août. Depuis 1982 le mondial de Millau attire des milliers de pétanqueurs du monde entier. Organisé autour du , le mondial de Millau est la volonté de Damien Mas, qui a imaginé cette compétition dans le parc de la Victoire. Millau est devenu aujourd'hui un lieu de pèlerinage pour tous les amoureux de la pétanque mais aussi des plus grands champions.[réf. nécessaire] Le mondial attire entre 20 000 et 30 000 joueurs et spectateurs et génère une retombée économique de 2,5 millions d'euros ;
National d'hiver de pétanque ;
le mondial de Millau, tout comme le national d'hiver, auront vécu leurs dernières éditions en 2015, les organisateurs ne pouvant plus se plier aux exigences toujours plus grandes de la sous-préfecture.
La commune offre aux sportifs des structures et terrains aménagés de qualité, qui ont permis d'accueillir d'importantes manifestations sportives :
Radio Larzac : radio associative rurale locale (87,8 MHz).
La ville de Millau accueille aussi une maison d'édition : les Éditions du Beffroi. Éditeur d'Édouard-Alfred Martel en 1936, cette maison a pour ambition de soutenir la culture régionale ; attachée aux racines de l'Occitanie, elle a publié de nombreuses rééditions de textes fondamentaux et d'ouvrages-clés régionaux tels que Les Causses majeurs d'Édouard-Alfred Martel, Les Rutènes d'Alexandre Albenque et Histoire de la Bûche de Jean-Henri Fabre[71].
Après avoir été reconnue pendant plus d'un siècle comme « capitale du cuir et de la ganterie », Millau reste réputée pour son activité de mégisserie (gants de cuir) dont la maison Fabre et surtout le Gantier Causse, qui fournit des grandes marques de l'industrie du luxe comme Hermès, Chanel ou Louis Vuitton, sont les représentants les plus illustres. Elle obtient le label Ville et Métiers d'Art en 2000.
La production agricole, dont le fromage au lait cru de brebis de Roquefort, est essentielle à l'activité économique de la région : les exploitations agricoles sont nombreuses sur cette commune et leurs activités modèlent fortement le paysage. Elles sont au nombre de 43.
Depuis 1993, une succession de quatre marchés nocturnes importants, organisés par des agriculteurs-producteurs associés au sein de Fermiers de l'Aveyron, se tiennent le soir courant juillet-août sur la place du Mandarous, la place principale du centre-ville. Des produits agricoles vivriers, préparés ou non, sont proposés pour la consommation sur place sous forme de grandes tablées animées.
Depuis la même époque, en novembre, la foire d'automne aux produits fermiers est organisée par le même groupement d'agriculteurs et se déroule pendant deux journées au parc de la Victoire à Millau.
Depuis 2012, également, des commerçants revendeurs de produits alimentaires animent de petites manifestations baptisées "La Bodega", des commerçants liées à leurs activités et se déroulant place des Consuls ou autour des halles.
Depuis fin 2015, l'espace commercial Capelle-Guibert de 11 000 m2 a ouvert non loin du centre-ville. Celui-ci est composé de 35 boutiques et s'inscrit dans un vaste projet de modification de la place de La Capelle qui était bordée par une usine de cuir désaffectée. Dans le cadre de ce projet, un pôle d'enseignement supérieur a été construit et une médiathèque y est ouverte depuis .
Le site archéologique de La Graufesenque, à 2 km de Millau, est un vestige de la cité gallo-romaine de Condatomagus qui était un grand centre de production de céramique à l'époque gallo-romaine.
L'église Notre-Dame de l'Espinasse date du XIIe siècle. Elle doit son nom à une relique de la couronne d'épines du Christ conservée jadis dans son trésor. Détruite au XVIe siècle, elle fut reconstruite un siècle plus tard grâce au prélèvement d'un droit de péage sur le Tarn. Son clocher est de style toulousain.
L'église du Sacré-Cœur — la plus grande église de la ville — date du XIXe siècle, de style néo-byzantin. L'église est dotée d'un carillon de 21 cloches. L'église a été construite par l'architecte Henri Pons en 1887-1892[80],[81].
Le beffroi de Millau est composé de deux parties correspondant à deux époques différentes. La Tour carrée fut construite au XIIe siècle à l'emplacement du château primitif des comtes de Millau. Il assurait la sécurité de l'enceinte fortifiée dans son angle sud-ouest. Au début du XVIIe siècle les consuls de Millau firent construire au-dessus la tour octogonale. La Tour carrée servira de prison du XVIIe au XIXe siècle et notamment pendant la période révolutionnaire. L'édifice est aujourd'hui privé de sa flèche, incendiée par la foudre le . Après avoir monté les 210 marches, on dispose d'une vue à 360°.
Le musée de Millau et des Grands Causses est installé dans l'hôtel de Pégayrolles, construit en 1778 et qui faisait office d'hôtel de ville au début du XXe siècle. Il possède une riche collection de céramique sigillée de l'époque gallo-romaine ainsi que des collections de mégisserie et de ganterie retraçant l'histoire du gant. Une salle est consacrée à la cantatrice Emma Calvé.
L'hôtel de Sambucy de Sorgues, appelé aussi château de Sambucy, a été construit entre 1672 et 1674 pour Jacques Duschene, conseiller du roi, maître particulier des eaux et forêts du Rouergue et receveur des tailles de l'élection de Millau. Devient par mariage la demeure de Marc-Antoine de Sambucy, capitoul de Toulouse en 1745.
L'hôtel de Sambucy de Miers a été acquis au XVIIe siècle par Antoine de Sambucy.
Situé dans le parc de la Victoire, le jardin des Causses, créé en 1996, est un jardin botanique de 6 000 m2 qui rassemble
la flore des Grands Causses avec 130 espèces indigènes.
La langue du pays est le sous-dialecte rouergat. C'est une variante du dialecte languedocien qui est lui-même une déclinaison de la langue occitane.
Quelques mots communément utilisés :
bartás : buisson ;brousailles, roncier ;
clapás : tas de d'épierrement des champs retournés par les paysans ;
cabord : fou, falourdeur (initialement quand les vaches, les brebis sont importunées par les mouches innombrables) ; (prononcez cabour ; le "o " occitan se prononçant " ou ") ;
pecaìre ! : hélas! (sentiment de compassion) ;
quichar : presser, serrer ;
Dans le vieux Millau, des plaques avec les anciens noms de rues en occitan sont placées en dessous des noms actuels.
Jean-Baptiste Solignac (1773-1850), général de division de la Révolution et de l'Empire, baron d'Empire, grand officier de la Légion d'honneur, son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile à Paris (côté ouest).
Émile Aldy (1853-1921), homme politique, maire de Narbonne de 1892 à 1894, député de l'Aude de 1902 à 1919.
Emma Calvé (1858-1942), célèbre cantatrice d'opéra au début du XXe siècle qui vient s'installer à la fin de sa vie à Millau au 28, avenue Jean Jaurès dans une maison, transformée ensuite en hôtel qui porte son nom.
Émilie Arnal (1863-1935), poétesse et romancière, née et enterrée à Millau.
André Balitrand (1864-1931), homme politique, député de l'Aveyron de 1902 à 1919 et de 1924 à 1928.
La commune, qui fait partie d'un Aveyron très rural, a une cuisine où les plats à l'exécution bien maîtrisée par sa population sont généralement très roboratifs :
les trenèls ou tripous trenèls (tripettes tressées), plat de ménage aveyronnais à base de ventrèche et de panse de brebis élevés dans les nombreuses fermes de ce territoire ;
le pérail ou perál ou encore peralh : exclusivement fermier il y a peu, les familles paysannes le font avec le lait cru de leur brebis. Il est dorénavant aussi élaboré en laiterie et industrie avec des laits de brebis collectés et mélangés et souvent stérilisés. Les fermiers-fromagers, les laitiers et les industriels n'arrivant pas à s'entendre sur, entre autres, l'emploi de lait cru ou de lait thermisé voir de lait pasteurisé. Pour cette raison, entre autres, le cahier des charges de ce futur AOC n'est toujours pas arrêté après plusieurs années ;
la flauna ou flaune : tarte de ménage garnie d'une préparation à base de recuite de petit lait de brebis parfumée à l'eau de fleur d'oranger ;
cuisson au flambadou (flamboir) : accessoire de cuisson en fer préalablement chauffé dans la braise permettant de fondre du lard sur un gibier ou une pièce de viande en évitant son dessèchement, par exemple du lièvre ou du faisan ;
la fouasse ou fouace : brioche de ménage à la pâte dense parfumée à l'eau de fleur d'oranger ;
les échaudés : biscuits de ménage bouillis puis cuits au four. Ils sont parfumés à l'eau de fleur d'oranger ;
les farsous ou farçous : plat de ménage. C'est un hachis fait avec du lard gras, du vert de blette, du persil, de la chair de saucisse, des œufs, de la farine de céréale pour obtenir une farce formée à la cuillère et cuite à la poêle.
D'or à quatre pals de gueules, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or.
Détails
Ce sont toujours les armes du royaume d'Aragon, depuis 1187, mais surmontées depuis 1271 du chef de France (d'azur à trois fleurs de lys) indiquant qu'il s'agit d'une « bonne ville », c'est-à-dire d'une commune relevant directement du roi. La ville s'administrait elle-même à travers des consuls élus — à l'instar de Toulouse et de ses capitouls — tandis que le roi était le seul et direct suzerain. Peu de villes, en France, jouissaient d'un pareil régime d'autonomie. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
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