Mutares SE & CO. KGaA | |
Création | 2008 |
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Forme juridique | Kommanditgesellschaft auf Aktien |
Action | Bourse de Francfort (MUX) |
Siège social | Munich Allemagne |
Direction |
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Activité | Associated company (d) |
Effectif | >31000 (2024)[1] |
Site web | www.mutares.de |
Chiffre d'affaires | 4,7 milliards d'euros (2023)[2] |
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Mutares est une holding industrielle allemande cotée en bourse à Francfort qui acquiert des sociétés de taille moyenne en situation économique difficile ou dont leur actionnaire souhaite se séparer pour des raisons stratégiques, par exemple si elles ne correspondent plus à son cœur de métier. Mutares ne se limite pas au simple rôle d'une holding qui administrerait son portefeuille mais s'implique fortement dans le développement de ses acquisitions[3]. Mutares déploie ainsi ses propres équipes au sein des sociétés dans lesquelles le groupe investit pour offrir un soutien opérationnel tout au long du processus de retournement[4].
Mutares s’intéresse essentiellement à l’acquisition de sociétés dont le chiffre d'affaires est compris entre 50 et 500 millions d'euros[4].
Depuis 2021, les actions de Mutares AG sont échangées sur le Prime Standard de la Bourse de Francfort. Mutares AG a actuellement une capitalisation boursière d'environ 400 millions d´euros[5].
Depuis 2008, Mutares a fait croître son portefeuille, ainsi que ses revenus consolidés groupe. En 2015, Mutares a ouvert un bureau à Paris en plus de son siège situé à Munich. Des bureaux ont été ouverts par la suite à Londres, Milan, Helsinki, Stockholm, Vienne, Francfort et Madrid.
2008/ 2009[6] |
2009/ 2010[7] |
2010/ 2011[8] |
2011/ 2012[9] |
2012*[10] | 2013[11] | 2014[12] | 2015[13] | 2016[14] | 2017 | 2018[15] | 2019[16] | 2020[17] | 2021[18] | 2022[19] | 2023[20] | |
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Chiffre d’affaires (million d'euros) | 6 | 61 | 128 | 159 | 301 | 347 | 648 | 684 | 648 | 900 | 865 | 1016 | 1584 | 2504 | 3752 | 4689 |
Sociétés en portefeuille | 2 | 7 | 5 | 11 | 11 | 9 | 11 | 12 | 14 | 15 | 10 | 13 | 20 | 23 | 29 | 30 |
* Exercice fiscal raccourci d’avril à décembre.
Amaneos : un fournisseur de pièces en plastique et caoutchouc pour l'industrie automobile d'environ 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires.
Ferral United : un fournisseur de pièces métalliques pour l'industrie automobile d'environ 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires.
Hilo : un fabricant de pièces de prévision pour l'industrie automobile (charnières, serrures) d'environ 300 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Inovis : une société d'ingénieurie pour l'industrie automobile d'environ 35 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Peugeot Motocycles (ou Peugeot Scooters) : un constructeur français de scooters, cyclomoteurs et motos
Cette division rassemble les sociétés Byldis, Clecim, Donges, Efacec, Gemini, Guascor Energy, La Rochette Cartonboard, NEM Balcke-Dürr et Steyrmotors.
Cette division rassemble les sociétés Asteri, Palmia, Conexus, Ganter, GoCollective, Redo, Stuart et Terranor.
Cette division rassemble les sociétés Fasana, Gläserne Molkerei, Keeeper, apeyre, Prénatal et Temakinho.
En France, Mutares a connu deux échecs. La reprise de Pixmania à Dixons Retail en 2014 qui avait laissé 69 millions d’euros dans l’entreprise alors que la société perdait environ 40 millions d'euros par an, s’est soldée par un redressement judiciaire le 14 janvier 2016, suivi de la fermeture d'un entrepôt logistique et la vente de Pixmania à un autre acteur du e-commerce en février 2016[21]. Malgré la réduction des pertes effectuée sous l'actionnariat de Mutares, la concurrence d'entreprises comme Amazon et Cdiscount est à l'origine de cette revente[22]. Les mêmes difficultés ont été rencontrées avec GrosBill, cédé par Auchan avec des fonds, puis revendu par Mutares au fondateur de GrosBill au bout de 3 ans[23]. GrosBill appartient aujourd'hui à Cybertek, un des leaders du secteur[24].
En octobre 2015, Mutares résout avec succès des démêlés juridiques avec le CE et le CHSCT de Metsä Wood, devenu depuis Norsilk, pour délit d’entrave de la part de l'ancien actionnaire : le groupe finlandais Metsä[25],[26]. La reprise de Norsilk par Mutares en 2015, puis sa revente après redressement à l'acteur du secteur Protac en 2021, est considérée comme un succès[27],[28],[29],[30].
Entre 2016 et 2021, Mutares opère avec succès le redressement de la papéterie alsacienne Cenpa[31],[32]. Son chiffre d'affaires avait progressé d'environ 30 à environ 50 millions d'euros de chiffre d'affaires.
A partir de 2021, le redressement du sidérurgiste Clecim est unanimement salué par la presse (notamment L'Usine Nouvelle, Le Progrès, Les Echos)[33],[34],[35],[36]. Mutares est parvenu à rendre profitable la société, qui affichait des pertes opérationnelles annuelles d'environ 10 millions d'euros avant la reprise.
En 2023, Mutares achève avec succès le redressement de JapyTech, industriel spécialisé dans les équipements de laiteries. La société est cédée à son dirigeant. Mutares est parvenu à faire progresser le chiffre d'affaires et à effacer en deux ans les pertes de la société, qui montaient à 3,5 millions d'euros en 2019[37],[38].
En 2024, Mutares conclut avec succès le redressement de Repartim (ex Carglass® Maison) en cédant la société aux assurances du Crédit Mutuel qui intègrent ainsi un de leurs fournisseurs[39]. Mutares avait fait l'acquisition de Repartim en 2021 puis exécuté un plan de redressement sur 3 ans[40],[41]. Mutares est parvenu à effacer les pertes opérationnelles qui s'élevaient à 9 millions d'euros en 2021.