Ontario | |
Armoiries. |
Drapeau. |
Carte de localisation. | |
Administration | |
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Pays | Canada |
Capitale | Toronto |
Plus grande ville | Toronto |
Entrée dans la Confédération | (1er) |
Lieutenante-gouverneure | Edith Dumont |
Premier ministre | Doug Ford (PPC) |
Législature | Assemblée législative de l'Ontario |
Sièges à la Chambre des communes | 121 (sur 338) |
Sièges au Sénat | 24 (sur 105) |
Code postal | K L M N P |
Abréviation postale | ON |
ISO 3166-2:CA | CA-ON |
Démographie | |
Gentilé | Ontarien, Ontarienne |
Population | 14 223 942 hab.[1] (2021) |
Densité | 13 hab./km2 |
Rang | 1er |
Langues officielles | Langue officielle : anglais Langue reconnue : français[2] |
Géographie | |
Superficie | 1 076 395 km2 |
Rang | 4e |
Terre | 917 741 km2 |
Eau | 158 654 km2 (14,7 %) |
Fuseau horaire | UTC -5:00 et -6:00 |
Divers | |
Devise | Ut incepit fidelis sic permanet (Latin : « Fidèle elle commença, fidèle elle restera ») |
Domaine Internet | .on.ca |
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L'Ontario (/ɔ̃.ta.ʁjo/[3] ; en anglais : /ˌɑn.ˈtɛə.ɹi.oʊ/[4]) est une province du Canada. Située dans la région centrale du pays, c'est la province située le plus au sud du pays. Selon le recensement du Canada de 2021, elle est la province la plus peuplée : 38,45 % de la population canadienne y réside[5]. Elle est la deuxième plus grande province après le Québec, ainsi que la quatrième plus grande subdivision territoriale, en tenant compte des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut. Elle abrite la capitale du pays, Ottawa, ainsi que la plus grande ville canadienne, Toronto, qui est la capitale provinciale.
L'Ontario est bordé par la province du Manitoba à l'ouest, les baies d'Hudson et James au nord et le Québec à l'est et au nord-est. Il partage également une longue frontière avec les États-Unis, s'étendant sur 2 700 km et suivant des voies navigables intérieures : de l'ouest du lac des Bois, vers l'est le long des principales rivières et lacs du système de drainage. La frontière inclut la rivière à la Pluie, la rivière Pigeon, le lac Supérieur, la rivière Sainte-Marie, le lac Huron, la rivière Sainte-Claire, le lac Sainte-Claire, la rivière Détroit, le lac Érié, le Niagara, le lac Ontario, et le fleuve Saint-Laurent de Kingston jusqu'à la frontière du Québec, à l'est de Cornwall. Il n'y a qu'environ un kilomètre de frontière terrestre, en incluant le portage de la Hauteur des Terres.
L'Ontario est généralement divisé en deux régions, le Nord et le Sud. La grande majorité de la population et des terres arables sont situées dans la partie méridionale. À l'inverse, le Nord n'est que peu peuplé, a une forêt dense, et des hivers rigoureux; l'exploitation minière et la sylviculture constituant les principales industries de la région.
La province fut nommée d'après le lac Ontario, un terme dérivant de Ontarí:io, mot venant de la langue huronne et signifiant « grand lac » ou bien « belle eau scintillante ».
Avant l'arrivée des Européens, la région, sans villages, était habitée par les peuples algonquiens (les Saulteux, les Cris et les Algonquins) et iroquoïens (les Iroquois, les Hurons et les Neutres).
L'explorateur français Étienne Brûlé explora une partie de la région de la baie Georgienne de 1610 à 1612. L'explorateur anglais Henry Hudson navigua sur la baie d'Hudson et la baie James en 1611, ce qui permit à l'Angleterre de revendiquer les alentours, tandis que l'explorateur français Samuel de Champlain atteignit le lac Huron en 1615 et les missionnaires français commencèrent à établir des missions aux abords des Grands Lacs. L'exploration française fut entravée par les hostilités avec les Iroquois, qui s'allièrent plus tard aux Anglais.
La Grande-Bretagne établit des comptoirs à la baie d'Hudson vers la fin du XVIIe siècle, commençant une lutte pour la domination de l'Ontario. Le traité de Paris, signé officiellement le , mit fin à la guerre de Sept Ans en cédant presque tout l'Empire français en Amérique (nommé textuellement « le Canada » à l'article 4 du Traité, ceci correspondant alors à l'usage courant tant en France que dans la colonie ; l'expression la Nouvelle-France n'y est pas utilisée) aux Britanniques et aux Espagnols. La région aujourd'hui appelée Ontario fut annexée à la Province de Québec en 1774. Cette Province de Québec a été créée par le souverain britannique George III, à la suite de sa Proclamation royale du , à peine huit mois après le Traité de Paris ; un des buts était de faire disparaître le nom « Canada », alors complètement associé à l'histoire de la France. À la suite de la guerre d'indépendance des États-Unis, plusieurs colons américains demeurés loyaux, loyalistes à la couronne britannique immigrent dans la Province de Québec. Ces derniers, désirant vivre selon les coutumes britanniques revendiquent des amendements à l'acte de Québec de 1774. La loi constitutionnelle de 1791 remit sur la carte le « Canada » et scinda la Province en deux parties, les haut et bas Canadas :
Dès l'époque de la Nouvelle-France, le territoire actuel de l'Ontario est parsemé d'implantations françaises qui sont à l'origine de nombreuses agglomérations ontariennes aujourd'hui.
On retrouve diverses implantations en Ontario : religieuses, militaires et civiles.
Militairement, ont été bâtis le Fort Niagara, le Fort Douville, le Fort Frontenac, le Fort Portneuf, le Fort Rouillé, le Fort Saint-Louis, le Fort Caministigoyan, le Fort Sainte-Anne, le Fort Michipicoton, le Fort Saint-Pierre et le Fort Tourette[6].
Du point de vue religieux, le meilleur exemple d'implantation est la mission jésuite française de Sainte-Marie-du-Sault qui s'établit en 1668[7].
Il faut ajouter des implantations telles le Fort Pontchartrain du Détroit fondé en 1701 par le sieur Cadillac sur les rives de la rivière Détroit. Du côté ontarien, on voit en 1748 la rive canadienne étendre ainsi cette implantation française. Ces implantations françaises en Ontario sont devenues, sous le régime anglais et donc au Canada, des villes telles Windsor, Sault-Sainte-Marie, Niagara Falls et plusieurs autres[8],[7].
Les troupes américaines de la guerre anglo-américaine de 1812 incendièrent Toronto en 1813. Après la guerre, beaucoup d'immigrants britanniques vinrent s'installer en Haut-Canada, et commencèrent à s'irriter contre l'aristocratique Family Compact qui gouvernait la région, de même que la Clique du Château gouvernait au Bas-Canada. Alors, la rébellion en faveur du gouvernement responsable se leva aux deux régions, sous Louis-Joseph Papineau par les Patriotes canadiens-français au Bas-Canada, et sous William Lyon Mackenzie au Haut-Canada par les « Patriots » écossais.
Bien que les deux rébellions fussent écrasées, le gouvernement britannique envoya John George Lambton pour enquêter sur les causes des émeutes. Il recommanda l'octroi d'autonomie politique et la refusion des colonies afin d'assimiler les Canadiens (le terme canadien-français apparaît plus tard car les anglophones se considéraient encore comme des Anglais), en leur rendant impossible une majorité en chambre par la fusion des deux assemblées législatives. Les deux colonies furent alors fusionnées, par l'acte d'Union, dans la province du Canada en 1840, avec l'Ontario sous le nom de Canada-Ouest (appellation donnée à la région du Haut-Canada). Le gouvernement parlementaire autonome fut octroyé en 1848.
Craignant une possible agression américaine causée par la fin de la guerre de Sécession et les idées expansionnistes de certains dirigeants américains mais aussi à cause de l'instabilité politique dans la colonie et le besoin de créer un marché intérieur à la suite du non-renouvellement du traité de réciprocité avec les États-Unis (1854-1864), le Canada-Uni, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse décidèrent de fusionner en 1867 pour former un pays, à savoir le Canada. Le conflit soutenu entre les deux parties de la province du Canada causa leur séparation : elles entrèrent elles aussi dans la fédération (nommée à tort confédération) comme deux provinces distinctes, l'Ontario et le Québec.
À la fin du XIXe siècle, la partie du Nord-Ouest fut attribuée à l'Ontario, mais il y reste un fort courant séparatiste qui voudrait qu'elle soit rattachée au Manitoba.
Commençant avec la construction du chemin de fer transcontinental à travers les Grandes Plaines jusqu'à la Colombie-Britannique, l'industrie ontarienne connut un grand essor. L'exploitation minière commença au début du XXe siècle. Le mouvement nationaliste au Québec poussa plusieurs sociétés commerciales à migrer vers l'Ontario. Toronto remplaça alors Montréal comme métropole et centre économique du Canada.
Les partis politiques provinciaux principaux sont les progressistes-conservateurs, les libéraux, et les néo-démocrates. Les droitistes progressistes-conservateurs de Mike Harris détrônèrent les gauchistes néo-démocrates en 1995 ; le gouvernement Harris mit en œuvre un programme libéral de coupures dans les dépenses sociales et d'abaissement des taxes (la « Révolution du bon sens »). Cette politique équilibra le budget mais fut dénoncée pour avoir entraîné une hausse de la souffrance et de la pauvreté, surtout à Toronto. En particulier, les critiques de ce gouvernement blâment les coupures au ministère de l'Environnement pour son manque de surveillance, responsable de la « tragédie de Walkerton », une épidémie d'E. coli causée par l'eau contaminée à Walkerton, qui causa plusieurs morts et maladies en mai 2000. Harris quitta son poste en 2002 et fut remplacé par Ernie Eves. Les conservateurs furent défaits l'année suivante par le Parti libéral aux élections de 2003 avec comme Premier ministre actuel Dalton McGuinty. Réélu en 2006, il démissionna en janvier 2013 et fut remplacé par Kathleen Wynne.
L'Ontario est bordé au nord par la baie d'Hudson, à l'est par le Québec, à l'ouest par le Manitoba et au sud par les États américains du Minnesota, du Michigan, de l'Ohio, de Pennsylvanie et de New York. La plus grande partie de la frontière américaine se trouve dans les quatre Grands Lacs limitrophes : le lac Supérieur, le lac Huron (incluant la baie Georgienne), le lac Érié et le lac Ontario, qui donna à la province son nom ; ainsi que dans le fleuve Saint-Laurent.
La capitale de l'Ontario et sa métropole est Toronto, le composant principal de la conurbation dite le « Golden Horseshoe » (le Croissant d'or) autour de l'extrémité ouest du lac Ontario. La capitale du pays, Ottawa, se trouve à l'extrême est de la province, sur la rivière des Outaouais, qui constitue la plus grande partie de la frontière québécoise.
La ville de Niagara Falls et les chutes du Niagara se trouvent sur la frontière new-yorkaise, près de Buffalo (État de New York, États-Unis).
La province est constituée de trois régions géographiques principales : le Bouclier canadien aux portions occidentale et centrale, une région majoritairement infertile, riche en minéraux et parsemée de lacs et de rivières ; la basse-terre de la baie d'Hudson au nord-est, principalement marécageuse et boisée ; et la région la plus populeuse (90 %) et tempérée, la vallée des Grands-Lacs et du Saint-Laurent, au sud-est. L'industrie et l'agriculture se concentrent dans cette région, avec son accès à l'océan Atlantique assuré par la voie maritime du Saint-Laurent. Le point culminant de la province est la crête Ishpatina (693 m) dans le district de Sudbury[9].
Les fonctions du roi Charles III sont exercées par le lieutenant-gouverneur de l'Ontario, nommé par le gouverneur général du Canada sur la recommandation du Premier ministre du Canada.
Le premier Premier ministre de l'Ontario a été le libéral Georges William Ross (libéral) de 1899 jusqu'en 1905[10].
Le Premier ministre actuel du gouvernement de l'Ontario est Doug Ford.
La politique de l'Ontario est gouvernée par une législature monocamérale, l'Assemblée législative de l'Ontario, qui opère selon le système de Westminster. Normalement, le parti politique qui gagne le plus grand nombre de sièges dans la législature forme le gouvernement, et le chef de ce parti devient le Premier ministre de la province (c'est-à-dire le chef du gouvernement).
Le Parlement ontarien compte 107 sièges et les élections y sont tenues à date fixe. Lors de la dernière élection le , le Parti libéral, conduit par Kathleen Wynne, a obtenu un quatrième mandat consécutif, avec une majorité gouvernementale formée de 58 députés.
L'Ontario est représentée au Parlement du Canada par 120 députés[11] et par 21 sénateurs[12].
Le pouvoir judiciaire en Ontario comprend trois tribunaux officiels[13] :
Particularité de l'Ontario[17] et de l' Île-du-Prince-Édouard[18] : les coroners sont des médecins, alors que dans le reste du Canada, les coroners peuvent provenir de différents milieux.
L'Ontario fait partie de l'Assemblée parlementaire de la francophonie. Le ministère des Affaires francophones s'assure de son côté de l'accessibilité des ressources gouvernementales en français sur le territoire ontarien dans le respect du patrimoine linguistique et culturel des francophones de l’Ontario[19].
L'industrie principale de la province est la fabrication, se localisant particulièrement au Golden Horseshoe, la région la plus industrialisée du pays. Des produits d'importance particulière incluent les automobiles, le fer, l'acier, la nourriture, les appareils électriques, la machinerie, les produits chimiques et le papier. Le secteur de la haute technologie est aussi important, surtout dans les régions de Waterloo et d'Ottawa. L'agriculture est étendue dans le Sud-Ouest et la vallée du Saint-Laurent ; l'industrie minière est importante dans le Bouclier canadien, surtout autour de Sudbury. Grâce à ses rivières, l'Ontario est riche en énergie hydroélectrique. La filière Candu des centrales nucléaires, en difficulté, ne permet pas de fermer les énormes centrales au charbon dont celle de Nanticoke.
Le budget de 2017-2018 de l'Ontario est de 141,2 milliards de dollars. Ce budget prévoit entre autres une augmentation de 145 millions de dollars accordés dans le cadre de l’accord bilatéral sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants[20],[21].
En 2016, la population de l'Ontario est de 13 448 494 habitants[29]. La croissance démographique annuelle est de 1,1 %. L'espérance de vie est de 83,6 ans pour les femmes, et 79,2 ans pour les hommes.
Près de six millions de personnes vivent dans la région métropolitaine de Toronto.
Recensement de 2016 | Population | % de la population totale | |
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Minorités visibles | Asie du Sud | 1 150 415 | 8,6 % |
Chinois | 754 550 | 5,6 % | |
Noirs | 627 715 | 4,7 % | |
Philippins | 311 675 | 2,3 % | |
Arabes | 210 435 | 1,6 % | |
Latinos | 195 950 | 1,5 % | |
Autres minorités visibles | 634 845 | 4,7 % | |
Total de la population des minorités visibles | 3 885 585 | 28,9 % | |
Autochtones | Premières Nations | 236 680 | 1,8 % |
Métis | 120 585 | 0,9 % | |
Inuits | 3 860 | 0 % | |
Total population autochtone | 374 395 | 2,8 % | |
Canadiens européens | 9 188 514 | 68,3 % | |
Population totale | 13 448 494 | 100 % |
La religion chrétienne est la religion la plus importante dans la province de l'Ontario, répartis en catholiques (3 911 760) ou protestants (3 935 745).
La présence de protestants en Ontario, comme partout au Canada, impose aussi une dualité historique entre l'Église anglicane et l'Église catholique. Ainsi les catholiques sont représentés par l'Assemblée des évêques catholiques de l’Ontario et les anglicans par le Diocèse anglican de l'Ontario[31],[32],[33].
Au niveau des aliments, on retrouve beaucoup de légumes et de fruits (tomates, pêches, fraises, cerises et raisins) en Ontario. On retrouve aussi de la viande, du poisson, du fromage et des produits laitiers. Enfin, le vin est pour sa part une boisson propre à la province.
Parmi les plats les plus représentatifs de l'Ontario on peut noter le rosbif et les tartes au beurre[34],[35],[36].
La province de l'Ontario a une forte prédominance anglaise, selon les études de Statistique Canada effectuées sur la période 1971-2006, 69,1 % des Ontariens déclarent avoir pour langue maternelle l'anglais, 4,2 % le français et 26,6 % des tierces langues (italien, allemand, russe, arabe, pendjabi). Selon Statistique Canada en 2011, 11 % de la population ontarienne parle anglais et français[37].
Plus de 548 940 francophones[38] (Franco-Ontariens) habitent la province, la plus grande communauté francophone canadienne hors du Québec en nombre absolu mais pas en pourcentage (les francophones ne représentent que 3 à 4 % de la population ontarienne, à comparer aux 33 % de francophones du Nouveau-Brunswick, province officiellement bilingue). Seulement 62 % (recensement 2001) des Franco-Ontariens utilisent encore le français comme langue d'usage, soit environ 340 000 personnes « effectivement » francophones (les autres, soit 38 %, ont adopté l'anglais comme langue d'usage[38]).
La population de langue française se trouve surtout concentrée dans les régions situées à proximité de la frontière avec le Québec, c'est-à-dire dans l'Est ontarien (le long de la rivière des Outaouais) et le Nord-Est ontarien. Dans un seul comté de l'Ontario, celui de Prescott-Russell (jouxtant le Québec), les francophones sont numériquement majoritaires (à environ 66 %[39]), ce qui constitue un cas unique pour toutes les provinces du Canada se trouvant à l'ouest de la rivière des Outaouais.
La communauté francophone a le droit aux écoles et aux conseils scolaires en français, institutions gérées par les Franco-Ontariens eux-mêmes[citation nécessaire]. Au niveau de l'enseignement supérieur, il y a cinq universités bilingues où le français est une langue officielle : l'université d'Ottawa, l'université Saint-Paul, toutes deux situées à Ottawa, le campus Glendon de l'Université York à Toronto, l'université Laurentienne à Sudbury et le collège militaire royal du Canada à Kingston. De plus, l'université de Hearst, affiliée à l'université Laurentienne, offre des cours en français dans une variété de programmes à ses campus de Hearst, Kapuskasing et Timmins. Créée en 2017, l'Université de l'Ontario français à Toronto offre des cours uniquement en français depuis septembre 2021.
Depuis 1986, la Loi sur les services en français garantit au public le droit de recevoir en français les services du gouvernement provincial. En cela, le Gouvernement de l'Ontario a fait des efforts considérables et réels pour améliorer et renforcer le statut du français en Ontario.
De plus, il a tenu compte de l'influence et de la ténacité des organismes franco-ontariens pour veiller à respecter les droits linguistiques effectifs des francophones : par exemple, dans l'affaire de l'hôpital Montfort, unique hôpital francophone de la région d'Ottawa et institution très importante pour les Franco-Ontariens, que le Gouvernement ontarien avait prévu de fermer à la fin des années 1990, les autorités provinciales ont dû renoncer en raison de la mobilisation de l'ensemble de la communauté et des poursuites judiciaires, ce qui a permis à l'hôpital Montfort de demeurer ouvert aujourd'hui[40].
De nombreux étudiants anglophones qui habitent dans la province ont une connaissance scolaire du français (voire des connaissances approfondies), et la langue est apprise comme langue seconde (après leur langue maternelle, qui est l'anglais) par plusieurs milliers d'Ontariens anglophones, surtout à l'est de la province (proche du Québec). Comme partout au Canada anglophone, le français est la langue seconde privilégiée dans le système éducatif : si une minorité d'anglophones ontariens sont parfaitement bilingues (bien que ce nombre et le pourcentage augmentent), la très grande majorité des Ontariens apprennent le français à l'école et sont donc généralement capables de lire, de comprendre et de parler la langue dans le cadre de conversations simples[citation nécessaire].
Cependant, une nouvelle définition de la francophonie ontarienne, entrée depuis peu en vigueur, augmente le nombre de francophones de 52 000 : cela tient à l'élargissement de la définition provinciale de ce qu'est un francophone. Un francophone ontarien sera donc, désormais, une personne qui a le français pour langue maternelle, pour langue d'usage, ou qui le connaît sans l'avoir pour langue maternelle. Ceci afin de ne plus exclure des statistiques les immigrants haïtiens, congolais, algériens... qui s'installaient en Ontario. En vertu de cette nouvelle définition, l'Ontario compte 580 000 francophones, ce qui correspond à 4,8 % de la population de la province[41].
Le Festival franco-ontarien est un événement majeur pour les francophones et francophiles de l'Ontario. Ce festival propose concerts et animations pour les grands comme les petits, et a été créé en 1976 par Pierre DeBlois (président de l’ACFO d’Ottawa-Carleton à cette époque) et a pour mission première de célébrer la fierté culturelle française et plus particulièrement la communauté francophone ontarienne. C'est aussi un moment pour les anglophones de découvrir davantage la culture française dans le monde entier (musique, art de rue, cuisine, etc.).
Une détérioration de la santé mentale de la population est observée en Ontario, provoquée en particulier par la pauvreté et la consommation de drogue. En 2022, la demande de services psychologiques dans la province a augmenté de 50 % ; plus d’un jeune sur deux dit souffrir d’un trouble mental[42].
Les médias de l’Ontario se répartissent entre presse, télévision et radio[43],[44],[45] :
Parmi ses chaînes de télévision, l'Ontario compte :
Parmi les chaînes ontariennes de radio on trouve notamment CHIN radio (en), un radiodiffuseur plurilingue.
La devise de l'Ontario est Ut incepit fidelis sic permanet (Fidèle elle commença, fidèle elle restera).
L'emblème de l'Ontario est la fleur provinciale : le trille blanc, Trillium grandiflorum. L'oiseau provincial est le plongeon huard (Gavia immer), comme le Canada ; l'arbre provincial est le pin blanc (Pinus strobus), et le minéral provincial est l'améthyste.
Le tartan officiel (en) de la province, qui est un tissu de laine à carreau typique des peuples celtes et symbole au Canada du régime anglais, a été dessiné en 1965 par Rotex Ltd et adopté officiellement en l'an 2000.