Une ordonnance, dans le domaine de la médecine, représente l'ensemble des prescriptions d'un professionnel de santé[1].
Dans le cas d'une prescription pour des médicaments, ce document permet au patient de connaître les détails de son traitement et au pharmacien de délivrer les produits correspondants.
L'ordonnance ne porte pas uniquement sur la prescription de médicaments. En effet, l'ordonnance peut également prescrire :
En France, il existe 5 types d'ordonnances.
C'est l'ordonnance la plus répandue. Elle contient une zone vierge destinée à la rédaction des prescriptions du professionnel de santé.
L'ordonnance bi-zone est destinée aux patients atteints d'une affection de longue durée (ALD). Elle est divisée en deux parties : une partie supérieure réservée à l'ALD et une partie inférieure réservée aux soins sans rapport avec l'ALD. Elle permet au pharmacien de différencier les prescriptions ayant pour objet le traitement de l'ALD remboursées en totalité par la sécurité sociale, des autres prescriptions qui suivent les règles habituelles de remboursement[2].
L'ordonnance sécurisée permet la prescription des médicaments stupéfiants : les antalgiques majeurs et substituts inscrits sur la liste 3 des médicaments. Elle a remplacé en 1999 le carnet à souches, et vise à simplifier la prescription de ces médicaments et à lutter contre le trafic et la fraude, à l'échelle européenne. Ces ordonnances ont des caractéristiques techniques précises[3].
Cette ordonnance concerne la prescription de médicaments, de produits ou de prestations dites d'exceptions. La qualification d'exception indique que le remboursement du soin est soumis à une formalité particulière[4] pour des médicaments dont le prix est souvent élevé[5].
Actuellement en plein développement, ces ordonnances dématérialisées devraient à terme remplacer la majorité des ordonnances "papier". À l'usage, elles ont montré qu'elle permettaient de réduire les erreurs de prescription[6], mais que beaucoup de logiciels possèdent malgré tout des vulnérabilités[7] ; les identifier et les supprimer représente un enjeu important pour le futur de ces ordonnances. En France, la Haute Autorité de Santé est chargée de la certification des logiciels de prescription médicale[6].
Tous les professionnels de santé ne sont pas habilités au droit de prescription. De plus, la possibilité pour un type donné de profession de prescrire peut être limitée à certains produits de santé.
Les professionnels de santé ayant le droit de prescrire des produits de santé sont en France :
Ces deux professions ont le droit de prescrire tous les médicaments nécessaires à l'exercice de leur art, incluant les stupéfiants.
Ces professionnels possèdent, eux, un droit de prescription limité à certaines catégories de produit de santé[8].
Le droit de prescription des directeurs de laboratoire d’analyses de biologie médicale a été supprimé en 2007 mais il existe sur ce point un certain flou juridique[9].
La rédaction d'une ordonnance répond à des règles strictes et doit contenir des informations précises, définie par l'article R5132-3 du Code de la Santé Publique[10]. Elle doit être lisible.
Une ordonnance pour des médicaments est valable, en général 3 mois. Au-delà de cette durée, le pharmacien ne pourra plus délivrer les médicaments au patient sur présentation de la prescription médicale[13].
Une ordonnance pour des lunettes de vue est valable[14] :
Une ordonnance pour des lentilles de contact est valable :
La prescription médicale et la rédaction des ordonnances est régie en France principalement par trois textes juridiques :