Oviedo | |
Héraldique |
Drapeau |
La cathédrale San Salvador. | |
Administration | |
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Pays | Espagne |
Statut | Commune |
Communauté autonome | Asturies |
Province | Asturies |
Comarque | Oviedo |
District judic. | Oviedo |
Budget | 217 088 000 € (2007) |
Maire Mandat |
Alfredo Canteli (es) (PP) 2023-2027 |
Code postal | 33001 à 33.013 |
Démographie | |
Gentilé | (fr) oviédan/e |
Population | 217 584 hab. () |
Densité | 1 164 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 22′ 00″ nord, 5° 50′ 00″ ouest |
Altitude | 200 m |
Superficie | 18 700 ha = 187 km2 |
Distance de Madrid | 449 km |
Rivière(s) | Le Nalón, le Nora et le Trubia. |
Divers | |
Patrimoine mondial | Monuments d'Oviedo et du royaume des Asturies (1985 et 1998) |
Saint patron | San Salvador |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.oviedo.es |
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Oviedo (/oˈβjeðo/) est une ville du nord de l'Espagne fondée au VIIIe siècle, capitale de la communauté autonome et de la province des Asturies (qui est également une principauté). En 2018, la ville compte 220 020 habitants[1].
D'aventureux habitants d'Oviedo ont baptisé du même nom trois villes au Paraguay, en République dominicaine et aux États-Unis d'Amérique. Sa devise est « La muy noble, muy leal, benemérita, invicta, heroica y buena ciudad de Oviedo » (que l'on peut traduire par « La très noble, très loyale, méritante, invaincue, héroïque et bonne ville d'Oviedo »).
Orthophotocartes de Oviedo | |||||||||
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La ville se trouve au centre des Asturies, entre 80 et 708 mètres d'altitude. Elle est bordée au nord par les communes de Las Regueras et Llanera ; au sud, par Santo Adriano, Ribera de Arriba et Mieres ; à l'ouest, par Grado ; à l'est, par Siero et Langreo.
Elle occupe une superficie de 181,6 km2.
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La légende prétend que le roi Fruela Ier des Asturies est sorti de chasse avec ses amis et qu'ils se sont arrêtés pour manger dans un lieu idyllique, approximativement à l'emplacement actuel de la ville d'Oviedo. Au cours de la conversation, la question « Dans quel lieu vas-tu construire la ville qui sera la cour ? » fut posée au roi, ce à quoi il répondit en latin : « Ubi edo » qui signifie « (Là) où je mange ».
La ville d'Oviedo fut construite sur une colline que les Romains appelaient Ovetao. Son fondateur a été le roi asturien Fruela, fils d'Alphonse Ier des Asturies, qui a régné de 757 à 768.
En 761, à peu de distance de la vieille civitas romaine de Lucus Asturum, les moines Maximum et son neveu Fromistano décidèrent de fonder une exploitation agricole à caractère monastique le long de la voie romaine qui unissait León à Pajares et Lugo de Llanera. Ultérieurement, ils érigèrent un ermitage en l'honneur du martyr San Vicente. Peu de temps après, deux douzaines de moines se joignirent au projet colonisateur, transformant le lieu en monastère (qui deviendra le monastère San Vicente), tel qu'il est écrit dans l'acte constitutif signé le . Son premier abbé, Fromistano obtint la protection du roi Fruela I, qui choisit le lieu comme résidence de sa femme, Munia, et dans lequel elle donna naissance à son fils, qui allait régner sous le nom d'Alphonse II « le Chaste ».
Alphonse II y transféra la capitale du royaume des Asturies et transforma Oviedo en siège épiscopal. Il l'a en outre fortifiée et dotée de palais, d'églises et d'autres édifices comme un aqueduc, aujourd'hui complètement disparu. Pendant son règne, on découvrit en 812 à Iria Flavia une tombe qu'on supposa être celle de l'apôtre Saint Jacques et le roi fut le premier visiteur de la tombe. Partant d'Oviedo, Alphonse II devint le pèlerin inaugurant le premier chemin de pèlerinage, le Camino primitivo.
Du fait de ses relations avec la cour de Charlemagne, un flux de pèlerins commença à s'établir : ils franchissaient les Pyrénées, passaient par Oviedo et, de là, allaient vers Compostelle. Par conséquent, le chemin nord, Camino del norte, est plus ancien que le Camino francés. Les premiers pèlerins passèrent par le nord car, plus au sud, le territoire récemment conquis par le roi n'était pas sûr en raison des fréquentes incursions des musulmans. Ce n'est qu'au cours des règnes suivants que les musulmans furent repoussés plus au sud, ce qui assura les territoires du plateau du Duero et que les rois catholiques créèrent une infrastructure pour les pèlerins, à l'intérieur de leurs royaumes, qui devint le camino francés, route alternative pour les pèlerins venant de l'Europe continentale.
En 1075, Alphonse VI de Castille, roi de Léon et de la Castille, fit un pèlerinage à Oviedo. Dans l'église de San Salvador, il ouvrit solennellement le coffre saint contenant plusieurs reliques qui avaient été cachées au mont Monsacro à la suite de l'invasion musulmane. À partir de cette époque, Oviedo et ses reliques furent internationalement connues, à tel point que les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle déviaient leur route vers León et allaient vers le nord pour faire une halte dans la ville asturienne et vénérer les reliques. L'ancien proverbe « ¿Quien va a Santiago y no a San Salvador visita al siervo y deja al Señor? » (« Celui qui va à Saint-Jacques et pas à San Salvador visite le serviteur et laisse le Seigneur ») souligne qu'Oviedo était une étape obligée sur le chemin de Compostelle.
En 1388, le roi Juan Ier fonda la Principauté des Asturies, inaugurée par son fils Enrique et qui, depuis lors, est considéré comme le successeur de la Couronne ; Oviedo se transforma alors en capitale de la Principauté. En même temps apparaissait l'Assemblée Générale de la Principauté, institution de droit public qui, comme l'assemblée du Conseil, fonctionna à titre permanent depuis le milieu du XVe siècle jusqu'à 1834, année où il fit place à la diputación provincial (conseil général).
Du fait d'un certain isolement, l'Époque moderne fut frappée par un marasme économique. À la fin du XVIIIe siècle, la ville commença à connaître une vie culturelle plus intense, grâce à Feijoo. On créa la Sociedad Económica de Amigos del País (« Société économique d'amis du pays »), qui réussit à avoir un certain prestige culturel en plus d'une influence politique.
Au début du XIXe siècle, les habitants d'Oviedo ont été les premiers Espagnols à rejeter l'invasion française. Comme on peut le lire sur la plaque commémorative du premier centenaire, ils initièrent le soulèvement des Asturies pour défendre l'indépendance espagnole, le . Ce fut une confrontation entre les absolutistes (conseil municipal de la cathédrale) et les libéraux. Sous la pression populaire, la décision fut prise par l'Assemblée générale de la Principauté dans la nuit du 23 au . Les troupes françaises envahissantes furent rejetées, après avoir occupé la ville un an.
En 1934, des évènements violents se déroulèrent pendant la révolution du 6 octobre : les mineurs de la Cuenca, rejoints par de nombreuses personnes en révolte, mécontents des conditions de vie misérable, parvinrent à détruire une bonne partie de ce qu'ils consideraient comme symboles d'oppression dans la ville. De nombreux bâtiments furent incendiés, tels des palais ou l'université, le théâtre Campoamor... la chambre sainte de la cathédrale fut dynamitée. Le fonds bibliographique d'une valeur exceptionnelle de la bibliothèque universitaire put être récupéré.
La ville fut réoccupée le par les troupes du général Ochoa. Malgré les promesses faites aux insurgés lors de leur reddition, la répression de l'insurrection, confiée au général Francisco Franco, fut particulièrement brutale et sanglante[2]
En 1936, pendant la rébellion de l'armée qui entraîna la guerre d'Espagne, la ville, bien qu'encerclée par les troupes loyalistes, rejoignit le mouvement franquiste – alors sous le commandement du colonel Aranda – jusqu'à son occupation en octobre 1937 par les troupes nationalistes. La ville fut pratiquement réduite en cendres.
Alors que le maire socialiste Wenceslao López, élu en 2015, avait supprimé les noms de rues de personnalités franquistes, le maire du Parti populaire Alfredo Canteli , élu en 2019, provoque une polémique en ayant engagé et gagné une procédure judiciaire contre cette démarche, afin de pouvoir rétablir les anciens noms de vingt-et-une rues. Ainsi, la rue Federico García Lorca devrait reprendre son ancien nom de rue José Calvo Sotelo, ministre sous la dictature de Miguel Primo de Rivera[3].
La ville est dirigée par un conseil de vingt-sept membres élus pour quatre ans.
Paroisses administratives : la commune d'Oviedo se divise en 30 paroisses qui, au , se répartissent ainsi :
Paroisse | Population | Paroisse | Population | Paroisse | Population |
Agüeria | 823 | Loriana | 271 | Piedramuelle | 531 |
Bendones | 214 | Manjoya | 986 | Pintoria | 67 |
Box | 1006 | Manzaneda | 205 | Priorio | 428 |
Brañes | 77 | Naranco | 93 | Puerto | 228 |
Caces | 289 | Naves | 98 | San Claudio | 2 512 |
Cruces | 985 | Nora | 114 | Santianes | 90 |
Godos | 760 | Olloniego | 1 170 | Sograndio | 392 |
Latores | 696 | Oviedo | 198 369 | Trubia | 1 839 |
Lillo | 354 | Pando | 129 | Udrión | 149 |
Limanes | 836 | Pereda | 196 | Villapérez | 373 |
La ville d'Oviedo est jumelée avec[4] :
La population d'Oviedo a augmenté pendant tout le XXe siècle jusqu'à la seconde moitié des années 1990 quand la population stagna au niveau national. Cette situation a changé au début du siècle suivant et, actuellement, la population de la commune croît à nouveau. Cette croissance résulte de la migration de population d'autres communes asturiennes et étrangères : la différence entre le taux de décès (11,77 %) et celui des naissances (6,91 %) a été négative en 2004.
Année | 1900 | 1910 | 1920 | 1930 | 1940 | 1950 | 1960 | 1970 | 1981 | 1991 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2011 | 2021 |
Population | 48 103 | 53 269 | 69 375 | 75 463 | 82 548 | 106 002 | 127 058 | 154 117 | 190 123 | 204 276 | 201 005 | 202 938 | 207 699 | 207 699 | 225 005 | 217 154 |
La ville dispose de nombreuses installations sportives, comme le stade Carlos Tartiere (l'ancien et le nouveau) ou encore le stade Manuel Díaz Vega.
La plus importante zone commerciale d'Oviedo est sans doute la rue Uría, axe le long duquel se sont installés les sièges des banques, des compagnies d'assurances, ainsi que les grands magasins (El Corte Inglés, Zara, etc.) et des boutiques.
La ville d'Oviedo est parsemée d'espaces verts :
Tous les , la tradition est de célébrer le désarmement – une festivité dont l'origine est assez polémique – en mangeant de la morue aux pois chiches. Les autres plats typiques sont la carne gobernada et le merlu au cidre. Le jour de San Mateo, patron de la ville, on mange les paxarines sur la place de la cathédrale. Parmi les desserts, notons les carbayones, qui portent le nom des habitants de la ville. Comme dans toutes les Asturies, le cidre est la boisson reine.
Ce que les habitants appellent familialement carbayones est un gâteau typique de la ville appelé carbayón. Le carbayo est un chêne, arbre sacré pour anciens Asturiens et Cantabriens. « Carbayón » était le nom populaire d'un arbre centenaire situé dans la rue Uría, à la hauteur de la Promenade de Los Alamos, jusqu'à ce qu'en 1879 il soit coupé pour prolonger la rue Uría, l'artère actuelle la plus populaire et la plus importante. À titre de réparation, la commune a planté en 1950 un chêne près du théâtre Campoamor et une plaque commémorative a été déposée à l'emplacement du carbayón.
.« Depuis le 10 octobre, légionnaires et regulares avaient envahi les villages miniers, qu'ils traitaient en territoire ennemi, se livrant au pillage, au viol et au meurtre, et exécutant généralement les prisonniers sur le champ. Les forces de l'ordre lancèrent une campagne de répression sauvage dans toute la région, recourant à la torture ainsi qu'à l'assassinat de sang-froid. »