Parfois, l'Irlande est incluse dans le lot, ce qui donne PIIGS[3]. Cependant, « I » dans PIGS désigne habituellement l'Italie[4],[5]. Selon Eric Nielsen, économiste en chef pour l'UE chez Goldman Sachs, « L'Italie est dans une position plus agréable que les autres pays du sud de l'Europe grâce à une meilleure balance commerciale[6] ».
Les détracteurs des « PIGS » ou « PIIGS » font valoir que ces pays :
ont eu une activité économique en dents de scie pendant quelques années au début du XXIe siècle[7] ;
seraient dépourvus de toute discipline fiscale, par ailleurs hautement problématique du fait de l'existence d'une importante économie parallèle ;
Et que tout ceci conduit à s'interroger, voire à mettre en doute la stabilité de l'euro[9].
D'autres raisons seraient selon certains[10] à l'origine de cette agitation médiatique: Elle répondrait en réalité au désir des grands centres d’affaires anglo-saxons de dévier l’attention tout au long des années 2009 et 2010 sur la situation financière et fiscale plutôt délicate du Royaume-Uni et des États-Unis. L'acronyme PIGS aurait permis de rejeter la faute de la crise économique européenne sur un petit groupe de pays et préparé le terrain à des mesures d'austérité budgétaire et de pertes de souveraineté[11].
Le ministre des finances du Portugal, la presse portugaise et la presse en langue espagnole qualifient ce terme de péjoratif[12],[13],[14],[15], et des académiques ont dénoncé son racisme sousjacent[11]. The Financial Times et Barclays Capital ont décidé de bannir ce terme[16].
GIPSI (« GITAN » en anglais) : C’est un terme équivalent au PIIGS, comportant les mêmes membres. Il a été proposé à la suite des protestations contre le terme PIIGS mais implique également une nuance péjorative[17].
STUPID (Espagne-(en) Spain, Turquie, Royaume-Uni-(en) UK, Portugal, Italie et Dubaï) : Le terme peu usité renvoie à des pays, éprouvant des problèmes d'emprunt excessif. La grande hétérogénéité du groupe a cependant limité son acceptation[16],[18].