La pacification est un terme du vocabulaire militaire et colonial. Après la conquête d'un territoire, ou la déclaration de cette conquête, les rébellions peuvent remettre en cause l'ordre du conquérant. Elles nécessitent une intervention armée pour assurer l'ordre et la maîtrise de la rébellion.
La pacification a été pratiquée dans le cadre des guerres de Vendée ou de la guerre d'Algérie aux XIXe siècle et XXe siècle (deux Centres d'instruction à la pacification et à la contre-guérilla furent ainsi créés par l'armée française durant la guerre d'Algérie). Mais c'est le maréchal Gallieni qui théorisa et appliqua, lors de la conquête de Madagascar, le concept militaire de pacification en systématisant les méthodes appliquées par le colonel Pennequin au Tonkin[1].
De même, un demi-siècle plus tard, l'armée française a assuré la pacification de Madagascar par les troupes coloniales et la Légion étrangère dans ce que l'on appelle l'insurrection malgache de 1947.
Le terme peut aussi être utilisé comme euphémisation d'une intervention militaire, dans la mesure où cela permet de justifier et réduire l'ampleur de l'intervention en question. Il est en effet plus facile, pour convaincre l'opinion de la nécessité d'intervenir militairement, de la persuader que l'on est soucieux d'assurer la paix (libérer, protéger, pacifier) plutôt que d'apporter la guerre.
Par ailleurs, du XVIe siècle au XVIIIe siècle, des rois de France émettent des édits de pacification destinés à contenir les tensions religieuses et maintenir la paix civile.