Panzerkampfwagen III ou panzer III | |
Panzer III Ausf. H (auf Ausf. H Fahrgestell). Musée des blindés de Saumur, France (2006) | |
Caractéristiques de service | |
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Type | Char d'assaut moyen-léger |
Service | 1939-1945 |
Utilisateurs | Reich allemand Roumanie Turquie République slovaque Royaume de Hongrie État indépendant de Croatie Norvège |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Production | |
Concepteur | Daimler-Benz |
Année de conception | 1935-1937 |
Constructeur | Daimler-Benz |
Production | 1939-1943 |
Unités produites | 5 774 |
Variantes | Ausf. A à N |
Caractéristiques générales | |
Équipage | 5 (commandant, tireur, pourvoyeur, conducteur, opérateur radio-mécanicien) |
Longueur | 5,56 m |
Largeur | 2,90 m |
Hauteur | 2,5 m |
Masse au combat | 20 tonnes |
Blindage (épaisseur/inclinaison) | |
Blindage | Ausf A-C: 15 mm
Ausf D-G: 30 mm Ausf J+: 50 mm |
Armement | |
Armement principal | 1 canon de 3.7 cm KwK 36 L/45 (Ausf. A à F) (150 obus) 1 canon de 5-cm KwK 38 L/42 (Ausf. F à J) (99 obus) 1 canon 5-cm KwK 39 L/60 (Ausf. J¹ à M) (78 obus) 1 canon de 7,5-cm KwK 37 L/24 (Ausf. N) (64 obus) |
Armement secondaire | 2 à 3 mitrailleuses MG-34 de 7,92 mm (2 000 à 4 500 coups) |
Mobilité | |
Moteur | Maybach HL 120 TRM à 12 cylindres |
Puissance | 300 ch (220 kW) |
Suspension | Barre de torsion |
Vitesse sur route | 40 km/h |
Vitesse tout terrain | 20 km/h |
Puissance massique | 13,95 ch/tonne |
Autonomie | 170 km |
Autonomie tout terrain | 100 km |
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Le Sd.Kfz. 141 Panzerkampfwagen III (Pz.Kpfw. III), ou Panzer III est un char d'assaut allemand, conçu à la fin des années 1930 et utilisé intensivement pendant la première phase de la Seconde Guerre mondiale. Il fut mis au point pour opérer avec les Panzer IV. Son rôle était d'engager les blindés ennemis, d'abord avec un canon antichar 3,7-cm KwK 36 L/45, puis à partir d'octobre 1940 avec un canon court de 50 mm (5-cm KwK 38 L/42), auquel succédera un canon long du même calibre (5-cm Kwk 39 L/60) en juin 1942, ultime tentative pour maintenir au niveau un blindé rendu obsolète par l'apparition du T-34 soviétique. Le Panzer IV, qui lui était contemporain, était censé fournir des tirs d'appui aux troupes d'infanterie avec son canon de 75 mm court (7,5-cm KwK 37 L/24), cependant, avec l'apparition de chars alliés de mieux en mieux protégés, il s'avéra le seul capable d'embarquer un canon capable de les détruire, à savoir un canon de 75 mm long (7,5-cm KwK 40 L/43) à partir de mars 1942. Il supplanta donc le Panzer III comme char principal de la Wehrmacht avant l'apparition du Panther.
La pénurie chronique de chars allemands qui avait déjà conduit à utiliser les chars tchèques renommés Panzer 35(t) et Panzer 38(t) dès 1939, a empêché les Allemands de retirer le Panzer III de la première ligne en 1943 et bien que totalement dépassé dès le début 1942, on le trouve engagé en masse sur le front de l'est : 83 % des 5 774 Panzer III utilisés pendant la guerre y furent perdus, dont 1 500 à la bataille de Stalingrad ( - ) et même lors de la bataille de Koursk en juillet 1943.
Suivant les spécifications de Heinz Guderian, inspecteur des troupes mécanisées, la direction de l'armement de la Wehrmacht, le Heereswaffenamt, demanda l'étude d'un char VK 619, destiné à devenir l'ossature des panzerdivisions en cours de création, on utilisa le terme Zugführerwagen ou ZW (véhicule de chef de section) pour camoufler le but de l'étude. Le char devait être capable d'atteindre la vitesse de 35 km/h sur route, et sa masse devait rester inférieure à 15 tonnes pour pouvoir emprunter les ponts posés par le génie. Quatre sociétés répondirent au programme, en produisant des prototypes : Daimler-Benz, Krupp Ag, MAN, et Rheinmetall-Borsig. Finalement, après des essais intensifs en 1936 et 1937, c'est le modèle de Daimler-Benz qui fut choisi, et la première série de dix Panzer IIIA sortit des chaînes en . Cependant, la production de masse ne fut lancée qu'à partir de la variante F, en 1939.
Le char était fabriqué en quatre sous-ensembles : châssis, superstructure avant, superstructure arrière et tourelle, qui étaient assemblés par boulonnage à la fin de la construction. Le char comportait trois compartiments distincts. À l'avant, prenait place le conducteur à gauche et l'opérateur radio à droite, qui servait aussi une mitrailleuse MG-34 sur rotule. Derrière, venait le compartiment de combat où le chef de char, sur un siège surélevé, était encadré par le tireur et le pourvoyeur. Enfin, derrière la tourelle venait le compartiment moteur qui entraînait la transmission passant à travers l'habitacle pour entraîner les barbotins, situés à l'avant.
S'il peut sembler inférieur à de nombreux chars contemporains sur le papier en termes de blindage et de puissance de feu, le Panzer III introduisait des caractéristiques le rendant particulièrement efficace sur le champ de bataille. La répartition de son équipage avait été bien pensée par l'emploi d'une tourelle triplace permettant au chef de véhicule ainsi débarrassé de toute autre tâche de se concentrer sur la surveillance des alentours et les ordres à donner. Cette répartition des rôles devint par la suite standard sur tous les chars. Autre avantage, l'emploi d'un interphone généralisé à tout l'équipage, permettant une bonne coordination et la répartition de la surveillance par secteur aux différents membres de l'équipage. L'emploi généralisé de la communication par radio entre les véhicules s'avéra lui aussi de plus en plus déterminant, car il permettait, même si les panzers étaient dominés individuellement, de réaliser des attaques coordonnées pour venir à bout des adversaires les plus coriaces.
Les premiers Panzer III avaient été construits avec un blindage très léger de 15 mm d'acier homogène sur tous ses côtés. Le véhicule devant être employé en pointe du combat, il devait être protégé aussi bien contre des tirs venant de l'avant que des côtés ou de l'arrière. Seul le toit de la tourelle et la caisse blindés à 10 mm, et le châssis à 5 mm, avaient été jugés moins importants. Ces 15 mm furent rapidement jugés insuffisants au regard des armes antichars alors en service et, dès le Panzer IIID, on porta l'épaisseur à 30 mm. Ce blindage peu incliné se révéla par la suite lui-même trop faible et le Panzer IIIH fut protégé par deux plaques supplémentaires de 30 mm boulonnées à l'avant et à l'arrière. Sur le J, ce blindage additionnel fut intégré sous la forme d'une plaque homogène de 50 mm, plus résistante encore, et de nouvelles appliques de 20 mm boulonnées sur l'avant apparurent sur les modèles L, M et N.
L'armement principal fut l'objet d'un désaccord entre Guderian et la direction de l'armement, cette dernière préférant adopter un canon d'un calibre de 37 millimètres KwK36 L/45, en lieu et place de celui de 50 prévu initialement, car elle souhaitait uniformiser le calibre et donc les munitions avec le canon antichar en service dans l'infanterie, le Pak 36. Cette volonté de standardisation aurait pu se révéler fatale à l'avenir du blindé, mais le constructeur avait néanmoins prévu une tourelle assez spacieuse, permettant le montage d'une arme de 50 mm, ce qui s'avéra nécessaire très tôt dans la guerre.
À partir de la variante G, le KwK36 céda la place au 50 mm KwK38 L/42, la seconde mitrailleuse coaxiale disparut alors pour dégager l'espace nécessaire au montage. Sur le J, on monta le KwK39 L/60, d'une longueur supérieure, 60 calibres au lieu de 42, donnant à l'obus une pénétration encore meilleure des blindages adverses. Cependant, la qualité de ceux-ci s'améliorant encore, il devint impossible au Panzer III de continuer la course à la puissance de feu en embarquant un canon long de calibre supérieur. La dernière variante du char le Panzer IIIN, fut donc conçue pour l'appui-feu avec un canon court de 75 mm, le KwK37 L/24, qui équipait auparavant les premières versions du Panzer IV, ce dernier reprenant à son compte la mission de lutter contre les chars ennemis avec des canons de 75 mm longs.
Jusqu'au modèle C, le Panzer III fut propulsé par un moteur Maybach HL 108 TR, de 12 cylindres en V développant 230 chevaux, donnant une vitesse de 32 km/h sur route et un rayon d'action de 150 kilomètres. Le modèle D introduisit le nouveau moteur Maybach HL 120 TR, de 320 chevaux. Par la suite, tous les autres modèles furent équipés du Maybach HL 120 TRM, plus fiable avec 300 chevaux. Les performances variaient d'une version à l'autre en fonction de la masse totale du véhicule et de sa transmission, mais la vitesse de pointe était généralement aux alentours de 40 km/h sur route, mais 20 km/h en tout terrain, et l'autonomie de 150 kilomètres.
Comme tous les chars allemands de la Seconde Guerre mondiale, le Panzer III, utilisait l'essence comme carburant, car celle-ci permettait de réaliser des moteurs, et donc des chars, compacts. Mais, surtout, contrairement au gazole, l'essence pouvait être réalisée de façon artificielle par synthèse, ce qui, vu les approvisionnements de l'Allemagne en pétrole naturel, était vital, ce dernier étant réservé à l'aviation (Luftwaffe).
La suspension des premières versions du Panzer III évolua constamment, elle ne finit par se stabiliser que sur le modèle qui peut être considéré, réellement, comme le premier exemplaire de série. Les autres trains de roulements ne donnèrent absolument pas satisfaction, et les véhicules furent assez rapidement retirés du service, car sujets à de nombreux problèmes de chenille.
De même la transmission fut aussi un souci constant jusqu'au modèle E, dont la boîte, bien que complexe, permit enfin une conduite souple de l'engin. Par la suite, l'introduction de la boîte de vitesses SSG 77, à six rapports, sur le PzIIIH permit de simplifier la production, tout en gardant une grande qualité de conduite.
Certains modèles furent équipés du revêtement Zimmerit contre les mines magnétiques.
Données techniques sur les différentes versions du Panzer III[1] | ||||||
Ausf. A–C | Ausf. E | Ausf. F, G | Ausf. H | Ausf. J, L, M | Ausf. N | |
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0Caractéristiques générales | ||||||
Années de production | A:1937, B:1937 et C:1938 | 1938-39 | F: 1939, G: 1940-1941 | H: 1940-1941 | J: 1941, J/1: 1941-42, L:1942, M: 1942-43 | N: 1942-43 |
0Dimensions générales | ||||||
Poids | 15 t | 19,5 t | 20,3 t | 21,6 t | 22,3 t | 23 t |
Longueur | 5,69 m | 5,41 m | 5,41 m | 5,52 m | 6,41 m | 5,52 m |
Largeur | 2,81 m | 2,91 m | 2,92 m | 2,95 m | = | = |
Hauteur | 2,54 m | 2,44 m | 2,44 m | 2,50 m | 2,51 m | 2,51 m |
0Armement | ||||||
Armement principal | 3,7-cm-KwK | = | 5-cm Kwk 38 L/42[T 1] | = | 5-cm-KwK 39[T 2] | 7,5-cm KwK 37 L/24 |
Armement secondaire | 3 × MG 34 | 2 × MG 34 | = | = | = | = |
Munitions | KwK: 150 MG: 4 500 |
KwK: 120 MG: 3 600 |
KwK: 99 MG: 2 000 |
= | KwK: 78 (J=84) MG: 2 000[T 3] |
KwK: 64 MG: 3 450 |
Longueur du calibre | 45 | = | 42 | = | 60 | 24 |
Longueur du tube | 1 717 mm | = | 2 100 mm | = | 3 000 mm | 1 766 mm |
Portée | 1 000 m | = | 1 200 m | = | 1 300 m | 650 m |
Poids du canon | 195 kg | = | 223 kg | = | 255 kg | 490 kg |
Durée de vie du tube | 4 000 coups | = | ? | ? | 8 000 coups | 13 000 coups |
Prix du canon | 4 800 RM | = | ? | ? | 5 600 RM | 8 000 RM |
Blindage | ||||||
Caisse : frontal | 15 mm / 70–80° | 30 mm / 70–80° | = | 30 + 30 mm | 50 mm / 70–80° (L / M: 50+20 mm) |
50 + 20 mm |
Caisse : latéral | 15 mm / 90° | 30 mm / 90° | = | = | = | = |
Caisse : arrière | 15 mm / 80° | 30 mm / 80° | = | 30 + 30 mm | 50 mm / 80° | = |
Caisse : dessus | 18 mm | = | = | = | = | = |
caisse : plancher | 15 mm | 30 mm | = | = | = | = |
Tourelle : frontal | 15 mm / 75° | 30 mm / 75° | = | = | 30 mm / 75° [T 4] (L / M: 57+20 mm) |
57 + 20 mm |
Tourelle : latérale | 15 mm / 65° | 30 mm / 65° | = | = | = | = |
Tourelle : arrière | 15 mm / 78° | 30 mm / 78° | = | = | = | = |
Tourelle : haut | 10 mm | = | = | 30 mm | 10 mm | = |
Mobilité | ||||||
Moteur (Maybach) | HL 108 TR[T 5] V12 Moteur Otto refroidissement à eau |
HL 120 TRM[T 6] V12 Moteur Otto refroidissement à eau |
= | = | = | = |
Performances | 250 ch (184 kW) à 2 600 tr/min | 300 ch (220 kW) à 3 000 tr/min | = | = | = | = |
Cylindrés | 10,84 L | 11,87 L | = | = | = | |
Transmission (V / R) | 5 / 1 | 10 / 1 | 6 / 1 | = | = | = |
Rapport poids / puissance | 15,3 ch/h | 15,4 ch/h | 14,8 ch/h | 13,9 ch/h | 13,5 ch/h | = |
Vitesse maximale | 32 km/h | 40 km/h | = | = | = | = |
Réservoir de carburant | 300 l | 320 l | = | = | = | = |
Autonomie | 150 km (Route) 100 (Tout terrains) |
170 km (Route) 100 (Tout terrains) |
= | = | = | = |
Largeur des chenilles | 36 cm | = | = | 40 cm | = | = |
Proposition : pour le 4 un blindage additionnel de 50 mm, extérieur a la tourelle, protège les trappes d’accès.