Parti démocrate-chrétien (de) Christlichdemokratische Volkspartei (it) Partito popolare democratico svizzero (rm) Partida cristiandemocrata svizra | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Fondation | 1848 |
Disparition | |
Fusionné dans | Le Centre |
Siège | Secrétariat général
Klaraweg 6 Case postale 5835 3001 Berne |
Positionnement | Centre droit |
Idéologie | Démocratie chrétienne[1] Conservatisme social[2] |
Affiliation européenne | Parti populaire européen (associé)[3] |
Affiliation internationale | Internationale démocrate centriste |
Couleurs | Orange |
Site web | pdc.ch |
Présidents de groupe | |
Assemblée fédérale | Andrea Gmür-Schönenberger |
Conseillers fédéraux | Viola Amherd |
Représentation | |
Conseillers nationaux[4] | 25 / 200 |
Conseillers aux États[5] | 13 / 46 |
Législatifs cantonaux[6] | 411 / 2609 |
Exécutifs cantonaux[7] | 37 / 154 |
Législatifs communaux | 530 / 5403 |
Exécutifs communaux[8] | 194 / 1146 |
Conseillers fédéraux | 1 / 7 |
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Le Parti démocrate-chrétien (PDC, en allemand : Christlichdemokratische Volkspartei, CVP, en italien : Partito popolare democratico svizzero, PPD, en romanche : Partida cristiandemocratica Svizra, PCD Écouter) est un ancien parti politique suisse gouvernemental situé au centre de l'échiquier politique. À partir du , il se définissait comme étant un parti « social-conservateur »[2]. Avec 11,4 % des suffrages lors des élections fédérales en 2019, le PDC détenait 25 sièges au Conseil national et 13 sièges au Conseil des États. Il fusionne au avec le Parti bourgeois-démocratique pour former Le Centre.
Les racines du PDC remontent à l’époque de la création de l'État fédéral de 1848. Tout au long du XIXe siècle, le PDC – qui s'appelle alors Parti catholique conservateur[9] – garde une attitude fédéraliste sur les questions institutionnelles et reste proche de l’Église au cours du « Kulturkampf », cela au contraire de la majorité libérale. Après la défaite du « Sonderbund », le parti reprend progressivement le pouvoir dans ses cantons d'implantation traditionnelle, c'est-à-dire en Suisse centrale, en Valais, à Fribourg. Il retrouve aussi son statut d'« outsider » sur le plan national.
Depuis la création de l'État fédéral en 1848, le groupe de l'Assemblée fédérale – constitué formellement en 1883 – exerce un rôle important pour la cohésion nationale. En 1891 le Lucernois Joseph Zemp devient le premier membre d'un parti autre que le parti radical à entrer au Conseil fédéral, ce qui scelle le compromis historique entre le radicalisme et le catholicisme politique.
Le parti devient l'une des composantes du « bloc bourgeois » contre le mouvement ouvrier. Cette intégration s’accompagne d’un ralliement au libéralisme économique, tout en continuant d'afficher des positions conservatrices sur les questions culturelles et religieuses. L’aile conservatrice du parti contribue à freiner la mise en place des assurances sociales, notamment lors du rejet de la Lex Forrer en 1900. Toutefois, une autre tendance issue du christianisme social défend certaines mesures sociales en faveur des classes populaires, parfois proches des initiatives socialistes. En 1891, l’encyclique Rerum novarum du Vatican, qui conduira à l'adoption de la doctrine sociale de l'Église catholique, confère une légitimité religieuse à ce courant[10].
En 1894, le parti change de nom pour devenir le Parti populaire catholique. En 1912, il devient le Parti conservateur populaire, jusqu'en 1957, lorsqu'il prend le nom de Parti conservateur-chrétien social. Ce n'est qu'en 1970 qu'il adopte le nom de Parti démocrate-chrétien[11]. Une tendance chrétienne-sociale se manifeste et le parti y fait référence dans son nom de 1957 à 1971. Cette aile reste présente et se sépare en partie du Parti démocrate-chrétien. Ainsi, le Parti chrétien-social est créé.
Le , la formule magique composant le Conseil fédéral se brise avec la non-réélection de la conseillère fédérale Ruth Metzler-Arnold. Le PDC se retrouve avec un seul siège gouvernemental, celui de Joseph Deiss. Ce dernier quitte le gouvernement le . Doris Leuthard est élue à sa place et reprend le le Département fédéral de l'économie laissé vacant par Joseph Deiss.
Le , l'assemblée des délégués du PDC décide par 325 voix contre 57 de changer le nom du parti pour devenir « Le Centre ». Durant la même assemblée, les délégués valident également la fusion avec le PBD[12].
Le nouveau parti résultant de la fusion entre PDC et PBD et appelé Le Centre et voit le jour le .
Les réformes opérées par le parti en 1970/71 ont permis une ouverture confessionnelle. Alors qu'il voit son électorat s'éroder dans les régions catholiques de la Suisse qui lui sont traditionnellement acquises, il voit depuis quelques décennies s’accroître légèrement le nombre de ses électeurs dans les régions protestantes. Ce gain ne suffit toutefois pas à compenser les parts électorales perdues dans ses bastions traditionnels.
Le PDC se situe au centre droit de l’échiquier politique suisse. Il met l'accent sur le principe de l'économie de marché libérale et sociale et sur la garantie des droits sociaux fondamentaux. Le PDC s’organise autour des quatre piliers suivants :
Le parti se montre sceptique vis-à-vis de l'État social. Ses élus soutiennent généralement des réformes des dispositifs qui, depuis les années 1990, visent des diminutions de prestations sociales[10].
En 1963, les démocrates-chrétiens ont atteint leur apogée avec 23,4 % des suffrages. Ils ont reculé jusqu’en 2003 à 14,4 %[13] avant une légère augmentation à 14,5 % en 2007 (gain de trois mandats au Conseil national). Lors des élections fédérales 2011, le PDC a une fois de plus diminué tant en sièges (28 au lieu de 31 au Conseil national) qu'en pourcentages, diminuant sa part électorale à 12,3 %[14], soit son score le plus faible depuis l'introduction du système proportionnel en 1919.
Au cours de son histoire, le parti porte les noms suivants[15] :
Présidents :
Vice-présidents :
Les membres suivants du parti démocrate-chrétien ont siégé au Conseil fédéral.
Année | % | Conseil national | Conseil des États |
---|---|---|---|
1919 | 21,0 % | 41 / 200 |
17 / 46 |
1922 | 20,9 % | 44 / 200 |
17 / 46 |
1925 | 20,9 % | 42 / 200 |
18 / 46 |
1928 | 21,4 % | 46 / 200 |
18 / 46 |
1931 | 21,4 % | 44 / 200 |
18 / 46 |
1935 | 20,3 % | 42 / 200 |
19 / 46 |
1939 | 17,0 % | 43 / 200 |
18 / 46 |
1943 | 20,8 % | 43 / 200 |
19 / 46 |
1947 | 21,2 % | 44 / 200 |
18 / 46 |
1951 | 22,5 % | 48 / 200 |
18 / 46 |
1955 | 23,2 % | 47 / 200 |
17 / 46 |
1959 | 23,3 % | 47 / 200 |
18 / 46 |
1963 | 23,4 % | 48 / 200 |
18 / 46 |
1967 | 22,1 % | 45 / 200 |
18 / 46 |
1971 | 20,3 % | 44 / 200 |
17 / 46 |
1975 | 21,1 % | 46 / 200 |
17 / 46 |
1979 | 21,3 % | 44 / 200 |
18 / 46 |
1983 | 20,2 % | 42 / 200 |
18 / 46 |
1987 | 19,6 % | 42 / 200 |
19 / 46 |
1991 | 18,0 % | 35 / 200 |
16 / 46 |
1995 | 16,8 % | 34 / 200 |
16 / 46 |
1999 | 15,9 % | 35 / 200 |
15 / 46 |
2003 | 14,4 % | 28 / 200 |
15 / 46 |
2007 | 14,6 % | 31 / 200 |
15 / 46 |
2011 | 12,3 % | 28 / 200 |
13 / 46 |
2015 | 11,6 % | 27 / 200 |
13 / 46 |
2019 | 11,4 % | 25 / 200 |
13 / 46 |