Nommé historien d'État de la Suède en 1644 par Axel Oxenstierna, il est anobli par la reine Christine en 1648 et porte le nom de von Chemnitz[2]. Il mourut en Suède.
Il est auteur, sous le pseudonyme de Hippolythus a Lapide, d'une Dissertatio de ratione status in imperio nostro Romano-Germanico (La raison d'État dans notre Empire romain-germanique), (1640 ; Freystadt (c'est-à-dire Amsterdam), 1647). Il y définit ainsi la raison d'État : « certaine considération politique nécessaire pour toutes les affaires publiques, les conseils et les projets, dont le seul but est la préservation, l'expansion et la félicité de l'État ; à quelle fin l'on emploie les moyens les plus rapides et les plus commodes[3]. »
Quaestio odiosa, sed notabilis, de remotione Austriacae Domus ab imperiali dignitate.
La Dissertatio :
(la + de) Bogislaw Philipp von Chemnitz, Dissertatio de ratione status in imperio nostro Romano-Germanico : In qua tum, qualisnam revera in eo status sit; tum quae ratio status observanda quidem, sed magno cum patria libertatis detrimento, neglecta hucusque fuerit; tum denique, quibusdam mediis antiquis status restaurari ac firmari possit, dilucide explicatur, , 1re éd. (lire en ligne) Publié sous le pseudonyme de « Hippolithus a Lapide ». Le texte est principalement en latin, mais les passages en allemand sont nombreux.
Bogislaw Philipp von Chemnitz (trad. Jean-Henri-Samuel Formey), Les vrais intérêts de l'Allemagne : Traduction du fameux ouvrage d'Hippolitus à Lapide, avec des notes relatives aux conjonctures présentes, vol. 1, La Haye, , 727 p. (lire en ligne).
Königlich Schwedischer in Teutschland geführter Krieg, 4 vol. Stettin 1648, Georg Rhetens Erben. Stockholm 1653 (nouvelle édition Stockholm : 1855-1859, 6 vol).
Vindiciae secundum libertatem Germaniae intra pacificationem Pragensem. Das ist : Rettung der alten Teutschen Freyheit, gegen den schädtlichen und schändtlichen Prager Friedens Unfrieden.
Allerhand curiose Raisonnements von der neunten Chur „Würde deß … Herrn Ernst“ Augusti Hertzoge zu Braunschweig und Lüneburg.
Rudolf Hoke, « Mais qui était donc le souverain du Saint Empire? Une question du droit public allemand posée et résolue à partir de la doctrine française », conférence, le 12-12-1997, université Paris-Descartes, symposium Droit Germanique, droit français. Approches comparatives de deux traditions juridiques dans Revue d’histoire des facultés de droit et de la science juridique, 1998, pages 35–47.
(de) C. Rotteck et C.T. Welcker, Gewohnheitsrecht - Hippolytus a Lapide, Hammerich, , 752 p.
↑Traduction de Bourgeois du Chastenet, t. I : Considérations générales sur la raison d'État. De la raison d'État en général, § 2, p. 12, citée par Michel Foucault, « Omnes et singulatim » : Towards a Criticism of Political Reason» (« Omnes et singulatim : vers une critique de la raison politique », trad. P. E. Dauzat, université Stanford, 10 et ), dans McMurrin (S.), éd., The Tanner Lectures on Human Values, t. II, Salt Lake City, University of Utah Press, 1981, pp. 223-254 ; texte repris dans Dits et Écrits tome IV, texte n° 291 lire en ligne
Nos ergo rationem status populariter describimus, quod sit certus quidam politicus respectus, ad quem, tanquam ad normam, seu cynosuram aliquam, omnia consilia, omnesque actiones in republica diriguntur, ut eo felicius ac expeditius summum finem, qui est salus et incrementum reipublicae, consequantur. (Édition de 1640, Prolégomènes, section 2, lire en ligne)
Autre traduction.
↑(la) Johann Slüter, In Hippolithi a Lapide [Chemnitz], uti vocari voluit, dissertationem de ratione status in imperio nostro romano-germanico, animadversio, Impensis Zachariae Hertelii, Biblioplae. Typis GeorgI PapenI, M.D.C. LIII., (lire en ligne), p. 1092