Pietro Domenico Paradies[1] (aussi connu comme Pier Domenico Paradisi[1]) (Naples, 1707 –
Venise, ) est un compositeur et claveciniste italien (également professeur de cet instrument) qui doit l'essentiel de sa renommée à une de ses pièces pour le clavecin, généralement identifiée comme la Toccata en La Majeur.
Il fut probablement élève de Nicola Porpora et se consacre tout d'abord à la composition d'œuvres pour l'opéra. En 1746 il part s'établir à Londres, où il devint célèbre en tant que professeur de clavecin et de chant.
Il retourne définitivement en Italie en 1770.
Le style de Paradisi marque une forte influence des Scarlatti, père et fils. Sa réputation repose d'ailleurs essentiellement sur sa musique de clavecin qui est hautement estimée par les connaisseurs, tout particulièrement son recueil de douze sonates publiées à Londres en 1754 et qui eurent un succès considérable. Dans ce recueil, une pièce s'est acquis une renommée toute particulière : le second mouvement de la VIe sonate en la majeur que l'on désigne souvent comme une toccata, dont elle a en effet le caractère hautement virtuose, sinon le titre exact. Elle est présente, en tant que pièce isolée, dans de nombreuses anthologies. Les sonates de Paradisi comportent deux mouvements. Dans ce recueil marqué par la tradition italienne, on peut noter l'étonnante similitude de thème et d'atmosphère entre l'andante de la sonate no 9, en forme de rondeau, et La Marais des Pièces de clavecin en concert de Rameau (parues à Paris en 1741, éditées à Londres en 1750 par Walsh : un emprunt est donc plus que probable).
Composition de ce recueil :
Sonate I : Allegro - Vivace
Sonate II : Andante - Allegro
Sonate III : Presto - Larghetto e cantabile
Sonate IV : Andante - Presto
Sonate V : Presto - Allegro : Giga
Sonate VI : Vivace - Allegro (Toccata)
Sonate VII : Allegro - Presto
Sonate VIII : Allegro - Presto
Sonate IX : Allegro - Andante
Sonate X : Vivace - Presto
Sonate XI : Moderato - Andante
Sonate XII : Allegro - Giga : Presto
Les autres œuvres de Paradisi sont encore dans un relatif oubli : il est également l'auteur de concertos pour l'orgue et pour le clavecin, d'arias, de cantates et de cinq opéras :
Concerto en si bémol majeur - Hannes Meyer, orgue ; Quatuor à cordes Sonare ; Ichiro Noda, contrebasse (, Claves) (OCLC18989763) — avec des œuvres de John Stanley, Michel Corrette, Francesco Durante et Hannes Meyer.
↑ a et b(it) Giovanni Tribuzio, « «Or giunte siamo dove il principe nostro potremo vagheggiar». Tre serenate di D’Alessandro/Vivaldi, Carcani e Paradies/Galuppi per Federico Cristiano di Sassonia (Venezia, Ospedali Grandi, 1740) », dans G. Ciliberti (dir.), Music Patronage in Italy, Turnhout, Brepols, , XVIII + 491 (ISBN978-2-503-59544-3, lire en ligne), p. 191-239
Dominique Hausfater (dir.), « Paradies, Pietro Domenico », dans Marc Vignal, Dictionnaire de la musique, Paris, Larousse, (1re éd. 1982), 1516 p. (OCLC896013420, lire en ligne), p. 759