Cette place donne, côté est, sur l'avenue Aristide-Briand. Elle est longée au sud par la rue Chaintron et est séparée en deux parties par l'avenue du Fort.
No 22 : maison d'artiste (1925) construite par les architectes Georges Albenque (1877-1963) et Eugène Gonnot (1879-1944) pour celui-ci. Elle est répertoriée à l'inventaire général du patrimoine culturel[5].
Nos 28 à 34 (parcelle traversante portant également les nos 5 à 13, avenue Léon-Gambetta) : ensemble de 150 logements (1954) signé par Jean Ginsberg (1905-1983) et Georges Massé, architectes associés, assistés par André Ilinski[6]. La façade tournée vers la place comprend des loggias dont la disposition accentue l'horizontalité. La sculpture abstraite intégrée dans cette façade est une œuvre du plasticien Émile Gilioli (1911-1977). Elle sert de montant à la porte d'entrée principale et se prolonge à l'intérieur du hall[7]. Avenue Léon-Gambetta, un pignon présente une peinture murale abstraite portant la signature « CAZIEL », pseudonyme de l'artiste peintre polonais Casimir Zielenkiewic (1906-1988).
Nos 40 à 46 : ensemble de quatre immeubles accolés d'ateliers-appartements (1929-1930), de 7 étages sur sous-sol, répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[8]. Construit par les architectes Eugène Gonnot et Georges Albenque pour René Berthomier, il a abrité dans un des ateliers-appartements une annexe de l'agence d'Eugène Gonnot — dont le bureau était situé sur la place, en face, au no 22 — ainsi que l'atelier du peintre Fernand Léger et le studio du photographe Robert Doisneau. Le nom de Doisneau a été donné au square situé au centre de la place. De nombreux autres artistes y ont habité et travaillé. Parmi eux : l'architecte français Jean-Louis Veret (1927-2011), cofondateur de l'Atelier de Montrouge, le typographe suisse Adrian Frutiger (1928-2015), le peintre-sculpteur, photographe et architecte hongrois Étienne Béothy (1897-1961, né Beöthyán István), l'artiste peintre fresquiste et historien de la peinture Charles Bouleau (1906-1987)[9], l'artiste peintre-graveuse hongroise Véra Braun (1902-1997), l'artiste peintre Georges Barat-Levraux (1878-1964)[10]... Le peintre et lithographe André Fougeron (1913-1998), engagé dans la résistance, se fixe en 1943 sous le faux nom Laforêt au no 42[11].».
No 47 : cette maison cachait sous l'Occupation une imprimerie clandestine. Une plaque en hommage à Jean de Rudder et au journal Résistance en témoigne[12].