Province Sud | ||
Administration | ||
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Pays | France | |
Collectivité | Nouvelle-Calédonie (sui generis) | |
Chef-lieu | Nouméa | |
Commissaire délégué | Grégory Lecru | |
Présidente | Sonia Backès (2019-2024) | |
Démographie | ||
Population | 203 144 hab. (2019) | |
Densité | 28 hab./km2 | |
Groupes ethniques | Européens : 35,9 % Kanak : 26,7 % Wallisiens-Futuniens : 11,4 % Métis : 9,7 % Asiatiques : 4,2 % Tahitiens : 2,6 % Ni-Vanuatu : 1,2 % Autres : 7,1 % Non déclarés : 1,3 % |
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Géographie | ||
Coordonnées | 21° 55′ 00″ sud, 166° 20′ 00″ est | |
Superficie | 730 300 ha = 7 303 km2 | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Calédonie
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Liens | ||
Site web | https://www.province-sud.nc/ | |
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La province Sud est une des trois provinces qui constituent la Nouvelle-Calédonie. Elle correspond à la partie sud-est de la Grande Terre et à l'île des Pins. Son chef-lieu est Nouméa qui est aussi le chef-lieu de la Nouvelle-Calédonie. Sa présidente est Sonia Backès.
La province Sud est la province calédonienne la plus peuplée mais aussi la plus riche et la plus développée. Elle est dominée par l'agglomération du Grand Nouméa qui compte 182 341 habitants[1]. On y trouve l'aéroport Nouméa-La Tontouta qui est le seul aéroport international de l'archipel. À l'inverse des deux autres provinces, la vie politique de la province Sud a toujours été largement dominée par les anti-indépendantistes aussi appelés « loyalistes ». Les disparités restent fortes au sein de la province, surtout entre le Grand Nouméa et la « Brousse ». Cette distinction prend également son sens sur le plan socio-culturel avec la communauté des Broussards. Au nord-ouest de la province se trouve Bourail, couramment surnommée la « Capitale de la Brousse ».
Malgré son urbanisation importante la province Sud conserve une forte biodiversité. Elle abrite le parc provincial de la Rivière Bleue, le parc provincial des Grandes Fougères, le parc provincial zoologique et forestier Michel-Corbasson et certaines zones du lagon sont classées au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.
La Nouvelle-Calédonie a été pour la première fois divisée en plusieurs subdivisions administratives internes par le statut Fabius-Pisani mis en place par la loi du : ce sont les régions Sud, Centre, Nord et Îles. Elles sont remplacées, sous le statut Pons II mis en place en , par 4 nouvelles Régions : Sud, Ouest, Est et Îles.
Mais les provinces actuelles, dont la Province Sud, ne sont créées qu'à la suite des accords de Matignon de 1988, par la loi no 88-1028 du portant dispositions statutaires et préparatoires à l'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie en 1998 (Art. 6)[2], et sont maintenues, après l'accord de Nouméa, par la loi no 99-209 organique relative à la Nouvelle-Calédonie (Titre IV)[3].
La Province Sud correspond plus ou moins à la moitié sud-est de la Grande-Terre ainsi que l'île des Pins. Avec 7 303 km2, elle est plus étendue que la province des îles Loyauté mais est légèrement plus petite que la Province Nord. Son point culminant se situe au Mont Humboldt, à 1 618 m (le deuxième plus haut sommet de la Nouvelle-Calédonie, derrière le Mont Panié), dans la Chaîne Centrale.
Elle comprend 13 communes :
La commune de Poya a vu quant-à-elle son territoire divisé entre les Provinces Sud et Nord.
C'est la plus peuplée et la plus riche des provinces. Avec 203 144 habitants en 2019, elle rassemble alors près des 3/4 du total de la population néo-calédonienne, soit 74,85 %. Et cette domination n'a cessé d'augmenter au fil du temps avec une croissance soutenue depuis plus d'une vingtaine d'années. Sa population représentait ainsi en 1996 134 546 personnes et un peu plus des deux tiers du total du Territoire (68,35 %) puis 164 235 habitants en 2004 (71,16 %), 183 007 personnes en 2009 (74,52 %), environ 188 500 individus dans une estimation au (74,8 %) et 199 983 habitants en 2014 (74,41 %). Cela est dû à la fois à un accroissement naturel plutôt fort (il était de 1,27 % en 2007, soit le plus fort des trois provinces cette année-là, et de 1,19 % en 2010) et plutôt constant (il oscille autour des 1,3 % depuis 2003) mais aussi d'un solde migratoire particulièrement élevé (il était de 1 300 personnes en 2007, et a connu un taux record en 2004 avec 1 800 personnes, ce solde est resté supérieur à 1 000 individus supplémentaires entre 1998 et 2009 pour retomber à 875 en 2010). La province est ainsi non seulement bénéficiaire de l'essentiel du solde migratoire positif de la Nouvelle-Calédonie (venu de l'extérieur) mais aussi un pôle d'attraction pour les actifs (surtout au sein des jeunes générations) des deux autres provinces (surtout les îles Loyauté, la Province Nord pour sa part, portée par la mise en place progressive de l'usine métallurgique à Vavouto, ayant retrouvé un solde positif en 2010) qui elles ont un solde migratoire négatif ou plus faible[4],[5].
Mais la Province Sud est également celle qui connaît le plus de déséquilibres dans la répartition de sa population : en effet, environ la moitié de celle-ci (55,64 % en 2004, 53,32 % en 2009, 49,97 % en 2014 et 46,41 % en 2019) vit dans la seule commune de Nouméa, sur 0,7 % de son territoire. Et près des 9/10e (89,05 % en 2004, 89,46 % en 2009, 89,76 % en 2014 et en 2019) résident dans le Grand Nouméa (qui rassemble 182 341 personnes, soit les 2/3, ou 67,18 %, de l'ensemble des Néo-calédoniens), sur moins d'1/4 de la superficie de la Province. Si la densité de Nouméa est ainsi désormais supérieure aux 2 000 hab/km2, et celle du Grand Nouméa est supérieure aux 100 hab/km2, le reste de la Province a une très faible densité d'à peine 4 hab/km2 (3,35 en 2004, 3,59 en 2009, 3,62 en 2014 et 3,56 hab./km2 en 2019). Toutefois, si ces disparités persistent, elles se sont stabilisées et ne se sont donc pas creusées entre 2004 et 2019. Hors Grand Nouméa, la côte la plus peuplée et la plus dense reste, et de loin, la côte Ouest (sans y inclure les communes « montagnardes » de Farino et Sarraméa), avec 13 304 habitants et 63,95 % des résidents de la « Brousse », pour une densité de 4,41 hab./km2. Les deux communes de la côte Est en revanche, Thio et Yaté, ne réunissent que 4 191 personnes pour 20,15 % des habitants du Sud rural (contre 4 510 et 23,4 % encore en 2009, puis 4 390 et 21,44 % en 2014) sur une superficie quasi similaire (2 336 km2) et connaissent donc la densité la plus faible de l'archipel, proche du désert humain (1,79 hab./km2).
Les Néo-calédoniens d'origine européenne (Caldoches et Métropolitains) y forment la communauté la plus importante, à la différence des deux autres provinces (où ils sont très largement minoritaires), bien qu'en diminution dans les années 2010. Ils représentaient ainsi, avec 60 302 personnes au recensement de 2019, entre un quart et un tiers (29,68 %) de la population (35,9 % en 2009 et 33,34 % en 2014). Plus des trois cinquièmes d'entre eux (61,21 %) se concentraient dans le chef-lieu. Ils étaient suivis, de peu, par les 58 476 Kanaks (28,79 %, la proportion était de 26,7 % en 2009 puis de 26,1 % en 2014, les 3/5e d'entre eux, ou 61,1 %, se concentrent dans les quartiers urbains de Nouméa ou de Dumbéa, deux communes ne comportant pourtant aucune tribu), les 25 447 individus appartenant à plusieurs communautés (métis, 12,53 % et déjà 9,7 % en 2009 puis 9,74 % en 2014, ce groupe a donc connu une très forte augmentation entre 2014 et 2019), les 23 156 personnes se déclarant comme « autres » et tout particulièrement « Calédoniens » (un autre groupe en forte augmentation et nourri par des personnes dont les origines « ethniques » se retrouvent dans les autres communautés mais qui s'attachent à une définition moins culturelle et plus pluriethnique de leur identité, avec 11,4 % de la population du Sud en 2019 contre 7,1 % en 2009 et 10,22 % en 2014), les 21 982 Wallisiens et Futuniens (10,82 % contre 11,4 % en 2009 et 10,72 % en 2014, surtout concentrés, pour plus des deux tiers d'entre eux ou 70,52 %, dans les trois communes périurbaines du Grand Nouméa), les 5 019 Tahitiens (2,47 %, 2,6 % en 2009 et 2014), les 3 348 Indonésiens (1,65 %, 1,9 % en 2009 et 1,68 % en 2014), les 2 170 Vietnamiens (1,07 %, 1,3 % en 2009 puis 1,22 % en 2014), les 2 165 Ni-Vanuatu (1,07 %, 1,2 % 2009 et 2014) et les 1 079 « autres asiatiques » (0,53 %, contre encore 0,98 % en 2009 avant de retomber à 0,56 % en 2014)[6]. Les trois provinces sont francophones, mais la Province Sud est la seule où le français est parlé majoritairement en tant que langue maternelle (dans les deux autres provinces il est utilisé comme langue véhiculaire par les populations mélanésiennes, tout en restant la langue officielle de l'ensemble de l'archipel en tant que collectivité française).
La population de la Province Sud est également la moins jeune de Nouvelle-Calédonie, son âge moyen, de 35,3 ans en 2019, étant supérieur à ceux des deux autres provinces (33,4 dans les Îles Loyauté et 32,5 ans dans le Nord) mais aussi des autres archipels du Pacifique (31 ans en Polynésie française en 2012 et 24 ans à Wallis-et-Futuna en 2008), et se rapproche de l'âge médian de la France métropolitaine (41,8 ans). Sa pyramide des âges n'est plus vraiment triangulaire et ressemble à celle des pays ayant terminé leur transition démographique. Son espérance de vie à la naissance s'établit en 2010 à 78,2 ans et en 2012 à 77,9 ans, mais elle a été pratiquement rattrapée par celles des deux autres provinces (74,2 puis 73,5 ans aux Îles Loyauté et 75,9 puis 75,4 dans le Nord). Plus précisément, elle est de 75,2 ans pour les hommes et de 80,7 ans pour les femmes en 2012.
La domination de la Province Sud dans l'économie néo-calédonienne est imposante dans tous les domaines. En 2004, elle assurait plus de 81 % du PIB (pour 71 % de la population) de la Nouvelle-Calédonie (soit plus de 450 milliards de Francs CFP, ou 3,771 milliards d'euros, soit une production de richesse similaire à celle de départements métropolitains deux à trois fois plus peuplés que la province comme les Ardennes ou le Jura). De fait, elle est alors la seule Province à offrir un niveau de revenu par habitant élevé, très proche de celui de la France métropolitaine, avec un PIB par habitant d'environ 2,5 millions de F CFP (20 975 euros) en 2004 toujours, niveau proche de départements tels que l'Hérault. Et il connaît dans ce domaine une forte avance sur les deux autres provinces, le PIB par habitant y est ainsi une fois et demi plus élevé que celui du Nord et près de trois fois celui des Îles Loyauté, et cela malgré une réduction de ce déséquilibre par rapport à 1996 (ce rapport était alors respectivement de 2,3 et 3,6, ce rattrapage est notamment dû à une croissance plus rapide dans le Nord que dans le Sud entre 1996 et 2004, le PIB nominal augmentant globalement de 87 % pendant ces huit ans dans la première pour 44 % dans la seconde). Et là encore une relativement importante disparité existe entre le Grand Nouméa et le Sud rural, avec un ratio entre les deux d'environ 1,5 (soit le même niveau de décalage qu'entre l'ensemble du Sud et le Nord).
En 2006, 80 % de l'emploi s'y trouvait, contre 15 % dans le Nord et 5 % dans les Îles Loyauté, et cette part s'est accrue cette année-là avec le développement plus rapide que celui de l'usine du nord du chantier de Goro Nickel à l'extrémité sud de la Grande Terre, plus de 90 % des nouvelles offres d’emploi se situant alors dans la province Sud. D'où le maintien de l'attractivité du Sud, et plus particulièrement du Grand Nouméa, pour les jeunes actifs des deux autres provinces. Et au , elle concentre toujours près des 3/4 (36 257, 74,08 %) des établissements inscrits au Répertoire d'identification des entreprises (RIDET), et parmi celles-ci 87,2 % sont implantées dans le Grand Nouméa (64,2 % ne serait-ce qu'à Nouméa)[9],[10],[11].
Si le nombre d'entreprises agricoles, de chasse, sylviculture, pêche ou aquaculture sont moins nombreuses que dans les deux autres provinces combinées, avec 2 992 établissements contre 3 019 dans le Nord et 945 aux Îles Loyauté, la Province Sud assure l'essentiel de la production agricole, impliquant une plus grande concentration de l'activité (comme semble l'indiquer le nombre réduit d'actifs familiaux par rapport aux deux autres provinces, qui ne représentent plus en 2003 que 1 568 unités de travail annuel dans le Sud contre 2 173 dans le Nord et 1 556 dans les Îles, et cela alors même que 82,8 % des salariés permanents non familiaux du Territoire sont concentrés dans la province, ainsi que 51,9 % de l'entraide et salariés occasionnels). Ainsi, 50,45 % de la surface agricole utilisée (SAU) se trouve dans le Sud (et plus particulièrement 60,3 % de la surface agricole entretenue)[12]. Et, en 2002, cette SAU provinciale n'était divisée que par 30,8 % (1 721) des exploitations néo-calédoniennes (soit une taille moyenne de 72,67 ha, comparativement aux 54,55 dans le Nord et aux 71 ares des Îles Loyauté). Et 87,4 % d'entre elles sont des terres de droit privées, 5,9 % des terres coutumières et 6,7 % des propriétés domaniales.
La principale activité reste l'élevage, 74,8 % des exploitations du sud le pratiquant (parmi lesquels 43,2 % l'associent à une polyculture, 33,6 % pratiquant uniquement cela et 23,2 % l'associent avec une monoculture)[13]. 53,89 % du cheptel bovin (soit 59 988 têtes, pour une moyenne de 93,1 bovins par station d'élevage) se trouve dans le Sud, avec pour vocation essentiellement la production de viande (1 998 tonnes produites en 2008, soit loin des records atteints entre 1995 et 2005 où elle avoisinait les 2 500 tonnes, elle représentait toutefois 63,5 %, soit près des 2/3, de la production du Territoire)[14], à quoi s'ajoutent les seules 393 vaches laitières de Nouvelle-Calédonie en 2002 qui assurent la très faible production de lait (804 milliers de litres en 2005, contre 65 millions de litres importés la même année, le principal producteur dans ce domaine reste notamment la station Tennessee Farm à Bourail capable de fournir chaque semaine 1 500 litres de lait entier, 40 000 pots de yaourts, 4 000 flans et 7 000 litres de crème glacée)[15]. L'essentiel des autres types d'élevage sont concentrés dans la province : 53,37 % de têtes d'ovins (surtout à Païta) sur seulement 18,3 % des exploitations de ce type (et une moyenne forte de 28,5 têtes par station) et 79,9 % de la production de la viande porcine en 2008 (1 895 tonnes cette année-là, le secteur est, contrairement à la viande bovine, en plein essor depuis 1995), 85,4 % de la volaille sur 26,5 % des basses-cours du pays (en tout 326 916 têtes en 2002, et une moyenne de 663,11 volailles par exploitation) et 11 672 cervidés (81,66 % du total du Territoire) élevés dans 10 stations (25,64 % du total, essentiellement concentrées à Boulouparis) en 2002[16]. Le modèle agricole de la Province Sud reste donc essentiellement de l'élevage extensif sur les grandes stations de la côte ouest (Bourail, La Foa, Boulouparis et Païta étant les principaux centres)[15]. L'agriculture végétale pour sa part inclut aussi l'essentiel de la production de légumes du Territoire (notamment à La Foa avec 60 % des pommes de terre fournies et 10 % de la production maraîchère) ou les fruits (aussi à La Foa avec 25 % de la production, ou à Païta avec les « Fraisiers de Païta ») voire des bribes de céréaliculture (maïs, essentiellement)[17].
La Province Sud domine encore largement l'industrie manufacturière (essentiellement dans le domaine de la transformation du nickel, avec l'usine Eramet SLN de Doniambo à Nouméa et celle Vale Inco de Goro, en phase de test depuis le début de l'année 2009, à quoi s'ajoutent la production de biens de consommation, d'équipement, intermédiaire ou d'art de décoration qui représentaient 1 462 entreprises pour 2 079 employés en 2005 essentiellement concentrés dans la Zone industrielle et commerciale de Ducos à Nouméa et 19,127 milliards de Francs pacifique de valeur ajoutée en 2004, ou la production agroalimentaire avec 207 sociétés et 1 485 employés en 2005 et une valeur ajoutée de 10,403 milliards de Francs CFP en 2004[18]) avec, toujours au , 2 100 des 2 428 sociétés calédoniennes du secteur (86,5 %). Elle assure ainsi, jusqu'à la mise en service de l'usine du Nord à partir de 2013, la totalité de la production métallurgique de nickel (mattes et ferro-nickels, 59 796 tonnes produites en 2007 pour 57 431 exportées, ce qui rapporte 133,112 milliards de F CFP). L'usine de Doniambo, qui employait encore en 1970 aux alentours de 3 500 ouvriers, a fortement réduit le nombre de ses salariés entre 1970 et 2000 pour le stabiliser depuis le début du XXIe siècle autour de 1 400-1 500 employés[19].
Pour ce qui est de la construction, il s'agit du troisième secteur en nombre d'entreprises de la Province, avec 5 388 établissements enregistrés au RIDET au qui représentent 80,45 % de l'ensemble des sociétés de ce type sur le Territoire. Il est porté par l'explosion urbaine continue du Grand Nouméa, par l'augmentation des politiques publiques de construction de logement social qui y sont associés depuis le début des années 2000 et par des grands chantiers d'infrastructure (les équipements du Jeux du Pacifique de 2011, surtout concentrés dans le Grand Nouméa, la création du campus pour regrouper à partir de 2011 l'ensemble des activités de l'Université de la Nouvelle-Calédonie à Nouville, l'agrandissement de l'aéroport international de Nouméa - La Tontouta en phase de finition au début de l'année 2013 ou encore le chantier du médipôle de Koutio ouvert en 2010 pour une ouverture en 2016).
Mais plus des 2/3 des entreprises enregistrées en Province Sud en 2008 (25 226 sociétés, soit 69,58 %, et parmi elles 72,6 % se trouvent à Nouméa, 8,2 % au Mont-Dore, 6 % à Dumbéa et 4,4 % à Païta, soit une concentration de 91,2 % de ces établissements dans le Grand Nouméa) concernent le secteur tertiaire (78,3 % des entreprises tertiaires néo-calédoniennes sont de plus implantées dans le Sud, collectivité connaissant la plus forte concentration de population), dont tout particulièrement l'immobilier, la location et les services aux entreprises (9 700 établissements ou 26,75 % de l'entrepreneuriat provincial et 92,15 % de l'ensemble des sociétés de ce type sur le Territoire) ou les services collectifs, sociaux et personnels (6 780 entreprises, 18,7 % des sociétés implantées dans la province, mais ne représentant finalement que 65,9 % des établissements néo-calédoniens de ce secteur). On trouve notamment dans le Grand Nouméa les trois seuls hypermarchés de l'archipel en (le Carrefour de la galerie Kenu'in à Koutio, à la limite entre Nouméa et Dumbéa, et deux Géant Casino, dans le quartier de Sainte-Marie et dans le Dumbea Mall inauguré en 2018 à Dumbéa-sur-Mer), et plus généralement la Province regroupe 368 des 700 commerces de détail non spécialisés (52,57 %). Et elle concentre l'essentiel des commerces de détail spécialisés, tout particulièrement 255 magasins d'habillement sur 277 (92,05 %)[20]. Et en 2008, 73,6 % des guichets bancaires (53 sur 72) s'y trouvent (alors que dans le même temps, le nombre de guichet stagne dans les îles Loyauté à 4, soit 1 par île, depuis 1995, et au Nord ils ont chuté de 29 guichets en 2000 à 15 depuis 2005)[21].
Sur le plan du tourisme, et malgré l'installation d'infrastructures dans les deux autres provinces ou la création d'escales de croisière afin de favoriser un rééquilibrage, la Province Sud continue à concentrer l'essentiel des équipements (74,4 % des chambres d'hôtels disponibles en Nouvelle-Calédonie fin 2006 s'y trouvent), notamment en matière de tourisme haut de gamme (les trois seuls hôtels cinq étoiles ainsi que les trois golfs de l'archipel)[22]. Et au sein même de la Province, les disparités sont fortes entre Nouméa (et le Grand Nouméa) et la « Brousse ». On trouve ainsi dans le chef-lieu deux des trois 5 étoiles (le Méridien de la Pointe Magnin et le Coral Palms Island Resort de l'îlot Maître), quatre des cinq 4 étoiles (le Nouvata et le Parc au sein du complexe Nouvata Park Resort, le Ramada Plaza et la Promenade, tous sur l'Anse Vata), un des trois terrains de golf (celui de Tina, deux en comptant celui de Dumbéa situé en zone périurbaine) et les deux seuls casinos de Nouvelle-Calédonie. La ville concentre ainsi, avec une offre de 25 établissements et 1 554 chambres en 2004, 65,2 % de la capacité hôtelière de la Nouvelle-Calédonie et 82,1 % de celle de la province. Si le taux d'occupation est relativement élevé à Nouméa, atteignant 61,9 % en 2006, il n'est plus que de 49,3 % dans le reste du Sud[23]. En dehors de Nouméa, seul l'île des Pins connaît une activité touristique ancienne et régulière, avec, par exemple, une des étapes des lignes de croisière, l'hôtel cinq étoiles du Méridien d'Ouro, sa richesse patrimoniale (les vestiges du bagne), culturelle (plusieurs gites en tribus kanak) ou naturelle (des plages de sable fin et blanc comme dans les baies de Kuto ou Kanumera, la piscine naturelle d'Ouro...). Là encore des projets tendent à pallier la forte centralisation touristique, dont notamment le développement du site de Gouaro Déva à Bourail (comprenant une petite base nautique sur une partie de la plage, un centre équestre, un sentier du littoral, un golf de 18 trous, un village culturel dans la « Vallée taboue », un « arboretum » ou jardin botanique spécialisé et un complexe hôtelier cinq étoiles sous enseigne « Sheraton Nouvelle-Calédonie Bourail Resort & spa »)[24],[25].
En matière d'équipement des ménages, la Province connaît également de fortes avances sur les deux autres collectivités, bien que celles-ci aient tendance à se réduire. Ainsi, 97,18 % des résidences principales du Sud disposaient en 2014 de l'eau courante dans le logement (90,95 % dans le Nord et 79,65 % dans les Îles Loyauté) à quoi s'ajoutent 1,28 % ayant accès à un point d'eau individuel du type puits ou citerne (5,11 % dans le Nord et 19,19 % dans les Îles Loyauté), 96,71 % d'un accès au réseau général d'électricité (89,71 % dans le Nord et 94,38 % dans les Îles Loyauté), 82,13 % des ménages d'au moins une automobile (82,93 % dans le Grand Nouméa, 65,32 % dans le Nord et 49,64 % aux Îles Loyauté), 97,03 % d'un réfrigérateur ou congélateur (97,62 % dans le Grand Nouméa, 86,73 % dans le Nord et 85,02 % aux Îles Loyauté), 91,15 % d'un lave-linge (92,15 % dans le Grand Nouméa, 71 % dans le Nord et 67,44 % aux Îles Loyauté), 75,87 % d'un ordinateur (78,14 % dans le Grand Nouméa, 52,72 % dans le Nord et 37,5 % aux Îles Loyauté), 65,25 % d'un accès à internet (68,19 % dans le Grand Nouméa, 33,57 % dans le Nord et 17,42 % aux Îles Loyauté) et 95,49 % d'au moins un téléphone mobile (95,96 % dans le Grand Nouméa, 90,92 % dans le Nord et 91,21 % aux Îles Loyauté)[26],[27]. En 2004, 92,3 % disposaient d'au moins une douche et/ou baignoire intérieure (95,3 % dans le Grand Nouméa, 50,9 % dans le Nord et 20,1 % dans les Îles Loyauté), 99,3 % de WC (99,5 % dans le Grand Nouméa, 86,4 % dans le Nord et 65,4 % dans les Îles Loyauté)[28], 73,7 % d'un appareil vidéo (76,3 % dans le Grand Nouméa, 42,4 % dans le Nord et 29,5 % aux Îles Loyauté)[29].
L'IDH calculé pour la Province Sud est de 0,904 en 2004 contre 0,871 en 1996, ce qui la met à un niveau de développement comparable à celui du Portugal ou du Qatar à la même époque, et devant les deux autres provinces (0,853 dans le Nord et 0,815 aux Îles Loyauté). Mais l'écart de richesse y est particulièrement important, avec un coefficient de Gini de 0,50 aussi bien en 2000 qu'en 2006, soit le même que pour l'ensemble de la Nouvelle-Calédonie mais qui en fait la province la plus inégalitaire (0,42 dans les Îles et 0,44 dans le Nord en 2006), bien plus que pour l'ensemble de la France (0,33 en 2006)[30].
La Province Sud est plus marquée que les deux autres provinces par un milieu particulier, celui du maquis sur péridotites ou serpentines, dit « maquis minier » : il recouvre l'essentiel du « Grand Sud », de la côte Est de la Province et le centre de l'île des Pins. La forêt dense humide reste très présente en altitude, sur les sommets de la Chaîne Centrale, notamment dans le parc des Grandes Fougères (Moindou, Farino et Sarraméa au nord), le massif des Koghi (Dumbéa), au nord du parc de la Rivière Bleue (Yaté au sud) et dans la partie orientale de l'île des Pins. Quelques zones de forêt sclérophylle persistent dans les basses altitudes littorales notamment à Nouméa (le parc zoologique et forestier Michel-Corbasson, le Ouen Toro), Païta, La Foa et Bourail. Le littoral est également bordé de mangrove pratiquement en continu de Tontouta à Moindou, avec une persistance près de l'embouchure de la Dumbéa et à Nouméa où l'urbanisation a néanmoins entraîné une nette diminution de ce milieu depuis le XIXe siècle. Mais l'essentiel du territoire provincial, surtout sur les plaines et contreforts de la Chaîne sur la côte ouest, sont recouverts de savanes à niaouli[31].
La Province Sud est celle qui dispose de plus d'espaces protégés, dont principalement :
Le Sud est la province néo-calédonienne la mieux équipée en termes d'infrastructures publiques, avec néanmoins un fort déséquilibre entre les Côtes Ouest (où se trouve le Grand Nouméa et où la colonisation a été la plus forte) et Est (avec l'absence par exemple de routes entre Thio et Yaté, zone presque déserte appelée la « côte oubliée ») de la Grande Terre.
Il s'y trouve le seul aéroport international de l'archipel, celui de Nouméa - La Tontouta sur le territoire de la commune de Païta, la plateforme de correspondance de la compagnie aérienne domestique Air Calédonie à l'aéroport de Magenta à Nouméa. En dehors de cela, il n'y a qu'un seul autre aéroport domestique dans la Province, à Moué sur l'île des Pins.
Le port de Nouméa, propriété du port autonome de Nouvelle-Calédonie, est le plus ancien et le plus important de l'archipel, tant pour le transport de marchandises que de passagers. Thio sur la côte Est dispose, en raison de son importante activité minière depuis le XIXe siècle, de l'un des principaux terminaux pour minéraliers. Le développement de l'usine du Sud a entraîné la construction d'un port industriel dans la baie de Prony. Le transport maritime de fret ou de passagers interne à la Province concerne essentiellement la desserte de l'île des Pins (wharf de la baie de Kuto), avec le roulier Havannah (capacité de 1 000 tonnes de charge)[32] et le Betico 2 (armé par la compagnie publique SudÎles, détenue à moitié par PromoSud et la SODIL de la Province des îles Loyauté), un navire à grande vitesse (31 nœuds en haute mer, 350 passagers et 15 tonnes de fret, ou 10 voitures)[33] qui effectue trois rotations hebdomadaires vers les Îles Loyauté (en 3 h 30 pour Maré, 4 h 30 pour Lifou et 5 h 30 pour Ouvéa) en passant par l'île des Pins (ralliée en 2 h 30)[34]. Jusqu'en 2011, le catamaran Aremiti 4 effectuait trois rotations hebdomadaires vers l'Île des Pins et deux rotations hebdomadaires vers le site de Prony. Ce dernier est essentiellement rallié depuis Nouméa à partir de mars 2010 par le catamaran Nyie Djeu de l'entreprise Vale Inco Nouvelle-Calédonie pour le transport de son personnel vers l'usine du Sud.
Le réseau de la Province Sud est le plus anciennement établi et a longtemps été le plus étendu et le plus dense, mais le retard des deux autres provinces a progressivement été rattrapé. En 2006, il totalisait 2 270 km (32,4 km pour 100 km2) de routes, contre 2 580 km (soit 26,92 km pour 100 km2) en Province Nord et 772 km (39 km pour 100 km2) dans les Îles Loyauté)[35],[36].
Deux routes sont la propriété et de compétence de la Nouvelle-Calédonie car elles la relient à des territoires de la Province Nord :
Le réseau routier provincial comprend 285 km :
Mais le réseau du Sud est très majoritairement constitué de routes communales et urbaines (1 498 km, soit 66 % de l'ensemble des routes de la province), mais comporte très peu de chemins ruraux (258 km, soit à peine plus que les 233 km des Îles Loyauté).
Les infrastructures sanitaires en Province Sud se trouvent surtout dans le Grand Nouméa, auparavant avec les différents hôpitaux historiques du Centre hospitalier territorial (CHT) de Nouvelle-Calédonie à Nouméa (Gaston-Bourret et Magenta), regroupés en 2016 au sein du Médipôle de Koutio à Dumbéa. C'est également dans le chef-lieu que se trouve le seul Centre hospitalier spécialisé (CHS) de l'archipel, Albert-Bousquet à Nouville. À ceci s'ajoutent les trois anciennes cliniques privées néo-calédoniennes, toutes à Nouméa (Magnin à la Vallée des Colons, celle de la Baie des Citrons dans le quartier du même nom et la Polyclinique de l'Anse Vata dans le quartier éponyme) et qui ont également été réunies en 2018 dans un établissement unique, la clinique Kuindo-Magnin à Nouville.
La « Brousse » est sinon desservie par 7 dispensaires (à Boulari au Mont-Dore, à Vao à l'île des Pins et dans les villages-centres de Païta, La Foa, Bourail, Thio et Yaté) pour 9 lits, et 6 Centres médico-sociaux secondaires et infirmeries (à Dumbéa et Dumbéa Nord, à Plum et l'île Ouen au Mont-Dore, et à Unia et Goro à Yaté).
Plus le niveau d'éducation augmente, plus les élèves néo-calédoniens sont obligés de se regrouper en Province Sud et plus particulièrement dans le Grand Nouméa.
En 2009, 25 389 élèves étaient inscrits dans le primaire en Province Sud (69,56 % du total des écoliers néo-calédoniens), dont 8 936 en maternelle, 16 276 en école élémentaire et 177 dans l'éducation spécialisée. Plus qu'ailleurs en Nouvelle-Calédonie, le public domine et distance le privé. Il y a ainsi 20 211 élèves dans le public (74,76 % de l'ensemble du public néo-calédonien, et 79,61 % du total provincial) pour 5 178 dans le privé (à peine 54,69 % du privé territorial, et 20,39 % des écoles de la province). Ils sont répartis dans 127 écoles (44,1 % des établissements primaires de l'archipel, 103 rien que dans le Grand Nouméa dont 60 à Nouméa), dont 106 publiques (53,53 % de l'ensemble du public néo-calédonien, et 83,46 % des établissements provinciaux) et 21 privées (23,33 % seulement du privé local, 16,54 % du total provincial), avec quelque 1 250 enseignants chargés de classe (1 000 dans le public, 300 dans le privé). Les établissements sont donc de taille plus importante que sur le reste de la Nouvelle-Calédonie (quelque 200 élèves par école), mais le nombre moyen d'élèves par enseignant (20 environ) est à peine plus forte que la moyenne territoriale (1 élève de plus par instituteur en moyenne).
Pour le secondaire général, on trouve :
La Province Sud rassemble en 2006 8 des 12 centres-culturels du Territoire (5 dans le Grand Nouméa, dont surtout le Centre culturel Tjibaou de Nouméa), 7 sur les 8 musées de l'archipel (4 rien qu'à Nouméa), les 3 seuls cinémas et 13 médiathèques/bibliothèques sur 25[37].
5e mandat
2019 - 2024
Type | Assemblée de province de Nouvelle-Calédonie |
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Présidente | Sonia Backès (LRC) |
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Élection |
Membres | 40 |
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Groupes politiques |
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Dernier scrutin | 12 mai 2019 |
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Site web | www.province-sud.nc |
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La Province Sud constitue également l'une des trois subdivisions administratives de l'archipel, placée sous l'autorité d'un « commissaire délégué de la République » ayant rang de sous-préfet, nommé par arrêté du ministre responsable de l'outre-mer et chargé d'y représenter l'État par délégation du Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie (qui siège à Nouméa). Les services de la subdivision administrative et donc du commissaire délégué se trouvent à La Foa tout en ayant une antenne à Nouméa. Depuis , le commissaire délégué est Grégory Lecru.
La Province Sud est gérée par une « Assemblée de Province » qui siège à Nouméa, en bordure du port Moselle. Initialement composée de 32 membres de 1989 à 1999, elle comporte aujourd'hui 40 élus, dont 32 siègent également au Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Elle est élue pour un mandat de 5 ans au suffrage universel direct et au Scrutin proportionnel plurinominal à 1 tour. Elle élit ensuite en son sein un président (qui doit être élu, lors des 2 premiers tours de scrutin, à la majorité absolue, puis à la majorité simple au 3e tour) et trois vice-présidents.
La Province Sud est très majoritairement anti-indépendantiste et dominée par la droite locale. Fief du Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR) et de Jacques Lafleur à partir de sa création en 1989, la Province Sud a toutefois connu un véritable séisme politique aux élections du lorsque la liste L'Avenir ensemble, composée d'opposants anti-indépendantistes à la politique de Lafleur, est arrivée en tête avec 33,89 % des suffrages (contre 31,19 % à la liste Rassemblement-UMP de Jacques Lafleur). L'autre surprise de ce scrutin a été qu'aucune liste indépendantiste n'a obtenu d'élu à l'assemblée de province. Par la suite, chaque scrutin a donné lieu à une alternance.
Ainsi, cinq ans plus tard, aux élections provinciales du , le Rassemblement-UMP, désormais dirigé par Pierre Frogier, redevient le premier parti de la Province mais avec seulement 15 sièges sur 40, tandis que quatre autres partis anti-indépendantistes sont représentés (Calédonie ensemble du président sortant Philippe Gomès avec 11 élus, L'Avenir ensemble de Harold Martin allié au Mouvement de la diversité, LMD, du sénateur Simon Loueckhote avec 8 conseillers et le Rassemblement pour la Calédonie, RPC, de Jacques Lafleur avec 2 sièges). Ce scrutin marque également le retour du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) à l'assemblée provinciale, avec 4 élus emmenés par Rock Wamytan (membre de l'Union calédonienne ou UC).
Après une certaine recomposition de l'échiquier politique durant ce mandat, lors des élections provinciales suivantes du , Calédonie ensemble de Philippe Gomès reprend la tête de l'assemblée provinciale avec 16 sièges sur 40 et 36,47 % des suffrages exprimés, contre 9 élus et 19,88 % à la liste du Front pour l'unité (FPU, coalition formée en 2013 par le Rassemblement, l'Avenir ensemble, le LMD, le dissident de L'Avenir ensemble et représentant local du Mouvement démocrate ou MoDem Didier Leroux et la dissidente du RPC Nathalie Brizard) de Cynthia Ligeard (vice-présidente du Rassemblement et alors présidente sortante de l'assemblée provinciale) et 8 conseillers pour 18,35 % à celle de l'Union pour la Calédonie dans la France (UCF, coalition également créée en 2013 par le Mouvement populaire calédonien ou MPC de l'ancien député Gaël Yanno, né la même année d'une dissidence du Rassemblement, le RPC d'Isabelle Lafleur et le Mouvement républicain calédonien dit MRC du conseiller municipal de Nouméa et lui aussi ancien du Rassemblement Philippe Blaise) menée par Sonia Backès (secrétaire générale du MPC et alors porte-parole du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie sortant). Les indépendantistes de leur côté se sont rassemblés dans une liste unique dirigée par Rock Wamytan (FLNKS-UC, alors président sortant du Congrès de la Nouvelle-Calédonie) pour la première fois depuis 1989, permettant d'optimiser leur score qui s'établit à 18,13 % des suffrages exprimés et d'augmenter leur représentation à 7 élus.
Pour les élections provinciales du , deux listes non-indépendantistes principales s'affrontent. La coalition L'Avenir en confiance de Sonia Backès - qui fédère Les Républicains calédoniens (parti créé par Sonia Backès en 2017 en unissant lui-même l'ancien RPC, le LMD, le MRC et des dissidents du Rassemblement, du MPC et de Calédonie ensemble), Le Rassemblement-LR dorénavant présidé par Thierry Santa et le MPC à présent dirigé par Gil Brial - l'emporte alors largement, obtenant le résultat électoral le plus élevé dans cette province depuis 1999 avec 40,6 % des voix et s'approchant de la majorité absolue avec 20 sièges sur 40. En revanche, Calédonie ensemble de Philippe Gomès retombe à 18,5 % pour 9 élus. La liste d'unité du FLNKS, encore une fois emmenée par Rock Wamytan, se maintient malgré la présence de deux autres listes indépendantistes avec 15,9 % des suffrages exprimés et toujours 7 conseillers. Dernière liste à passer la barre des 5 % des inscrits nécessaire pour avoir des élus, le nouveau mouvement « L'Éveil océanien » de Milakulo Tukumuli devient la première formation communautaire des Wallisiens et Futuniens à rentrer dans l'assemblée provinciale depuis 1995, avec 8,6 % et 4 représentants.
Identité | Étiquette | Début | Fin | Commune | Poste - Mandat | ||
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Jacques Lafleur | RPCR | 1989 | 2004 | Nouméa | Député de la 1re circonscription | ||
Philippe Gomès | Avenir ensemble puis Calédonie ensemble | 2004 | 2009 | La Foa | Maire de La Foa | ||
Pierre Frogier | Rassemblement-UMP | 2009 | 2012 | Le Mont-Dore | Député de la 2e circonscription puis sénateur | ||
Cynthia Ligeard | Rassemblement-UMP | 2012 | 2014 | Nouméa-Boulouparis | |||
Philippe Michel | Calédonie ensemble | 2014 | 2019 | Nouméa | |||
Sonia Backès | L'Avenir en confiance-LRC | 2019 | - | Nouméa | Conseillère municipale de Nouméa Secrétaire d'État à la Citoyenneté |
Certains services administratifs et ceux du commissaire délégué de la République (délégué du Haut-commissaire de la République pour la Province Sud) sont basés à La Foa. Ce dernier a pratiquement les mêmes pouvoirs qu'un sous-préfet.
Liste des monuments historiques de la province Sud