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| Titre québécois | Ennemis publics |
|---|---|
| Réalisation | Michael Mann |
| Scénario |
Michael Mann Ann Biderman Ronan Bennett |
| Musique | Elliot Goldenthal |
| Acteurs principaux | |
| Sociétés de production |
Universal Pictures Relativity Media Forward Pass Misher Films Tribeca Productions Appian Way Dentsu |
| Pays de production |
|
| Genre | film de gangsters |
| Durée | 134 minutes |
| Sortie | 2009 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Public Enemies ou Ennemis publics au Québec est un film américain réalisé par Michael Mann et sorti en 2009.
Il s'agit de l'adaptation cinématographique du livre de Bryan Burrough (en), Public Enemies: America's Greatest Crime Wave and the Birth of the FBI, inspiré de l'histoire de John Dillinger. Johnny Depp y incarne John Dillinger, poursuivi par un agent du FBI, Melvin Purvis, incarné par Christian Bale. Marion Cotillard est quant à elle Billie « Blackbird » Frechette (en), la compagne de Dillinger.
Le film reçoit des critiques généralement positives et rapporte 214 millions de dollars au box-office mondial.
1933, l'Amérique est encore en plein dans la Grande Dépression. John Dillinger (Johnny Depp) a trouvé sa vocation dans le braquage des banques. Le FBI, dirigé par J. Edgar Hoover, fait de lui l'ennemi public numéro 1 et demande à Melvin Purvis (Christian Bale) de le traquer.
Après avoir fait évader ses complices du pénitencier fédéral de l'Indiana, John Dillinger va se réfugier dans une petite ferme où il sera en sécurité. Un soir, en sortant avec toute sa bande, il rencontre Billie « Blackbird » Frechette (en) (Marion Cotillard), d'origine française et indienne. Il l'invite à le suivre à travers l'Amérique. Elle finit par accepter, mais il se fait arrêter par la police locale avant leur départ. Une fois incarcéré dans une prison dans l'Indiana, il arrive une fois de plus à s'évader grâce à un faux revolver. Il ne retourne pas la voir tout de suite. Il braque une banque où, en sortant, il se fait tirer dans le bras.
Blessé, il trouve refuge au milieu d'une forêt avec ses compagnons. Mais un membre de la bande a été touché lors du braquage puis arrêté. Sous la torture, il explique à la police les projets de Dillinger. Cela permet au FBI de le retrouver et une grosse fusillade éclate au Little Bohemia Lodge. Dillinger arrive à s'enfuir avec un de ses compagnons.
Revenu à Chicago, il récupère Billie mais celle-ci se fait arrêter dans un lieu surveillé par le FBI alors que Dillinger était resté dans sa voiture. Le FBI la torture aussi mais elle se tait suffisamment longtemps pour lui permettre de trouver une nouvelle planque.
Pour arrêter l'ennemi public numéro 1, Purvis fait alors chanter une vieille amie du bandit en la menaçant d'expulsion hors des États-Unis. Elle profite d'une invitation de John au cinéma pour le dénoncer. John Dillinger se fait tuer devant le Biograph Theater le par un adjoint de Melvin Purvis, après avoir vu le film L'Ennemi public no 1 avec Clark Gable qui joue son rôle. L'adjoint qui a tué John Dillinger revient voir Billie dans sa cellule pour lui donner un message de John Dillinger qui lui a dit à l'oreille avant de mourir « Bye-bye Blackbird » (« Bye-bye Oiseau noir »). En sous-titre à la fin du film il est dit que Melvin Purvis quittera le FBI un an plus tard et mourra « de sa propre main » en 1960.
Les acteurs principaux Johnny Depp et Marion Cotillard, à l'avant-première parisienne du film en en 2009.
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Sources et légendes: Version française (VF) : Voxofilm[5] et Version québécoise (VQ) : Doublage Québec[6]
Le livre de Bryan Burrough (en) sur John Dillinger, Public Enemies: America's Greatest Crime Wave and the Birth of the FBI, est publié en 2004. L'idée était initialement de l'adapter en mini-série télévisée produite par HBO et Tribeca Productions, la société de Robert De Niro. Bryan Burrough est également producteur et est chargé d'écrire lui-même le scénario. Mais de son propre aveu, il manque d'expérience et son travail est mauvais[7]. Le projet est ensuite relancé sous la forme d'un long métrage de cinéma. Michael Mann est intéressé par la réalisation alors que Leonardo DiCaprio souhaite incarner Dillinger[8].
Dans les années 1970, Michael Mann avait écrit un scénario assez proche sur le gangster Alvin Karpis, pour un projet pour le producteur Harold Hecht, qui ne s'est jamais concrétisé[9]. Après avoir lu un extrait de l'ouvrage de Bryan Burrough dans Vanity Fair, il a finalement travaillé au développement d'un film basé sur le livre avec le producteur Kevin Misher[10]. Alors que le scénariste Ronan Bennett avait écrit un scénario sur Che Guevara que Michael Mann avait l'intention de développer, le projet est abandonné quand Steven Soderbergh lance son diptyque Che (qui sortira en 2008). À partir de 2006, Ronan Bennett travaille donc pendant plus de 18 mois à adaptater le livre[11]. Il écrit sept versions[12].
Après cela, Ann Biderman réécrit le script avec le réalisateur[13],[14], qui le retravaillera ensuite jusqu'au début du tournage[15] ,[11]. Bryan Burrough déclare à propos du scénario : « Il n'est pas historiquement exact à 100 %. Mais c'est de loin ce qui se rapproche le plus de la réalité que Hollywood ait tenté de reproduire, et je suis à la fois enthousiaste et discrètement soulagé[16]. »
Leonardo DiCaprio était initialement intéressé de jouer John Dillinger. L'auteur du livre Bryan Burrough a même rencontré un représentant de l'acteur, mais n'a plus eu de nouvelles pendant trois ans[7]. Leonardo DiCaprio a finalement préféré tourner Shutter Island de Martin Scorsese[17].
La grève des scénaristes a permis à Michael Mann de rencontrer Johnny Depp et Marion Cotillard car leurs projets avaient été repoussés, comme pour Shantaram, le film que Johnny Depp devait tourner en 2008[8].

Le tournage débute le . Il a eu lieu dans le Wisconsin (Oshkosh, Manitowish Waters, Beaver Dam, Madison, Milwaukee, Columbus, Darlington), dans l'Indiana (Crown Point, Chesterton), dans l'Illinois (Chicago, Libertyville, Lockport, Aurora, Joliet), à Miami et à Tucson[18]. L'équipe réinvestit notamment la Little Bohemia Lodge (en) dans le comté de Vilas dans le Wisconsin, qui a été le véritable lieu d'une terrible fusillade en 1934 entre Dillinger et les fédéraux[19].
Michael Mann décide de tourner son film en numérique HD, au lieu de la pellicule traditionnelle 35 mm. Avec son directeur de la photographique Dante Spinotti, il utilise des caméras numériques Sony F23. Public Enemies est le premier film du cinéaste entrièrement tourné en numérique[20],[21]. Michael Mann justifie ce choix : « Cela nous a permis d'être très proches des visages des acteurs tout en travaillant avec des longues focales. Le spectateur a le sentiment d'assister en direct à la scène, éclairée de façon réaliste et généralement filmée sous deux axes opposés pour capter simultanément en gros plan le protagoniste et ses comparses[19]. »
L'État du Wisconsin affirme avoir accordé un crédit de 4,6 millions de dollars à la NBC Universal alors que la production a dépensé 5 millions durant le tournage de certaines scènes dans cet État[22].
La musique du film est composée par Elliot Goldenthal, qui avait déjà travaillé avec Michael Mann pour la bande originale de son film Heat en 1995. Avant d'écrire la musique, le compositeur et le réalisateur ont énormément écouté de blues. Elliot Goldenthal explique : « Mon travail consistait principalement à composer une musique dramatique qui ne devait pas nécessairement sonner comme si elle venait de 1931 ou 1933. Elle pouvait être intemporelle. » Il ajoute à propos de Michael Mann qu'il « n'aime pas trop les rebondissements dans la structure musicale. Il réagit vraiment aux choses qui évoluent très, très lentement. Il veut une musique que les images, les montages et les dialogues puissent surplomber sans trop de correspondance[23]. ». La chanteuse Diana Krall interprète par ailleurs le titre Bye bye Blackbird.
| Site | Note |
|---|---|
| Metacritic | 70/100[24] |
| Rotten Tomatoes | 68 %[25] |
| Allociné |
| Périodique | Note |
|---|---|
| Le Monde | |
| Cahiers du cinéma | |
| Le Parisien | |
| Télérama | |
| Le JDD | |
| Le Point |
Sur le site d'agrégation de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient 68% d'avis favorables, pour 279 critiques et une note moyenne de 6,4⁄10. Le consensus suivant résumé les avis collectés : « Le dernier film de Michael Mann est un film de gangsters compétent et techniquement impressionnant avec des performances principales charismatiques, mais certains pourraient trouver que le film manque de drame vraiment convaincant[25]. » Sur le site Metacritic, qui utilise une moyenne pondérée, le film obtient la note de 70⁄100 pour 35 critiques[24]. L'accueil en France est aussi positif, puisque pour 26 critiques presse, le site Allociné lui attribue une moyenne de 3.8⁄5[26].
Le New York Times loue le travail de Michael Mann, insistant sur la qualité de la mise en scène et la réalisation méticuleuse du cinéaste[27]. The Times parle du film comme un docudrame[28]. Dans Le Monde, Jean-Luc Douin voit « un film brillant [...] fascinant spectacle, virtuose exercice de mise en scène bercé par la mélancolique chanson des chanteuses de blues[29]. »
Dans le magazine Time Out New York, Keith Uhlich classe Public Enemies parmi les sept meilleurs films de l'année 2009[30].
Le film rencontre le succès en Amérique du nord où il récolte 97 104 620 dollars et dans le monde avec au total 214 104 620 dollars de recettes pour un budget de 100 000 000 dollars. En France, le film attire 1 537 488 entrées.
| Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
|---|---|---|---|
| 97 104 620 $ | 9 | ||
| 1 537 488 entrées | 6
| ||
| 214 104 620 $ | 9 |
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