Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
Quincy Delight Jones, Jr. |
Surnom |
Q |
Nationalité | |
Formation |
Berklee College of Music Garfield High School (en) |
Activités |
Chef d'orchestre, arrangeur musical, producteur de télévision, humanitaire, chanteur, musicien de jazz, trompettiste, producteur de cinéma, auteur-compositeur, trompettiste de jazz, producteur de musique, compositeur, producteur ou productrice de disques, chef d'ensemble à vent, pianiste |
Période d'activité |
- |
Père |
Quincy Delight Jones (d) |
Mère |
Sarah Frances Wells (d) |
Fratrie |
Richard A. Jones (en) (frère consanguin) |
Conjoints |
Jeri Caldwell (d) (de à ) Ulla Andersson (en) (de à ) Peggy Lipton (de à ) |
Enfants |
Quincy Jones III Kidada Jones Rashida Jones Kenya Kinski-Jones Jolie Jones (d) Martina Jones (d) Rachel Jones (d) |
Quincy Delight Jones Jr., dit Quincy Jones [ˈkwɪnsi d͡ʒoʊnz][1] et surnommé « Q » [kjuː][1], né le à Chicago (Illinois) et mort le à Los Angeles (Californie)[2], est un trompettiste, arrangeur, compositeur, réalisateur et producteur américain.
Considéré comme l'un des plus grands producteurs de musique, il est notamment connu pour le trio qu'il forma avec Bruce Swedien (ingénieur du son) et Michael Jackson sur les albums Off the Wall (1979), Thriller (1982) et Bad (1987) de ce dernier.
Quincy Jones a remporté 28 Grammy Awards[3] (pour 80 nominations[4]) ainsi qu'un Grammy Legend Award en 1992[5].
Il a obtenu des succès personnels avec le titre Soul Bossa Nova (1962) et sa reprise d’Ai No Corrida (1981).
Né à Chicago[6], Quincy Jones est le fils de Quincy Delight (un charpentier) et de Sarah Wells Jones[7]. Il connaît une enfance difficile : pauvreté et une mère internée pour maladie mentale. Après plusieurs déménagements, son père s'installe dans la banlieue de Seattle, à Bremerton, dans l'État de Washington[8],[9]. C’est là que Quincy Jones commence à s'intéresser à la musique.
Il s’essaie d’abord en autodidacte au piano, puis apprend la trompette à l’école. À treize ans, il reçoit quelques cours de Clark Terry, lors d’un passage de l’orchestre de Count Basie à Seattle. La situation financière de la famille est difficile, en dehors de ses heures d’école, il exerce l’activité de cireur de chaussures. Il fait la connaissance de Ray Charles, son aîné de trois ans. Les deux amis forment un combo qui se produit dans les clubs de la ville. Quincy Jones fait aussi partie d’orchestres locaux. À dix-huit ans, il obtient une bourse pour poursuivre ses études au Berklee College of Music de Boston.
Quincy Jones quitte assez vite le collège pour intégrer l’orchestre de Lionel Hampton[10] comme trompettiste et arrangeur. Malgré un salaire dérisoire[11], il reste quatre ans dans ce big band avec lequel il fait une tournée en Europe. Il s’installe ensuite un temps à New York où il exerce comme trompettiste mais surtout arrangeur « free lance ». Il écrit des arrangements pour de nombreux musiciens (Tommy Dorsey, Gene Krupa, Sarah Vaughan, Count Basie, Dinah Washington, Cannonball Adderley, Ray Charles, etc.).
En 1956, il est engagé par Dizzy Gillespie comme trompettiste et directeur musical de son big band pour une tournée organisée par le département d'État au Moyen Orient et en Amérique du Sud. Pendant cette tournée, il fait la connaissance de Lalo Schifrin, pianiste-compositeur-arrangeur-chef d'orchestre. Peu après, il enregistre son premier disque comme chef d’orchestre pour le label ABC Paramount Records.
En 1957, Quincy s’installe à Paris où il étudie auprès de Nadia Boulanger, directrice du Conservatoire américain de Fontainebleau[12], et travaille comme « staff arranger » pour le label d’Eddie Barclay (pour des artistes tels que Henri Salvador, Charles Aznavour, Jacques Brel, etc.). Le groupe Les Double Six enregistre un album consacré à ses compositions. Le temps d’une tournée européenne, il est le directeur de la troupe qui joue la comédie musicale Free and easy d'Harold Arlen. En 1960, il forme un big band avec dix-huit musiciens. Malgré la qualité musicale de l’orchestre, l’expérience se solde par un fiasco financier, et pousse Quincy Jones au bord de la dépression.
Il retourne aux États-Unis où, grâce à l'aide d'Irving Green, il devient arrangeur puis directeur musical du label Mercury Records. C’est dans ce cadre qu’il va arranger des dizaines d’albums de jazzmen mais aussi, et surtout, d’artistes comme Frank Sinatra, Barbra Streisand, Nana Mouskouri ou encore Tony Bennett. En 1964, il est nommé vice-président du label. La même année il écrit sa première musique de film pour Le Prêteur sur gages de Sidney Lumet puis en écrit d'autres dans les années qui suivent.
Il travaille aussi pour la télévision : musiques de L'Homme de fer, Sanford and Son et du Bill Cosby Show (en). Il milite dans de nombreux mouvements anti-racistes et sociaux auprès de Martin Luther King ou du révérend Jesse Jackson. Il aide financièrement l'IBAM (« Institute for Black American Music ») et est un des fondateurs du « Black Arts Festival » de Chicago. En 1973, Quincy Jones coproduit pour CBS Duke Ellington, We Love You Madly, une émission télévisée en hommage à l’œuvre du Duke à laquelle participent Sarah Vaughan, Aretha Franklin, Peggy Lee, Count Basie, Joe Williams, et le groupe Chicago. En parallèle à son activité de producteur et de compositeur, Quincy Jones continue à enregistrer des disques, pour plusieurs labels, sous son nom, souvent plus proches du rhythm and blues, du funk ou de la pop que du jazz.
En , il est victime d’une rupture d'anévrisme et subit deux importantes opérations. Après six mois d’arrêt, il reprend une intense activité.
Il est le directeur musical du film The Wiz pour le compte de la mythique maison de disques Motown. C'est sur le tournage qu'il rencontre le jeune Michael Jackson qui est à la recherche d'un nouveau producteur pour lancer sa carrière solo. Il produit ainsi en Off the Wall, le cinquième album de Michael Jackson mais son 1er album en tant qu’adulte et son 1er chez le label Epic Records. Cet album est un succès commercial mais l'apothéose vient en avec le suivant, Thriller, qui reste à ce jour l'album le plus vendu de tous les temps avec plus de 60 millions d'exemplaires vendus. Après un troisième album, Bad (1987), qui est encore un succès, Michael Jackson se sépare de Quincy Jones, mais la fortune de ce dernier est définitivement assurée.
Sa situation financière lui permet d'acheter les droits d'édition de compositions de nombreux musiciens (il possède actuellement des droits sur environ 1 600 titres). Elle lui permet aussi d'être, en 1985, coproducteur du film de Steven Spielberg La Couleur pourpre (The Color Purple). La même année, il est coorganisateur de l'enregistrement de We Are the World, titre humanitaire contre la famine en Éthiopie (1984-1985). En 1988, il remixe Blue Monday de New Order.
Quincy Jones n'oublie pas pour autant le jazz. En 1991, par exemple, il dirige au festival de Montreux l'orchestre qui accompagne Miles Davis pour la reprise des arrangements écrits par Gil Evans. En 1993, Quincy Jones et David Salzman organisent le concert d'investiture du président Bill Clinton.
Jones et Salzman fondent la compagnie « QDE » (Quincy Jones/David Salzman Entertainment) qui produit aussi bien de la musique, des pièces de théâtre, des films, des émissions télévisées — dont Le Prince de Bel-Air (The Fresh Prince of Bel-Air) pour NBC-TV — et d'autres produits multimédias. QDE, dont Quincy Jones est le PDG, édite aussi le magazine Vibe.
En 2009, les marques d'accessoires audio AKG ainsi que JBL éditent une ligne d'accessoires audio avec sa signature. Une partie des recettes est versée à l’organisation soutenant l'éducation musicale, fondée par Quincy Jones[13],[14],[15].
Quincy Jones fonde son propre label, Qwest Records, puis, en 2017, avec le producteur français Reza Ackbaraly, il lance Qwest TV[16], le premier service de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) consacré au jazz et à ses musiques affiliées du monde entier. La plateforme propose une sélection de concerts, d'interviews, de documentaires et de contenus originaux et exclusifs, sans publicité[17].
Quincy Jones a été marié trois fois et a eu sept enfants de cinq compagnes différentes :
Quincy Jones meurt le à Los Angeles, à l'âge de 91 ans, des suites d'un cancer du pancréas que rien ne laissait transparaître[29]. Sa famille exprime dans un communiqué sa tristesse face à cette perte, tout en célébrant « la grande vie qu'il a vécue »[30]. Il est inhumé au Hollywood Forever Cemetery[31].
En 2001, Quincy Jones est fait commandeur de la Légion d'honneur par Jacques Chirac.
Le concert pour son 75e anniversaire a lieu en Suisse au festival de Jazz de Montreux 2008[32].
Pour célébrer son 85e anniversaire, un concert événement se tient également à Montreux le dimanche , avec notamment Ibrahim Maalouf, Nate Smith Kinfolk, Jade Elliott, Nik West, Ezra Collective, Richard Bona, Jacob Collier, Alfredo Rodriguez, Talib Kweli, Jowee Omicil et bien d'autres.
En 2019, il est le parrain sur scène des concerts Quincy Jones Presents Off the Wall, Thriller & Bad et Quincy Jones Presents Soundtrack Of The 80's[33].
Le compositeur japonais Joe Hisaishi (de son vrai nom Mamoru Fujisawa), compositeur des films de Hayao Miyazaki et de Takeshi Kitano, a choisi son pseudonyme en hommage à Quincy Jones[34]. En effet, en utilisant une des autres lectures de son premier kanji, le nom 久石 (Hisaishi ) pourrait aussi être lu comme « Kuishi », qui est proche de la prononciation japonaise de « Quincy » (Kuinshī), et « Joe » vient naturellement de « Jones ».
Année | Catégorie | Nom | Type | Résultat |
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1964 | Meilleur arrangement orchestral | I Can’t Stop Loving You | Morceau | Vainqueur |
1970 | Meilleure performance jazz instrumental | Walking in Space | Morceau | Vainqueur |
1972 | Meilleure performance pop instrumental | Smackwater Jack | Album | Vainqueur |
1974 | Meilleur arrangement instrumental | Summer In The City | Morceau | Vainqueur |
1979 | Meilleur arrangement instrumental | The Wiz Main Title (Overture, Part I) | Morceau | Vainqueur |
1981 | Meilleur arrangement instrumental | Dinorah, Dinorah | Morceau | Vainqueur |
1982 | Meilleure performance R&B | The Dude | Album | Vainqueur |
Meilleur arrangement instrumental pour voix | Ai No Corrida | Morceau | Vainqueur | |
Producteur de l'année | Vainqueur | |||
1984 | Meilleur album | Thriller | Album | Vainqueur |
Meilleur enregistrement | Beat It | Single | Vainqueur | |
Meilleur album pour enfants | E.T. The Extra-Terrestrial | Album | Vainqueur | |
Producteur de l'année | Vainqueur | |||
1985 | Meilleur arrangement instrumental | Grace (Gymnastics Theme) | Morceau | Vainqueur |
1986 | Meilleur enregistrement de l'année | We Are the World | Single | Vainqueur |
1986 | Meilleure prestation vocale pop d'un duo ou groupe | We Are the World | Single | Vainqueur |
1986 | Meilleur clip | We Are the World | Single | Vainqueur |
1989 | Trusteed Awards | Lauréat | ||
1991 | Meilleur album de l'année | Back on the Block | Album | Vainqueur |
Meilleur arrangement instrumental | Birdland | Morceau | Vainqueur | |
Meilleure performance jazz-fusion | Birdland | Morceau | Vainqueur | |
Meilleur arrangement instrumental pour voix | The Places You Find Love | Morceau | Vainqueur | |
Meilleure performance de rap | Back on the Block | Morceau | Vainqueur | |
Producteur de l'année | Vainqueur | |||
1992 | Grammy Legend Award | Lauréat | ||
1994 | Meilleur ensemble de jazz | Miles and Quincy Live at Montreux | Album | Vainqueur |
1996 | MusiCares Person of the Year | Lauréat | ||
2002 | Meilleur album parlé | Q: The Autobiography Of Quincy Jones | Album | Vainqueur |
2019 | Meilleur film musical | Quincy | Film | Vainqueur |