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Renault Agriculture était la filiale de Renault spécialisée dans les équipements agricoles. En 2008, elle intègre le groupe Claas.
Le dernier tracteur Renault, un tracteur Ergos (pour la DDE), est sorti des usines en 2009.
En 1898, Louis Renault construit sa première voiture et gravit la rue Lepic à Montmartre. En 1913, le cap des dix mille voitures produites est franchi.
En 1918, Louis Renault possède une propriété à Herqueville où il exploite plusieurs milliers d'hectares de terres. Pour son propre domaine[1], il crée son premier char agricole, le type « GP (de) » à partir de l'expérience acquise lors de la Première Guerre mondiale avec le char FT[2]. Les premiers tracteurs sont donc à chenilles. Les roues métalliques ou à bandage sont introduites en 1921 et les pneumatiques en 1933.
La gamme Renault s'étend ensuite afin de pouvoir proposer une solution dans les différents domaines de l'agriculture.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les usines sont bombardées à plusieurs reprises, ce qui interrompt la fabrication des tracteurs qui a débuté au Mans en 1941[3]. Louis Renault meurt en 1944 dans d'obscures conditions.
L'usine du Mans devient à partir de la Libération le centre de fabrication des tracteurs agricoles de Renault. Son histoire se confond alors avec celle de la Division Matériel Agricole puis de Renault Agriculture[4].
1956 voit naître la série « D » dont le D22 et le Renault 421, qui est produit à plus de 33 000 exemplaires, les séries « E » puis « N » et « Super » en sont dérivées. Renault connaît alors le succès avec ses tracteurs équipés de moteurs MWM[2].
Chez Renault, les lettres sur un modèle signifient le type de carburant et le nombre indique la puissance. Par exemple, pour le modèle D22, le « D » est le diesel et « 22 » est la puissance qui est de 22 ch.
La concurrence étrangère se développe ; les principaux concurrents de Renault sont Fiat, Ford, International Harvester, John Deere ou Massey Ferguson.
À la fin des années 1960, la baisse du marché porte un coup à l'ensemble des constructeurs et Renault doit se doter d'une gamme plus puissante.
En 1972, Renault passe un accord avec le constructeur italien Carraro Agritalia pour des tracteurs légers et spéciaux ou l'utilisation de composants sur des modèles de sa gamme (Renault 651)[1].
En 1981, la cabine « TX » apporte de nombreux progrès (confort, accès à la mécanique[5]) sur les tracteurs de la gamme haute. En 2000, elle est toujours présente sur le Témis.
Au début des années 1990, Renault Agriculture décide un renouvellement massif de sa gamme ; on voit ainsi apparaître de nombreux nouveaux modèles comme le Ceres et l'Ares. Mais le marché est très concurrentiel et pas assez rentable aux yeux de Renault. C'est pourquoi, après un accord avec John Deere pour vendre un tracteur commun[1] et un partenariat avec Massey Ferguson pour fabriquer des boîtes de vitesses[6], Renault décide de céder 51 % de ses parts à Claas en [2].
L'accord signé prévoit que Claas puisse porter sa participation à 80 % du capital, Renault s'engageant de son côté à conserver 20 % de sa filiale au moins jusqu'en 2010.
À la suite de la commercialisation des tracteurs sous la marque Claas et la réorganisation du réseau de vente, une forte croissance des ventes suit dans les deux années après cet accord, principalement grâce au développement important des ventes à l’étranger qui augmentent de 22 % en 2005 selon l'entreprise.
Le , Claas monte à 80 % dans le capital de Renault Agriculture.
Depuis 1945, près de 770 000 tracteurs[2] ont été livrés par Renault sur les cinq continents. En 2002, 9 343 tracteurs ont été produits.
Depuis 2008, l'allemand Claas détient 100 % du capital Renault Agriculture S.A.S.
Les tracteurs portent un nom de dieu antique depuis 2000.
Les tracteurs de la gamme Ceres sont adaptés aux travaux des exploitations de polyculture et d'élevage[7].
Le Celtis est apparu en 2002 remplaçant à terme le Ceres. Il est surtout utilisé pour l'élevage et le travail aux champs. Le Celtis est motorisé par un John Deere 4-cylindres turbo de 4,5 litres.
Le Témis est doté d'un moteur de 95 à 155 ch. Témis est équipé soit d'un inverseur sous charge, soit d'un inverseur mécanique, ce qui en fait un tracteur polyvalent. L’effort maximum atteint 8,8 tonnes sur Témis 650. La cabine Hydrostable est suspendue sur quatre points d’appui, exclusivité mondiale[7].
La gamme Ares ajoute un nouveau système de relevage électronique Tracto Control, une nouvelle génération de cabine Hydrostable et une électronique embarquée conçus pour faciliter la tâche de l'agriculteur[7]. Il existe quatre versions : Ares 800, 700, 600 et 500.
Atlès offre 18 rapports avant, 8 rapports arrière. Il existe une version : Atlès 900, les motorisations vont de 197 à 250 ch[7].
C'est le plus petit de la gamme Renault Agriculture (de 52 à 76 ch). Il est adapté pour passer à travers les arbres et vignes grâce à son faible encombrement. Les Dionis et Fructus offrent plusieurs options : choix des puissances proposé en deux roues ou quatre roues motrices, arceau ou cabine, etc.[7].
Palès est un tracteur polyvalent, à l’aise dans les bâtiments comme aux champs[7].
Ergos est un porteur industriel d’outils. Sa structure renforcée et équilibrée, son empattement, correspondent à une utilisation intensive avec différents outils, portés en latéral, sur l’arrière ou de type chargeur. Ergos est équipé du système Rgopilot, qui permet de contrôler tous les outils via une seule commande, une innovation médaille d'or au SIMA 2001. Il offre une transmission hydrostatique équipée d’un régulateur électronique. Disponible sur les modèles Ergos 100 et 110, le système Hydroshift améliore les conditions de travail[7].
Jusqu'en 2005, Ergos est le dernier tracteur à porter la marque Renault.
Renault Agriculture a aussi sorti le 851 qui fut un des meilleurs modèles de Renault[pas clair].