Robot | ||||||||
Épisode de Doctor Who | ||||||||
Titre original | Robot | |||||||
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Numéro d'épisode | Saison 12 (1re série) Épisode 1 (ou 75) | |||||||
Code de production | 4A | |||||||
Réalisation | Christopher Barry | |||||||
Scénario | Terrance Dicks | |||||||
Production | Barry Letts | |||||||
Durée | 4 × 25 minutes | |||||||
Diffusion | au sur BBC One à partir du sur TF1 |
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Personnages | Docteur : 4e Compagnons : Sarah Jane Smith Harry Sullivan Brigadier Lethbridge-Stewart |
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Chronologie | ||||||||
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Liste des épisodes | ||||||||
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Robot (Robot) est le soixante-quinzième épisode de la première série de la série télévisée britannique de science-fiction Doctor Who, diffusé pour la première fois en quatre parties hebdomadaires du 28 décembre 1974 au 18 janvier 1975. Premier épisode de la douzième saison, il présente pour la toute première fois Tom Baker dans le rôle du Docteur, qui outre Sarah Jane Smith (interprétée par Elisabeth Sladen) se voit adjoindre un nouveau compagnon en la personne de Harry Sullivan (Ian Marter).
Alors qu'il vient à peine de se régénérer, le Docteur tente de fausser compagnie à UNIT et de quitter la terre à bord de son fidèle TARDIS. Mais le Brigadier Lethbridge-Stewart et Sarah Jane Smith parviennent à le convaincre de rester afin de les aider à enquêter sur le vol de documents top-secrets. Les premières pistes les mènent rapidement à un institut de recherche scientifique, qui abrite une bien étrange machine...
Après s'être régénéré, le Docteur devient incohérent avant de finalement s'effondrer, inconscient, sous les yeux de Sarah Jane Smith et du Brigadier Lethbridge-Stewart. Ce dernier charge le lieutenant Harry Sullivan de veiller sur lui à l'infirmerie. Mais le Docteur se réveille, échappe à la vigilance de Sullivan et tente de s'esquiver à bord du TARDIS. Cependant, le Brigadier et Sarah Jane l'arrêtent et parviennent à le convaincre de les aider à enquêter sur le vol des plans d'un fusil désintégrateur survenu quelques heures plus tôt. Le Brigadier conduit le Docteur sur les lieux du cambriolage, un centre de recherche avancée du Ministère de la Défense. Le Docteur y observe des fleurs écrasées, et trouve une étrange empreinte rectangulaire. Les soldats de UNIT sont alors chargés de transformer en véritable forteresse une usine où se trouvent des pièces nécessaires à la fabrication du fusil, mais le voleur parvient à tromper leur vigilance en creusant un tunnel directement sous la chambre forte où les pièces sont stockées.
Pendant ce temps, Sarah Jane Smith enquête au National Institute for Advanced Scientific Research (Institut National pour la Recherche Scientifique de Pointe), plus communément baptisé « Think Tank ». Sur place, elle découvre que la directrice Hilda Winters et son assistant Arnold Jellicoe travaillent sur un prototype expérimental de robot K1, censé assister les humains dans des tâches dangereuses en milieu hostile, originellement conçu par le Professeur Kettlewell qui a récemment claqué la porte du Think Tank pour se consacrer à la recherche sur les énergies alternatives. Interrogé par Sarah Jane, Kettlewell confirme, mais ajoute qu'il a ordonné la destruction du robot avant son départ du Centre, ayant jugé que ses facultés cognitives se développaient trop rapidement. Il ajoute que ni Winters, ni Jellicoe ou qui que ce soit au Think Tank n'a les connaissances requises pour le programmer correctement, et que s'ils ont essayé ils l'ont sans doute conduit au bord de la folie. Sarah Jane éprouve de la sympathie pour ce robot au comportement étrangement humain, mais un peu plus tard celui-ci fait irruption au domicile de Kettlewell et essaie de le tuer. Heureusement, le Docteur, Sarah Jane et UNIT arrivent à temps, et le robot, visiblement perturbé, est mis en fuite.
Pour UNIT, la culpabilité du robot ne fait désormais plus aucun doute dans l'affaire des plans du fusil désintégrateur. Mais Winters et Jellicoe en sont déjà à la phase suivante de leur plan: ils chargent le robot K1 de tuer un membre du gouvernement, le désignant comme « ennemi de l'humanité », et de voler des papiers dans son coffre-fort à l'aide du fusil désintégrateur désormais opérationnel. Lorsque UNIT s'en aperçoit, le Brigadier explique que les papiers en question sont en fait les codes de lancement des armes nucléaires des principales nations du monde, confiés à la Grande-Bretagne en sa qualité d'état neutre. Dans le même temps, l'enquête démontre que la majorité des membres du Think Tank (dont sa directrice et l'assistant de celle-ci) sont membres d'une société secrète, la SRS (Scientific Reform Society, ou « Société pour la Révolution Scientifique »), qui a pour but de mettre des scientifiques à la tête du monde à la place des gouvernements, estimant que seules des « têtes pensantes » peuvent diriger le monde de façon cohérente. Une réunion de la SRS devant avoir lieu le soir-même, les membres de UNIT se préparent à intervenir, tandis que Sarah Jane, apprenant que Kettlewell en est membre, lui demande de l'aider à infiltrer la réunion.
Mais une fois sur place rien ne se passe comme prévu: stupéfaite, Sarah Jane découvre que le Professeur était en fait le cerveau de la bande: membre dirigeant de la SRS, il a lui-même reconstruit le robot avec Winters et Jellicoe pour obtenir les codes de lancement et faire pression sur les gouvernements du monde. Néanmoins, lorsque K1 découvre Sarah Jane et que Winters lui ordonne de tuer la compagne du Docteur, Kettlewell commence à réaliser que Winters est bien plus dangereuse que ce qu'il pensait. Lui ne souhaitait aucun mal à Sarah Jane. Ce qui ne l'empêche pas de fuir avec Winters, Jellicoe et le robot qui ont pris la jeune femme en otage. Harry Sullivan, qui avait infiltré le Think Tank sous couverture d'expert médical, les voit pénétrer dans un bunker et parvient à prévenir UNIT avant d'être capturé à son tour.
Winters envoie une liste d'exigences aux gouvernements et leur donne un délai de trente minutes pour s'y soumettre, prévenant que s'ils refusent ce sera l'holocauste nucléaire. Kettlewell hésite à lui obéir, il ne pensait pas que le plan irait aussi loin et, dans la confusion qui s'ensuit, Sarah Jane et Harry parviennent à s'échapper. Néanmoins, Winters charge le robot de les empêcher de fuir mais, gravement perturbé, celui-ci tue le Professeur Kettlewell, son créateur, à l'aide du fusil désintégrateur. Prostré après avoir tué son « père », il s'effondre et semble désactivé mais, alors que UNIT et le Docteur arrêtent le compte à rebours et emmènent Winters et Jellicoe, il se réactive et attaque les soldats. Il semble néanmoins vouloir protéger Sarah Jane (qui avait éprouvé de la compassion pour lui), et le Docteur conclut à un complexe d'Œdipe. UNIT tente alors d'utiliser une copie du désintégrateur contre le robot, mais le résultat n'est pas celui escompté: K1 absorbe la décharge et sa taille s'en retrouve décuplée, ainsi que la menace qu'il représente. Le Docteur réalise que cet événement est dû au fait que le robot est fait d'un métal particulier, en quelque sorte vivant. Il se souvient alors avoir lu quelque chose dans les notes du défunt Kettlewell, à propos d'un virus susceptible de l'altérer. Il se rue au laboratoire du Professeur, parvient à fabriquer le virus et, à bord de sa voiture, Bessie, se précipite sur le robot et lui inocule le virus. K1 régresse à sa taille d'origine, avant de finalement disparaître.
De retour au QG de UNIT, Sarah Jane est attristée par la disparition du robot. Le Docteur lui propose de lui remonter le moral en l'emmenant faire un tour avec le TARDIS, et invite Harry Sullivan à se joindre à eux. Le Brigadier, qui venait leur annoncer qu'ils étaient tous invités à dîner au palais de Buckingham pour fêter la victoire, arrive au moment où le TARDIS se dématérialise; fataliste, il en conclut que le dîner sera sans doute retardé.
Outre les changements au niveau du casting, ce début de saison est également marqué par deux changements majeurs au sein de l'équipe de production. Barry Letts, producteur de la série depuis 1967, s'apprêtait en effet à quitter la série. De même, Terrance Dicks, à la tête de l'équipe scénaristique (script-éditor) depuis 1968, devait passer la main dès l'épisode suivant. Néanmoins, les deux hommes restèrent à leurs postes respectifs pour ce dernier épisode, afin d'assurer la transition d'un Docteur à l'autre, tout en introduisant leurs remplaçants dans le processus, le producteur Philip Hinchcliffe et le scénariste Robert Holmes.
Cet épisode a été écrit par Terrance Dicks, qui a cité King Kong parmi les influences majeures pour le script[1] ; de fait, la scène où le robot (dont la taille a décuplé à la suite de la tentative ratée de neutralisation au fusil désintégrateur) s'empare de Sarah Jane avant de la déposer sur un toit, est une réminiscence de celle où King Kong enlève Ann Darrow. Dicks aura dit avoir récupéré l'idée de la SRS dans The Mauritius Penny un épisode qu'il avait écrit avec Malcolm Hulke pour la série Chapeau melon et bottes de cuir. Dans l'idée de sécuriser le téléspectateur fidèle de la série, Dicks avait repris des éléments typiques des saisons précédentes : le Brigadier Lethbridge-Stewart, le Sergent Benton et l'apparition de Bessie, la voiture du Docteur.
Le script initial a été écrit alors que Tom Baker n'avait pas encore été engagé, et à l'époque la production envisageait de revenir à un acteur plus âgé pour interpréter le quatrième Docteur. C'est avec cette idée en tête que Dicks créa le personnage de Harry Sullivan, afin de doter le Docteur d'un compagnon susceptible d'endosser le rôle de « l'homme d'action ». Dicks reprit quelques éléments de Spearhead from Space pour le passage « post-régénération » : le Docteur désorienté après sa régénération, s'échappant de l'infirmerie en tenue d'hôpital, retrouvant la clé du TARDIS dans sa chaussure. Ces éléments devaient aider les téléspectateurs pour la transition entre les acteurs[2],[3]. Le fait que le suivant soit plus loufoque et plus « extra-terrestre » que celui joué par Jon Pertwee était la volonté de Philip Hinchcliffe.
Afin de coller à l'image d'un Docteur plus "bohémien" que souhaitait à la fois Tom Baker et Barry Letts, le concepteur des costumes, James Acheson, s'inspira d'Aristide Bruant tel que l'a dépeint Toulouse-Lautrec dans un tableau de 1892. Toutefois l'écharpe n'était pas censée être si longue, celle-ci était une erreur de la femme auquel il l'avait commandée, Begonia Pope. Baker trouvait cette écharpe excellente et proposa d'incorporer son extrême longueur dans le scénario (elle sert à faire glisser des ennemis).
Comme souvent, le premier épisode de la saison fut tourné à la fin de la saison précédente et quasiment en parallèle du tournage de Planet of the Spiders. Le réalisateur engagé pour cet épisode fut Christophe Barry qui avait précédemment réalisé The Mutants (1972) et The Dæmons (1971).
Pour la première fois Barry demanda que les tournages en extérieur soient filmés sur cassettes vidéo au lieu de les tourner sur pellicule, contrairement à l'habitude de la BBC où seuls les tournages en intérieur étaient filmés sur cassettes. L'idée était de permettre de mieux gérer l'effet d'incrustation du robot géant, plus facilement gérables sur cassettes vidéo[5]. L'équipe en avait fait les frais avec les effets piteux de Invasion of the Dinosaurs. Le tournage eu lieu du 28 avril au 7 mai 1974 au département d'entraînement des ingénieurs de la BBC à Wood Norton dans le Worcestershire[6]. Barry se dit très déçu de l'attaque du tank réalisé par un effet d'arrière-plan.
Le tournage en studio débuta les 21 et 22 mai 1974 au studio 3 du Centre télévisuel de la BBC par le tournage des deux premières parties. À cause d'une grève, certaines scènes ne furent pas filmées et un grand nombre des scènes censées être tournées le 22 le furent finalement les 1er et 2 juin au studio 3. Les quatre parties de l'épisode ne furent bouclées qu'à l'issue de la troisième session les 6 et 7 juin. Assez déçus du résultat des effets spéciaux, Letts et Barry firent retourner les scènes entre Sarah Jane et le Robot le 27 octobre 1974.
À des fins d'économies, le logo de Doctor Who ne fut pas rechangé et quelques changements mineurs dans le générique (l'apparition de Tom Baker et celle du TARDIS) furent décidés afin de masquer Jon Pertwee du générique original.
Épisode | Date de diffusion | Durée | Téléspectateurs en millions |
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Épisode 1 | 28 décembre 1974 | 24:11 | 10,8 |
Épisode 2 | 4 janvier 1975 | 25:00 | 10,7 |
Épisode 3 | 11 janvier 1975 | 24:29 | 10,1 |
Épisode 4 | 18 janvier 1975 | 24:29 | 9 |
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L'épisode fut diffusé en français les samedi et dimanche à 6h30 sur TF1 du au sous le titre de Robot[8],[9].
Durant la diffusion de cet épisode, le comic-book de Doctor Who, diffusé les semaines dans le magazine Tv Comics, fait figurer dès le 11 janvier une aventure où le Docteur est dessiné sous la forme de Tom Baker[10].
Comme tout nouveau Docteur, Tom Baker reçut un accueil mitigé de la part des téléspectateurs, qui le trouvèrent « maboule » et jugèrent que la façon dont il était présenté le faisait paraître « stupide »[11]. Un rapport sur les réactions du public, commandé par la BBC, nota que de nombreux téléspectateurs estimaient que « ça leur prendrait du temps pour s'habituer à ce nouveau Docteur », mais les plus jeunes eurent globalement des réactions plutôt positives pour cet épisode[2]. Du côté de la critique, l'accueil fut relativement positif. David J. Howe et Stephen James Walker, dans The Television Companion, se déclarèrent admiratifs des performances d'Elisabeth Sladen et de Nicholas Courtney, et considérèrent « prometteurs » les débuts de Ian Marter dans le rôle de Harry Sullivan, le nouveau compagnon. Ils apprécièrent également le costume du robot K1, mais exprimèrent en revanche leur scepticisme sur les effets spéciaux[12]. Arnold Blumburg du site IGN.com attribua une note de 8/10 à l'épisode, estimant que Tom Baker contribuait grandement à sa qualité mais trouvant lui aussi les effets spéciaux médiocres[13]. Selon un classement établi en 2010 par Steve o'Brian du site SFX, le moment où le Docteur essaie différents costumes après sa régénération figure en bonne place parmi les scènes les plus « idiotes » de la série[14].
En septembre 2011, Nash du site "That Guy with the Glasses" fera une vidéo de critique de l'épisode qui explique à quel point les effets spéciaux sont mauvais et l'idée générale de l'épisode a du mal à tenir debout. Néanmoins il trouve l'histoire volontairement drôle et les acteurs au meilleur de leur forme[15].
Lors de la traduction de l'épisode dans les années 1980, l'équipe de doublage a pris quelques libertés et effectué de nombreux contresens. Le ton des personnages est bien plus enjoué et comique. La musique a d'ailleurs été changée, les bruitages d'arrière-plan (bataille, bruits de portes) ont été supprimés, des bruitages de bips électroniques ont été rajoutés au robot et le bruit du TARDIS a été changé. De plus, les effets mis sur la voix du robot le rendent parfois incompréhensible[réf. nécessaire].
Il existe trois éditions de la novélisation de cet épisode, rédigée par le scénariste Terrance Dicks lui-même. La première édition, publiée en 1975, est parue chez Target Books sous le titre « Doctor Who And The Giant Robot »[16],[17]. La deuxième édition, parue en 1978 chez W. H. Allen Ltd, propose une nouvelle page de couverture. La plus récente, ré-intitulée simplement « Doctor Who - Robot » et reprenant l'illustration de la jaquette de la VHS comme page de couverture, est parue en 1992, à nouveau chez Target Books. Il en existe également une autre version, destinée à un public plus jeune et employant donc un vocabulaire plus simple. Également écrite par Dicks, elle porte le titre de « Junior Doctor Who and the Giant Robot ». Cet épisode est l'un des deux seuls à avoir connu une novélisation de ce type, l'autre étant The Brain of Morbius.