En anthropologie religieuse, un sanctuaire (de sanctus, « sacré ») est généralement un édifice ou lieu rendu (par « consécration ») ou devenu sacré[2], par son association au Divin ou Transcendant. Le terme désigne donc un site sacré. En conséquence ce lieu est parfois interdit aux profanes, et accessible aux seules personnes « sacrées », les ministres du culte (souvent appelés « prêtres ») à la différence d'un temple classique construit pour être un lieu accessible en particulier aux fidèles, mais pas seulement à eux. Les sanctuaires sont donc souvent associés à l'idée de pèlerinage. Un sanctuaire peut également abriter une ou plusieurs reliques d'un saint.
Dans une église ou un temple, le sanctuaire[3] est la partie où se trouve l'autel[4] et une représentation symbolique du Divin, où s'accomplissent les rites sacrés. Le sanctuaire ne doit pas être confondu avec le chœur qui est l'espace où se tiennent les moines - pour le chant de l'office divin - ou le clergé. Dans les petites églises, le sanctuaire et le chœur ne forment qu'un. Dans les cathédrales, la liturgie actuelle de l'Église catholique a placé le sanctuaire à la croisée du transept pour permettre une meilleure participation des fidèles à l'office religieux.
Les traditions religieuses ayant institué des lieux publics de dévotion souvent dénommés sanctuaires incluent :
Avec en particulier :
« Sanctuaire », « sanctuariser », « sanctuarisation » font désormais aussi partie du vocabulaire juridique, écologique et géopolitique.
Le terme désigne également, par extension, un espace bénéficiant d'un ensemble de mesures assurant sa garantie, sa protection, avec une dimension de sauvegarde, de mis à part, d'intangibilité.
Dans ce contexte, le mot « sanctuaire » caractérise un territoire qui bénéficie de la dissuasion nucléaire[6].