Seraing | |||||
La résidence d'été des princes-évêques à Seraing. | |||||
Héraldique |
Drapeau |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Liège | ||||
Arrondissement | Liège | ||||
Bourgmestre | Déborah Géradon (PS) | ||||
Majorité | PS | ||||
Sièges |
PS PTB MR Ecolo | ||||
Section | Code postal | ||||
Seraing Boncelles Jemeppe-sur-Meuse Ougrée |
4100 4100 4101 4102 | ||||
Code INS | 62096 | ||||
Zone téléphonique | 04 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Sérésien(ne) | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
64 266 () 48,44 % 51,56 % 1 823,33 hab./km2 |
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Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 22,12 % 59,09 % 18,79 % | ||||
Étrangers | 15,65 % () | ||||
Taux de chômage | 25,34 % (2022) | ||||
Revenu annuel moyen | 15 487 €/hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 36′ nord, 5° 32′ est | ||||
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
35,25 km2 (2021) 45,73 % 21,91 % 32,36 % |
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Localisation | |||||
Situation de la ville au sein de l'arrondissement et la province de Liège | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Liège
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Liens | |||||
Site officiel | seraing.be | ||||
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Seraing (wallon : Serè) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Liège. Il s'agit du lieu de l'ancienne résidence d'été des princes-évêques de Liège avant de devenir une ville industrielle au XIXe siècle.
Elle forme avec, notamment, Liège, Herstal, Saint-Nicolas, Ans et Flémalle l'agglomération de Liège (600 000 habitants). Seraing fait frontière entre la partie citadine de la Belgique, et la partie rurale. En effet, la ville est bordée au sud par une vaste forêt faisant partie de l'Ardenne condrusienne, sous région du Condroz.
La ville est dotée de plusieurs établissements secondaires : l'athénée royal Lucie Dejardin, l'athénée royal de l'Air Pur, le collège Saint Martin, l'école polytechnique de Seraing, l'institut provincial d'enseignement secondaire de Seraing. Le Campus 2000, installé à Jemeppe-sur-Meuse, est le site principal de la Haute École de la Province de Liège.
La ville, 25e commune belge en nombre d'habitants, compte, au , 64 266 habitants[1].
La commune possède des armoiries, les mêmes qui étaient en fait portées, au XIIIe siècle, par le chevalier Thierry Hustin de Seraing.
Blasonnement : Parti : D'argent à un sautoir de gueules cantonné de quatre lions de sable
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La création de Seraing n'est pas vraiment déterminée dans le temps. Certains font remonter sa fondation à l'antiquité, d'autres à l'époque gallo-romaine ou franque d'où serait originaire le nom, Seranus, lié aux Cérésiens identifiés parmi les troupes de César.
La première forme écrite remonte au où la cartulaire de l'Abbaye de Saint-Trond révèle la donation d'une exploitation agricole : la « Villa Saran » en Comté de Huy (Pays de Hesbaye).
On retrouve une autre forme écrite datée de 1082, par Thierry 1er, Abbé de Saint-Hubert, à l'Évêque de Liège, Henri de Verdun, qui le reçut dans une gracieuse maison à Seranus.
Au fil de l'histoire d'autres orthographes apparurent comme Serang (1147), Serayng (1151), Sereng (1246), Serangne (1298) et Serey (1598), c'est aux environs du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle que l'on rencontre dans les documents la dénomination Seraing et aussi Serain.
C'est seulement le que le conseil municipal adopte Seraing comme orthographe[2].
La forme néerlandaise (1931) Seraing-aan-de-Maas[3] n'est plus utilisée[4].
On peut supposer que le territoire de l'actuel Seraing se trouvait dans ce Comté de Huy dont la Principauté de Liège fit acquisition en 985.
C'est donc, vu la proximité, tout à fait logique que l'actuel territoire de la commune de Seraing fasse partie de la Principauté de Liège mais il faut tout même préciser que le territoire de l'ancienne commune d'Ougrée (actuels Ougrée et Sclessin) était une enclave de la Principauté de Stavelot-Malmedy et ça jusqu'en 1768. Les territoires des anciennes communes de Boncelles, Jemeppe-sur-Meuse et de Seraing faisaient eux partie de la principauté épiscopale liégeoise.
Au cours des 810 ans d'histoire que connut Seraing au sein de la Principauté épiscopale, se sont principalement érigées l'Abbaye du Val-Saint-Lambert en 1202 et une résidence de chasse en 1288 pour les princes-évêques.
L'abbaye du Val-Saint-Lambert fut construite par les moines de Signy grâce à l'offre des terres du dit lieu du « Val-Saint-Lambert » par le Prince-évêque, Hugues de Pierrepont. Tandis que la résidence de chasse a été érigée à Seraing en raison de l'existence de zones de chasse boisées mais aussi en raison de la proximité de l'Abbaye du Val-Saint-Lambert. Au XVIIIe siècle, cette résidence fut aménagée en palais et devint la résidence d'été des Princes-évêques de Liège.
De 1789 à 1795, éclata la révolution liégeoise car le prince évêque Hoensbroeck tenta de défaire les réformes progressistes de Velbrück, son prédécesseur, en rétablissant tous les privilèges du clergé et de la noblesse. Il ne partageait pas les aspirations libérales du tiers état, ce qui le rendit très impopulaire.
Les Liégeois le nommèrent le « tyran de Seraing », du nom du lieu où se trouvait le résidence d'été des princes-évêques.
Lors de cette révolution, certains édifices religieux tels que la cathédrale Saint-Lambert et l'Abbaye du Val-Saint-Lambert ne furent pas épargnées des pillages et destructions, les moines en furent expulsés en 1796.
Victor Hugo qui a l'habitude des voyages qui le mènent à travers l'Europe, s'arrête ébahi aux portes de Liège, du côté de Seraing, aux alentours de 1842 : « Figure extraordinaire et effrayante que prend le paysage à la nuit tombée. — Ce que l'auteur voit eût semblé à Virgile le Tartare et à Dante l’Enfer. »:
« Cependant le soir vient, le vent tombe, les prés, les buissons et les arbres se taisent, on n'entend plus que le bruit de l’eau. L'intérieur des maisons s'éclaire vaguement ; les objets s'effacent comme dans une fumée ; les voyageurs bâillent à qui mieux mieux dans la voiture en disant : Nous serons à Liège dans une heure. C'est dans ce moment-là que le paysage prend tout à coup un aspect extraordinaire. Là-bas, dans les futaies, au pied des collines brunes et velues de l'occident, deux rondes prunelles de feu éclatent et resplendissent comme des yeux de tigre. Ici, au bord de la route, voici un effrayant chandelier de quatre-vingts pieds de haut qui flambe dans le paysage et qui jette sur les rochers, les forêts et les ravins, des réverbérations sinistres. Plus loin, à l'entrée de cette vallée enfouie dans l'ombre, il y a une gueule pleine de braise qui s’ouvre et se ferme brusquement et d'où sort par instants avec d'affreux hoquets une langue de flamme.
Ce sont les usines qui s'allument.
Quand on a passé le lieu appelé la Petite-Flemalle, la chose devient inexprimable et vraiment magnifique. Toute la vallée semble trouée de cratères en éruption. Quelques-uns dégorgent derrière les taillis des tourbillons de vapeur écarlate étoilée d'étincelles ; d'autres dessinent lugubrement sur un fond rouge la noire silhouette des villages ; ailleurs les flammes apparaissent à travers les crevasses d’un groupe d’édifices. On croirait qu'une armée ennemie vient de traverser le pays, et que vingt bourgs mis à sac vous offrent à la fois dans cette nuit ténébreuse tous les aspects et toutes les phases de l'incendie, ceux-là embrasés, ceux-ci fumants, les autres flamboyants.
Ce spectacle de guerre est donné par la paix ; cette copie effroyable de la dévastation est faite par l’industrie. Vous avez tout simplement là sous les yeux les hauts fourneaux de M. Cockerill. »
« Liège n'a plus l'énorme cathédrale des princes-évêques bâtie en l'an 1000, et démolie en 1795 par on ne sait qui ; mais elle a l'usine de M. Cockerill. »
Le Rhin, lettres à un ami, Lettre VII, Victor Hugo, 1842[5]
En effet, déjà vers la fin du XVIIIe siècle, plusieurs mines ouvrirent grâce à la découverte de charbon à Ougrée le village rural va progressivement se transformer en ville industrielle, avec la fondation de la Fabrique de Fer d'Ougrée en 1809.
En 1815, Seraing appartient au royaume uni des Pays-Bas et son souverain Guillaume Ier des Pays-Bas, s'investit pour la région liégeoise puisqu'après avoir fondé l'Université de Liège en 1817, le roi fait venir John Cockerill et son frère Charles James dans le but d'exploiter le bassin liégeois.
Le roi Guillaume leurs vendu l'ancienne Résidence d'été des Princes-évêques de Liège qui était devenu un hôpital pour les troupes napoléoniennes, pour un prix symbolique et pour qu'ils y installent leurs usines métallurgiques ce qui fera de Seraing la ville de l'acier.
Le même roi va attirer le chimiste François Kemlin et le polytechnicien Auguste Lelièvre, formés aux cristalleries de Vonêche pour créer dans le château et l'ancienne Abbaye cistercienne du Val-Saint-Lambert, les célèbres cristalleries.
La Wallonie est, après l'Angleterre, la première région du continent à connaître la révolution industrielle.
L'actuelle commune de Seraing comptait autrefois 13 charbonnages dont 9 à Seraing (Boverie, Caroline, Colard (grand), Fanny, Many, Marie, Saint-Antoine, Six Bonniers, Vieille Marihaye), 3 à Jemeppe-sur-Meuse (Grands Makets, Kessales/Kessels, Bon Buveur) et 1 à Ougrée (Ougrée) qui étaient gérés par 3 sociétés (Ougrée-Marihaye, Société John Cockerill, Charbonnage de Gosson-Kessales).
La première société qui décida d'exploiter les terres de l'actuel Seraing fut la Fabrique de Fer d'Ougrée, entreprises familiale fondé par les Lamarche en 1809.
Suivie des frères Cockerill qui ouvrirent en 1821 le tout premier haut-fourneau à coke connu alors de la Province de Liège et c'est vers 1823 que l'établissement commence à grandir, lorsque John Cockerill en devient le seul propriétaire par la cession de son frère Charles-James, les établissements Cockerill deviennent une référence d'entreprise mais qui sera freiné par la révolution belge en 1830.
En 1840, John Cockerill meurt de la fièvre typhoïde à Varsovie, deux ans après la Société Anonyme John Cockerill voit le jour, qui sera aux alentours de 1850, l'usine la plus importante du monde, et la société concourt de manière à faire de la Belgique la deuxième puissance économique du monde, derrière le Royaume-Uni. 4 200 ouvriers y sont employés.
Une autre société fut fondé en 1834, la Société des Charbonnages et Hauts-Fourneaux d'Ougrée qui, outre l'activité charbonnière, développe une activité de cockerie et de production de fonte, ainsi que divers produits finis. Deux hauts-fourneaux sont construits en 1836, complétés plus tard de deux autres.
En 1880, cette Société possédait une concession au sud-ouest de Liège, principalement sur le territoire de l'actuelle commune de Seraing, dans une moindre mesure Liège, Flémalle et Ivoz-Ramet. La partie orientale (Ougrée) était séparée de la partie occidentale (Val Saint-Lambert) par la concession de la Société anonyme John Cockerill (sous le centre de Seraing)[6],[7].
En 1892, la Fabrique de Fer d'Ougrée et la Société des Charbonnages et Hauts-Fourneaux d'Ougrée fusionnèrent et formèrent la Société anonyme d'Ougrée, celle-ci devient la Société anonyme d'Ougrée-Marihaye en fusionnant avec les Charbonnages de Marihaye.
C'est alors que la sidérurgie dans l'actuel commune de Seraing était dominé par deux sociétés, la Société anonyme d'Ougrée-Marihaye et la Société Anonyme John Cockerill.
La Société Anonyme John Cockerill dont la concession charbonnière voisinait la concession de la Société anonyme d'Ougrée-Marihaye, qui se trouvait à l'ouest et à l'est. Alors qu'au nord, soit principalement à Jemeppe-sur-Meuse, se trouvaient les concessions de la Société anonyme des Charbonnages de Gosson-Kessales, qui détenait les trois mines de Jemeppe-sur-Meuse (Grands Makets, Kessales/Kessels, Bon Buveur).
Mais après la Seconde Guerre mondiale, la main d'œuvre pour l'exploitation des mines se faisait rare et le , fut signé, à Rome, le protocole d'accord économique entre l'Italie et la Belgique, prévoyant l'envoi de 50 000 travailleurs italiens contre l'approvisionnement de trois millions de tonnes de charbon annuel, des travailleurs qui iront entrèrent le charbon des mines belges, ce qui explique le nombre important de Belges d'origine italienne, que l'on peut trouver dans les zones industrielles belges comme Seraing.
En 1953, une catastrophe marqua Seraing, en effet, une explosion dans le charbonnage Le Many fit 26 morts à cause d'un coup de grisou provoqué par une lampe défectueuse[8].
En 1955, la Société anonyme d'Ougrée-Marihaye et la Société Anonyme John Cockerill ainsi que Ferblatil fusionne, ils fermeront leurs derniers sièges d'extraction, et prirent l'appellation Cockerill-Ougrée. Le Charbonnage Colard exploita dès lors seul l'ensemble de la concession, et cessa ses activités en 1976, c'est la fin du charbonnage à Seraing.
Les années 1970 furent marquées par la fusion des sociétés Cockerill-Ougrée-Providence et Espérance-Longdoz qui donneront le nom Cockerill qui décida d'arrêter définitivement les Hauts-Fourneaux 3 et 4, par après la société décida d'arrêter définitivement la cokerie d'Ougrée, mais cette décennie fut aussi marqué par la fusion des communes en 1977 et ainsi Seraing, Jemeppe-sur-Meuse, Ougrée (qui est séparé de son quartier Sclessin, qui rejoint quant à lui Liège) et Boncelles formeront l'actuelle commune de Seraing.
En 1981, la création officielle de la Société anonyme Cockerill-Sambre, par fusion des sociétés sidérurgiques des bassins de Liège et du Hainaut décide de fermer définitivement le Haut-Fourneau 5 et l'aciérie de Seraing respectivement en 1982 et 1984.
En 1999, Cockerill-Sambre fait alliance avec Usinor qui ferma le Haut-Fourneau 6 de Seraing. Usinor fusionne en 2001 avec Arbed et Aceralia, donnant naissance à Arcelor. Ce dernier fusionne en 2006 avec Mittal Steel Company et donnera le nom d'ArcelorMittal, entreprise qui en 2008 redémarra le haut-fourneau 6 de Seraing mais le referma six mois plus tard, ferma en 2009 le haut-fourneau B d'Ougrée puis le redémarra en 2010 puis ferma de façons définitive le haut-fourneau B, et de l'ensemble de la phase à chaud, sauf la cokerie d'Ougrée. Celle-ci s'arrêta finalement en 2014, synonyme de la mort de la sidérurgie intégrée à Liège et dans sa banlieue.
Bourgmestre | ||||
Déborah Géradon (PS) | ||||
Parti | Sigle | Élus | Groupe | |
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Majorité (20 sièges) | ||||
Parti socialiste | PS | 20 | Socialiste | |
Opposition (19 sièges) | ||||
Parti du travail de Belgique | PTB | 11 | PTB | |
Mouvement réformateur | MR | 4 | Libéral | |
Ecolo | Ecolo | 4 | Ecolo |
La ville de Seraing est jumelée avec[11] :
L'altitude de la commune de Seraing varie entre 59 mètres (au bord de la Meuse, du côté du Val Saint-Lambert) à 273 mètres (à l’est de Boncelles). Il n'est donc pas rare de retrouver plus de neige sur les hauteurs de Seraing en période hivernale.
La ville de Seraing est composée des sections de Seraing, Ougrée, Jemeppe-sur-Meuse et Boncelles*. Ce territoire couvre 35,34 km2 et compte 63 968 habitants pour une densité de population de 1 810 habitants/km2. Ce qui fait de Seraing, la vingt-quatrième commune la plus peuplée du pays (voir aussi liste des communes belges les plus peuplées pour une comparaison).
# | Nom | Superf. (km²) |
Habitants (2020) |
Habitants par km² |
Code INS |
---|---|---|---|---|---|
1 | Seraing | 21,59 | 35.283 | 1.634 | 62096A |
2 | Jemeppe-sur-Meuse | 4,39 | 11.398 | 2.598 | 62096B |
3 | Ougrée | 5,47 | 11.972 | 2.188 | 62096C |
4 | Boncelles | 3,80 | 5.511 | 1.451 | 62096D |
*Les anciennes communes et quartiers d'Ougrée, Jemeppe-sur-Meuse et Boncelles furent intégrés en 1977 à la ville de Seraing, lors de la fusion des communes
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante:
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Année | Population | Évolution 1992=index 100 |
---|---|---|
1992 | 61 182 | 100,0 |
1993 | 61 225 | 100,1 |
1994 | 61 439 | 100,4 |
1995 | 61 408 | 100,4 |
1996 | 61 051 | 99,8 |
1997 | 61 077 | 99,8 |
1998 | 61 038 | 99,8 |
1999 | 60 800 | 99,4 |
2000 | 60 557 | 99,0 |
2001 | 60 271 | 98,5 |
2002 | 60 407 | 98,7 |
2003 | 60 527 | 98,9 |
2004 | 60 579 | 99,0 |
2005 | 60 728 | 99,3 |
2006 | 60 740 | 99,3 |
2007 | 61 237 | 100,1 |
2008 | 61 655 | 100,8 |
2009 | 62 358 | 101,9 |
2010 | 62 698 | 102,5 |
2011 | 63 142 | 103,2 |
2012 | 63 575 | 103,9 |
2013 | 63 732 | 104,2 |
2014 | 63 813 | 104,3 |
2015 | 63 972 | 104,6 |
2016 | 64 172 | 104,9 |
2017 | 64 157 | 104,9 |
2018 | 64 270 | 105,0 |
2019 | 64 259 | 105,0 |
2020 | 64 192 | 104,9 |
2021 | 63 787 | 104,3 |
2022 | 63 926 | 104,5 |
2023 | 64 035 | 104,7 |
2024 | 64 266 | 105,0 |
Seraing ayant, comme l'Europe, un passé chrétien, on trouve aujourd'hui plusieurs édifices dédié à l'Église catholique mais on trouve également un temple pour l'Église protestante et une Église orthodoxe. Il existe une maison de la laïcité.
La commune de Seraing est le lieu de fondation du culte antoiniste à Jemeppe-sur-Meuse par le flémallois Louis-Joseph Antoine en 1910. Principalement actif en Belgique et en France, le mouvement religieux se caractérise par une structure décentralisée, des rites simples, une discrétion et une tolérance vis-à-vis des autres croyances, autant d'éléments qui ont amené le sociologue Régis Dericquebourg à estimer que, tant dans sa forme que dans son style, l'antoinisme apparaît « très original »[12]. Avec un total de 64 temples, plus de quarante salles de lecture à travers le monde et des milliers de membres, il reste la seule religion née en Belgique dont la renommée et le succès ont dépassé les frontières du pays[13],[14].
Seraing compte en tout sept écoles secondaires dont deux de l'enseignement de la Communauté française, soit l'Athénée Royal Air Pur et l'Athénée royal Lucie Dejardin, trois de l'enseignement provinciale, soit l'École polytechnique de Seraing (EP de Seraing), l'Institut provincial d'enseignement secondaire de Seraing (IPES de Seraing), l'Institut provincial d'enseignement secondaire de Jemeppe (IPES de Jemeppe) ainsi que deux de l'enseignement catholique, le Collège Saint Martin et l'Institut Sainte Marie. Concernant les écoles supérieur, la Haute École de la Province de Liège possèdent trois établissements dans la commune de Seraing, soit la Maison de la Formation, le Campus 2000 à Jemeppe-sur-Meuse et la Haute École Rennequin Sualem à Seraing également.
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Le château de Seraing est un château construit, à partir d'une résidence de chasse, entre le XVIIIe siècle et le XIXe siècle pour en faire la Résidence d'été des Princes-évêques de Liège.
Le château garda le titre de Résidence d'été des Princes-évêques de Liège jusqu'à la fin du XVIIIe siècle où le palais situé en bordure de Meuse est transformé en hôpital pour les troupes napoléoniennes puis devient le siège de la Sénatorerie de Liège et enfin sert de magasin à poudre. Il devient après 1815 la propriété du roi Guillaume Ier des Pays-Bas, qui le vend en 1817 aux frères James et John Cockerill ; John Cockerill en devient l'unique propriétaire en 1823. Le palais abrite aujourd'hui les bureaux de l'entreprise Cockerill Maintenance & Ingénierie.
L'édifice est Patrimoine classé de la Wallonie.
L'abbaye du Val-Saint-Lambert est une abbaye fondée en 1202 par ordre du prince évêque, Hugues de Pierrepont qui donna des terres aux moines de Signy.
L'abbaye fut partiellement détruite et les moines furent expulsés lors de la Révolution liégeoise en 1789 où le peuple se souleva contre le pouvoir ecclésiastique et contre donc les édifices religieux.
Par après, en 1826, l'abbaye devient une cristallerie par ordre de Guillaume Ier des Pays-Bas, la Cristalleries du Val-Saint-Lambert qui devra sa réputation internationale grâce notamment au chimiste François Kemlin et le polytechnicien Auguste Lelièvre.
L'édifice est aujourd'hui toujours une cristallerie et est classé Patrimoine exceptionnel de Wallonie.
La société anonyme des Verreries et Établissements du Val Saint-Lambert fut créée en 1826 à l'initiative du roi Guillaume Ier des Pays-Bas qui s'investit dans le bassin liégeois puisqu'en plus d'avoir demandé à John Cockerill de venir pour importer la sidérurgie, le roi va attirer le chimiste François Kemlin et le polytechnicien Auguste Lelièvre, formés aux cristalleries de Vonêche pour créer dans le château et l'ancienne abbaye cistercienne du Val-Saint-Lambert, les célèbres cristalleries.
Le choix du Val-Saint-Lambert pour fonder ces cristalleries ne s'est pas fait au hasard, diffèrent facteurs tels que les combustibles charbonneux ou les bois de chauffe qui sont abondants, les carrières de calcaire non loin, une activité de la région dans la métallurgie (ferreux et non ferreux), la facilité de s'y procurer le plomb nécessaire à la fabrication du cristal rend ce lieu intéressant. De plus la bourgeoisie de Liège en lente voie de prospérité apparaît de plus en plus avide d'objets de luxe.
En 1836, la Société générale de Belgique rachète l'entreprise et Léopold Ier devient un actionnaire important. En 1839, le catalogue est imprimé en cinq langues, ses produits sont exportés dans le monde entier.
En 1880, le Val occupe 2 800 personnes et produit 120 000 pièces par jour, c'est-à-dire cinquante millions par an.
Au début du XXe siècle, ce sont plus de 160 000 objets qui sont fabriqués par jour ; 90 % de la production est exportée. 5 000 personnes y travaillent. On y pratique maintenant la fluogravure. En 1904, le catalogue reprend 192 modèles de services de table.
Mais, dans les années 1930, le verre de luxe est en crise. La mécanisation et l'automatisation font une entrée en force dans le verre commun.
Le Val Saint-Lambert n'a pas trop à souffrir de la Seconde Guerre mondiale, il conserve ses ouvriers qui échappent à la déportation.
Toutefois la grande époque est passée. Le Val Saint-Lambert connaît toujours une production prestigieuse de grande qualité artistique, mais la puissance économique n'y est plus. On y produit aussi des vitraux pour des bâtiments publics et ecclésiastiques. Le nombre de personnes employées décline, les ennuis financiers s'accumulent. L'État devient actionnaire en 1971, via la Société nationale d'investissement. Après de nombreuses péripéties, le , Val Saint-Lambert International entre en Bourse[15]. En 2008, les ateliers des Cristalleries du Val Saint-Lambert existent toujours, ils occupent 58 personnes[16].
Tout d'abord, le charbon est exploité vers le début du XIXe siècle, lors de la révolution industrielle. Le minerai est exploité par deux sociétés familiales : celle d'Ougrée-Marihaye (Ougrée, Seraing) et celle de Gosson-Kessales (Jemeppe-sur-Meuse).
L'actuelle commune de Seraing comptait autrefois treize charbonnages dont neuf à Seraing (Boverie, Caroline, Colard [grand], Fanny, Many, Marie, Saint-Antoine, Six Bonniers, Vieille Marihaye), trois à Jemeppe-Sur-Meuse (Grands Makets, Kessales/Kessels, Bon Buveur) et un à Ougrée (Ougrée)
Ensuite, avec l'aide de Guillaume d'Orange, les frères Charles-James et John Cokerill s’installent à l'ancienne résidence d'été des princes évêques, qui sera appelée désormais château Cockerill. Ce sont eux qui mettront en route la sidérurgie à Seraing avec la mise à feu du haut-fourneau à coke.
Charles-James revendra ses parts au roi Guillaume, renversé par la révolution belge. John obtient toutes les parts sur ses ateliers.
Les ateliers Cockerill se développent mais John meurt à 49 ans, en 1840. Deux ans plus tard, la Société anonyme John Cockerill voit le jour.
Cette société se développe à toute vitesse et va faire la grande réputation de la Belgique puisque dans les années 1920, la Belgique est la deuxième puissance économique mondiale, derrière le Royaume-Uni.
Alors que les hauts-fourneaux et les charbonnages marchent à plein régime à Seraing, la Société anonyme John Cockerill devient Cockerill-Ougrée, puis Cockerill-Ougrée-Providence, puis Cockerill-Sambre, puis Usinor, puis Arcelor et enfin ArcelorMittal, le géant que l'on connait aujourd'hui.
Durant ce siècle se sont succédé de multiples fusions alors qu'en parallèle, les usines de ces groupes sont mises à l'arrêt les unes à la suite des autres en raison notamment de la vétusté des installations.
En 2014, l'arrêt définitif de la Cokerie de Seraing (Ougrée) est synonyme de la mort de la sidérurgie intégrée à Liège.
Les mines quant à elles sont fermées depuis 1976, année de la cessation des activités du Charbonnage Colard : c'est la fin du charbonnage à Seraing.
La catastrophe du Many explique partiellement la fermeture des mines. La Société anonyme d'Ougrée-Marihaye, la Société Anonyme John Cockerill et Ferblatil, qui avaient fusionné, décident de fermer leurs dernières concessions.
La ville de Seraing possède quatre zones portuaires du Port autonome de Liège, le troisième port fluvial d'Europe.
Le port de Jemeppe, le Port de Seraing, le Port du Val ainsi que le Port d'Ougrée sont les quatre zones portuaires de l'agglomération.
Alors que Seraing était desservie par les trains de voyageurs aussi bien sur la rive droite que sur la rive gauche par les lignes 125 Namur-Liège et 125A Flémalle-Seraing. En 1976, il fut décidé d'arrêter de desservir la rive droite de la commune et donc la fermeture de la ligne 125A pour les trains de voyageurs, soit la partie importante de la ville (Seraing, Ougrée, Boncelles).
Cependant, en 2018, la ligne 125A est rouverte et la ville est donc à nouveau desservie sur ses deux rives, la rive gauche avec les arrêts de Jemeppe-sur-Meuse et celui du Pont-de-Seraing et la rive droite avec la Gare de Seraing et la Gare d'Ougrée (ligne S42 et S44 du Réseau S de Liège)[17].
Le nouveau projet de tramway à Liège a été adopté et devrait voir le jour pour 2017. Cette nouvelle première ligne comportera 21 arrêts entre Seraing et Herstal.
La dorsale wallonne, l'E 42 passe à Seraing, et plus particulièrement Jemeppe-Sur-Meuse.
La ville est largement desservie par les bus du TEC Liège-Verviers.
Seraing fut la terre d'accueil de plusieurs clubs de divers sports qui en ont fait sa réputation tels que le Royal Football Club Seraing (17), le Royal Football Club Seraing (23) et le Royal Football Club Seraing (167) en football, l'ONU Seraing en futsal ou encore le Progrès HC Seraing et la Jeunesse Jemeppe en handball.
Seraing a vu passer sur ses terres quelques événements de cyclisme avec chaque année le passage de Liège-Bastogne-Liège, la doyenne des classiques, mais aussi l'organisation du Prologue du Tour d'Italie 2006 ou encore le départ de la 4e étape du Tour de France 2015, l'arrivée de la 1re étape du Tour de France 2012, de la 8e étape du Tour de France 1995 et de la 3e étape du Tour de France 2001.
Une autre tour, la tour d'Air, qui est le symbole du centre didactique qui porte son nom[18], est la dernière partie visible, avec la porte d'entrée, du fort de Boncelles. En une esplanade de blindés fut créée à quelques mètres de la tour avec de nombreux véhicules qui seront rejoints au fil du temps par d'autres chars dont un Sherman M4, témoin rescapé des batailles qui ont eu lieu sur le territoire belge pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il existe différentes sculptures à Seraing :
La forêt couvre 30,58 % du territoire de la Ville de Seraing. Cette surface est divisée en divers massifs boisés : forêt de la Vêcquée, forêt de la Marchandise d'Arras, bois de Cornillon, bois de l'Abbaye, bois de Saint-Jean.
Massif | Propriétaire | Surface |
---|---|---|
Vêcquée | Indivision Ville de Seraing - Région wallonne | 681.5 ha |
Marchandise | Région wallonne | 96.5 ha |
Cornillon | Ville de Seraing | |
Abbaye | Ville de Seraing | 81.5 ha |
Saint-Jean | Ville de Seraing - SPI - SPAQuE |
De manière générale, le développement de l'industrie, de l'agriculture, des infrastructures et des habitations a contribué à une diminution progressive des surfaces forestières. Les cartes de Ferraris (1777) et Vander Maelen (1850) attestent de la présence d'une vaste forêt entourant la commune de Seraing. De cette forêt historique, il résulte divers massifs (Vêcquée, Marchandise, Cornillon, Abbaye et Saint-Jean) qui ont pu traverser les siècles sans être complètement déboisés.
Au fil du temps, ces divers massifs ont connu des altérations :
L'arboretum de Seraing se situe dans la forêt de la Vêcquée. Il a été installé en 1916. À cette époque, les forêts belges venaient de passer une période d'intense exploitation qui les avait fortement appauvries. De nombreux d'arboretums ont donc été créés entre 1899 et 1918 afin de comparer le rendement de diverses essences exotiques dans le but de ré-enrichir la forêt[21].
L'arboretum est implanté sur une surface de 6,35 ha. Il n'est actuellement pas ouvert au public. Les visites se font sur demande auprès du département de la Nature et des Forêts.
L'arboretum présente de nombreuses espèces exotiques dont : pin laricio de Corse, thuya géant, cyprès de Lawson, sapin de Nordmann, douglas, sapin pectiné...
Un séquoia géant a été planté en 1916. Il a été directement amené d'Amérique en container. En 2001, sa hauteur était de 34 mètres et sa circonférence de 558 centimètres à 1,5 mètre)[22].
En 1915, lorsque fut décidée l'installation de l'arboretum, le conseil communal de Seraing envisagea la création dans la forêt de classes de vacances. Toutefois ce projet ne fut jamais concrétisé[23].
La réserve du Plateau des sources n'est pas une réserve naturelle. Il s'agit d'une zone de 176,15 ha classée aux monuments et sites (CWATUPe - Code Wallon de l'Aménagement du Territoire, de l'Urbanisme, du Patrimoine et de l'Energie). L'arrêté de classement date du . Il a été pris pour protéger une zone boisée jugée d’un intérêt exceptionnel ; principalement couverte par des aulnaies et chênaies ainsi que par la naissance de nombreuses sources.
À cette époque, la loi sur la conservation de la nature n'existait pas encore et la classement aux monuments et sites était l'unique manière d'offrir une protection à une zone naturelle.
Sur le terrain, la réserve est délimitée à la couleur par un marquage des arbres de bordure.
Il s'agit d'un calvaire situé dans la forêt de la Vêcquée en plein milieu du carrefour de l'allée du Ban et de la drève du crucifix. Ce calvaire est constitué d'un crucifix surmontant quatre cylindres de pierre superposés.
Juste en face du Bê Bon Dju, on peut trouver un alignement de 6 sapins de Vancouver plantés en 1916. Ces arbres sont classés en tant qu'arbres remarquables de Wallonie pour leurs dimensions exceptionnelles. En 2001, leur hauteur était de 48 mètres et leur circonférence de 411 centimètres à 1,5 mètre)[22].
Il s'agit d'une mare située dans la forêt de la Vêcquée le long de l'avenue du Ban. Plusieurs croyances populaires sont rattachées à cette mare.
Il s'agit de la tourelle d'un puits situé dans la forêt de la Vêcquée. À l'origine cette tourelle était couverte d'un toit en pierre de taille dont la forme peut rappeler celle d'un chapeau chinois. Actuellement, le toit ne recouvre plus la tourelle mais est déposé au sol.
Le long de la route de Rotheux, dans la forêt de la Vecquée jaillit de terre une source servant de lieu de souvenir aux Antoinistes et à laquelle certaines personnes prêtent des vertus thérapeutiques.
Les forêts sérésiennes accueillent une faune diversifiée, dont :
Mammifères : sanglier, chevreuil, mouflon, blaireau, renard, chat haret, raton laveur, fouine, écureuil, chauves-souris, putois, castor, chat sauvage, muscardin
Poissons : truite fario,
Oiseaux : héron cendré, pinson des arbres, mésange charbonnière, mésange bleue, mésange à longue queue, rouge gorge, pigeon ramier, pic noir, pic mar,
Batraciens : grenouille rousse, grenouille verte, crapaud commun, crapaud calamite, triton crêté, triton palmé, triton ponctué, salamandre commune,
Reptiles : orvet commun,
Insectes : lucane cerf-volant
Strate arborée : hêtre commun, chêne pédonculé, chêne sessile, chêne rouge d'Amérique, aulne glutineux, frêne commun, saule, peuplier, érable sycomore, érable champêtre, tulipier de Virginie, bouleau verruqueux, sorbier des oiseleurs, charme, merisier, robinier faux-acacia, douglas, épicéa commun, épicéa de Sitka, pin sylvestre, pin de Weymouth, pin noir de Corde, pin noir d'Autriche, sapin de Vancouver, sapin de Nordmann, sapin pectiné, cryptoméria du Japon, cyprès de Lawson, mélèze du Japon, mélèze d'Europe, mélèze hybride, tsuga, thuya géant, séquoia géant,
Strate arbustive : cornouiller sanguin, sureau noir, sureau rouge, aubépine, pommier sauvage, noisetier, houx,
Strate herbacée : anémone sylvie, hottonie des marais, muguet, lierre grimpant,
Espèces invasives : érable jaspé, cerisier tardif, balsamine de l'Himalaya, renouée du Japon,
Le site Natura 2000 « Bois de la Neuville et de la Vecquée » couvre une superficie de 381,24 hectares et s'étendant sur les territoires de Flémalle, Neupré et Seraing. La majeure partie du site se trouve sur le plateau forestier de la Vecquée à Seraing. Les autres zones étant principalement des vallons de cours d'eau ainsi que des prairies de fauche maigres. La réserve du plateau des sources est entièrement reprise dans périmètre du site Natura 2000.
Le site Natura 2000 reprend 9 unités de gestion, majoritairement forestières.
Les espèces concernées par ce site Natura 2000 sont le Chabot, trois espèces de chauves-souris (Petit rhinolophe, Grand rhinolophe, Vespertillon des marais), la Bondrée apivore, la Bécassine des marais, le Martin pêcheur d'Europe, le Pic mar, le Pic noir[24].