Le Shan, ou Shan myinn dans la langue locale, est une race de poney originaire du Shan, en Birmanie. Plus petit que le poney de Birmanie, il appartient au groupe des poneys du Sud-Est asiatique. Il sert pour la monte, le bât et la traction.
En birman, ces poneys sont nommés « Shan myinn », ce qui signifie tout simplement « cheval Shan »[1]. Ils sont aussi parfois nommés Pegu[2], en référence à la région de Bago dont certains sont originaires[3].
Un rapport transmis au congrès américain en 1907 en parle comme des « meilleurs poneys élevés en Birmanie »[4], plusieurs sources témoignent que ces animaux « avaient autrefois une grande réputation »[5].
La FAO distingue cette race, pour laquelle la taille moyenne des mâles est de 1,14 m, du poney de Birmanie (en birman bama myinn), qui est plus grand. Il s'en différencie également par ses crins, qui sont plus fournis[1]. Toutefois, de nombreux autres ouvrages confondent le Shan et le poney de Birmanie[6],[7], parfois en précisant que ces poneys sont « majoritairement élevés dans le Shan »[8].
Les poneys Shan sont décrits comme « petits et grossiers »[5]. En observant un, Charles Darwin remarque la présence de rayures sur l'épaule, un caractère primitif lié au gène Dun, que l'on retrouve chez de nombreuses autres races de chevaux géographiquement éloignées[9].
Les poneys Shan se sont adaptés au climat humide et pluvieux de la Birmanie, mais aussi, et surtout, aux altitudes pouvant atteindre 4 000 à 6 000 mètres[1]. Ils appartiennent au groupe des poneys du Sud-Est asiatique[2].
Il est considéré comme commun[10]. Comme son nom l'indique, la race est élevée exclusivement dans le Shan. Il n'existe pas d'estimation fiable du nombre de ces poneys en Birmanie, les données transmises à la FAO en 1991 donnant simplement une fourchette très large, entre 10 000 et 100 000 animaux[1]. Par ailleurs, l'ouvrage Equine Science (4e édition de 2012) le classe parmi les races de poneys peu connues au niveau international[11].
Un poney Shan apparaît dans le roman The Gentleman In The Parlour de W. Somerset Maugham[12], ainsi que dans Sherlock Holmes and The Mystery Of Einstein’s Daughter de Tim Symonds[13].
↑ abc et d(en) « Shan Pony/Myanmar », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le ).
↑(en) Tamsin Pickeral, « Burmese », dans Encyclopedia of horses and ponies, Parragon, coll. « Encyclopedia of Animal Breeds Series », , 384 p. (ISBN0752541633 et 9780752541631), p. 197.
↑(en) Elwyn Hartley Edwards, A Standard guide to horse & pony breeds, McGraw-Hill, , 352 p., p. 336.
↑(en) M. Horace Hayes (ill. J. H. Oswald Brown), « Burma and Manipuri ponies », dans Points of the Horse, Gorgias Press LLC, , 516 p. (ISBN1593330006 et 9781593330002), p. 269.
[Boomgaard et Henley 2004] (en) P. Boomgaard et David Henley, Smallholders and Stockbreeders : History of Foodcrop and Livestock Farming in Southeast Asia, vol. 218, Leiden, KITLV Press, coll. « Royal Netherlands Institute of Southeast Asia and Caribbean Studies », , 344 p. (ISBN90-6718-225-7 et 9789067182256)
[Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks (préf. Anthony A. Dent), « Shan », dans International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 486 p. (ISBN080613884X et 9780806138848, OCLC154690199, lire en ligne), p. 378
[Porter 2002] (en) Valerie Porter, « Shan Pony », dans Mason's World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties, CABI, (ISBN085199430X et 9780851994307)