Sokouraba | |||
Administration | |||
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Pays | Burkina Faso | ||
Région | Hauts-Bassins | ||
Province | Kénédougou | ||
Département ou commune |
Kangala | ||
Démographie | |||
Gentilé | Sokourabalais (français) Sokourabakaw (dioula) Kafonbii (sénoufo) |
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Population | 4 196 hab. (2006[1]) | ||
Langues | français, dioula, sénoufo | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 10° 50′ 43″ nord, 5° 10′ 10″ ouest | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
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Sokouraba, parfois orthographié Sakouraba[2], ou bien Kafonon[3] (en sénoufo), est une localité située dans le département de Kangala de la province du Kénédougou dans la région des Hauts-Bassins au Burkina Faso.
Sokouraba est une commune située en pays sénoufos[3], à 15 km au sud-est de Kangala et à 11 km au sud-ouest de Samoghohiri.
Le village, traversé par le marigot de Lougboho, est constitué de quatre quartiers : Bougourila, Nafanla, Kiguila et Toumatiali[3].
C'est à Sokouraba qu'est lancé le , en présence du Ministre de l'eau Ambroise Ouédraogo, le projet PHA/BID-UEMOA d'hydraulique et d'assainissement en milieu rural pour améliorer les conditions d'accès à l'eau potable (forages, latrines, adduction d'eau à l'électricité solaire) dans la région des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun[4].
Dépendant sur le plan administratif du maire de Kangala dans ses rapports à l'État et pour l'organisation des services publics, le village de Sokouraba répond également localement aux chefferies traditionnelles[3] tenues par le chef coutumier (Koulfolo) – gérant tous les problèmes usuels du village – et le chef de terre (N'tarfolo) – gérant la répartition et l'usage des terres ainsi que les conflits entre les agriculteurs –.
L'économie de Sokouraba repose essentiellement sur l'agriculture (maïs, sorgho, haricot, arachides, pois de terre ; peu de culture de rente reposant sur le coton) et l'élevage de subsistance (bœufs, moutons, chèvres et volailles)[3].
Pour assurer le commerce des marchandises produites localement et importées, se tient un marché hebdomadaire qui se trouve dans le quartier de Bougourila[3].
Après avoir eu à partir de 1986 un simple dispensaire et une pharmacie de brousse édifiés par le comité villageois[3], Sokouraba accueille désormais un centre de santé et de promotion sociale (CSPS) tandis que le centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) se trouve à Orodara et que le centre hospitalier régional (CHR) est le CHU Souro-Sanon de Bobo-Dioulasso[5].
En ce qui concerne l'éducation, la commune possède trois écoles primaires[6] (la première a été construite en 1976 à Nafanla[3]) et depuis 2018 un collège d'enseignement général (CEG)[7]. Sokouraba possède aussi un centre d'alphabétisation construit par l'association Mougnou de Banfora en 2004[3].
Historiquement de religion traditionnelle reposant sur le fétichisme, il existe toujours à Sokouraba des croyances liées aux deux fétiches Komon du quartier Kiguila (après la disparition des fétiches Wara et Kondo). En 1963, le missionnaire Jean Kindo – formé au grand séminaire Saint-Pierre-Claver de Bobo-Dioulasso – introduit le catholicisme dans le village, pratiqué principalement dans un hangar du quartier Kiguila. L'islam sunnite est pratiqué dans les deux mosquées des quartiers Bougourila et Nafanla[3].
L'essentiel des activités culturelles tiennent aux cinq groupes de balafon et tiatiagara répartis par quartiers[3].