The Ark | ||||||||
Épisode de Doctor Who | ||||||||
Le logo de la série (période 1963-1967) | ||||||||
Titre original | The Ark | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Numéro d'épisode | Saison 3 (1re série) Épisode 6 (ou 23) | |||||||
Code de production | X | |||||||
Réalisation | Michael Imison | |||||||
Scénario | Paul Erickson, Lesley Scott | |||||||
Production | John Wiles | |||||||
Durée | 4 x 25 minutes | |||||||
Diffusion | au sur BBC One | |||||||
Personnages | Docteur : 1er Compagnons : Steven Taylor Dodo Chaplet |
|||||||
Chronologie | ||||||||
| ||||||||
Liste des épisodes | ||||||||
modifier |
The Ark (L'Arche) est le vingt-troisième épisode de la première série de la série télévisée britannique de science-fiction Doctor Who, diffusé pour la première fois en quatre parties hebdomadaires du 5 au .
Le Docteur, Steven et leur nouvelle compagne, Dodo, atterrissent en l'an 10 000 000 au beau milieu d'un immense vaisseau spatial qui a pour mission d'amener tous les êtres humains sur une nouvelle planète. Mais cette nouvelle "Arche de Noé" est en proie à de nombreuses tensions internes.
Le TARDIS se matérialise dans une forêt où l'on trouve une multitude d'animaux terrestres venant de tous les continents. Dodo, pensant toujours être sur Terre, estime être dans une sorte de zoo, à Londres. Cependant, ils sont vite approchés par un groupe d'être humains, les gardiens, accompagnés par des Monoïds, des extraterrestres cyclopéens ayant leur œil à la place de la bouche ; les Monoïds étant au service des humains. Ils apprennent alors être à bord d’un immense vaisseau spatial qui a quitté la Terre à l'approche de l'an 10 000 000 lorsque celle-ci était sûr le point d'être détruite par le Soleil. Voyageant pour une durée de plus de 700 ans, les derniers humains et les Monoïds envisagent d'atteindre ensemble la planète Refusis.
Alors que le commandant du vaisseau est assez curieux de l'apparition de ces voyageurs venus d'un autre temps, un rhume contracté par Dodo, va infecter différents membres du vaisseau, humains et Monoïds, et commencer à tuer une partie d'entre eux.
À la suite de la pandémie qui commence à s'installer, les différents gardiens du vaisseau accusent le Docteur et ses compagnons d'être des extra-terrestres venus de Refusis pour infiltrer le vaisseau afin qu'ils ne puissent pas atteindre leur destination finale. Le Commandant étant touché par la fièvre, son second, Zentos, bien moins clément, entreprend de les juger. Alors que Steven tente d'assurer leur défense, la fièvre le touche et finit par s’effondrer. Alors qu'ils sont jugés coupables et prêts à être poussés par une foule en rage dans l'espace, le commandant intervient pour que le Docteur puisse trouver un vaccin en se servant de Steven comme d'un cobaye.
Finalement, grâce à l'aide des Monoïds, des gardiens et d'une partie des animaux ramenés par les humains, le Docteur trouve un remède. L'ensemble de l'équipage est guéri, alors que le Docteur et ses compagnons rentrent dans le TARDIS. Leur prochain voyage les conduit de nouveau à l'intérieur du vaisseau, 700 ans plus tard, et les Monoïds semblent alors avoir pris le pouvoir.
Emprisonnés, le Docteur et ses compagnons constatent que les choses ont bien changé : 700 ans se sont écoulés, le vaisseau – à présent appelé l’Arche – approche de Refusis. Les Monoïds parlent dorénavant et ils ont réduit les humains en esclavage. Leur chef, Un et son subalterne, Deux, souhaitent coloniser Refusis pour eux seuls et détruire les humains. Un envoie le Docteur, Dodo et Deux explorer Refusis. Là, ils tombent sur un château, dans lequel se trouve un être invisible qui leur explique que les Refusiens ont atteint un niveau de conscience supérieur et qu'ils ont préparé la venue de l'Arche depuis de nombreux siècles en aménageant leur planète pour accueillir les nouveaux venus. Cela n'empêche pas Deux d'avoir des volontés belliqueuses. Il tente d'alerter Un, mais son vaisseau est détruit par le Refusien. Le Docteur et Dodo n'ont alors plus aucun moyen de retourner à l'Arche.
À bord de l’Arche, Quatre, un des Monoïds commence à remettre en question les volontés guerrières de Un. Celui-ci souhaite que les Monoïds atterrissent tous sur Refusis pendant que dans l'espace, une bombe nucléaire, placée dans une statue géante de Monoïd explosera, détruisant la totalité de la civilisation humaine survivante. La tension commence à se développer lors de la découverte de la navette de Deux, détruite, au moment de l'arrivée des Monoïds sur Refusis. Une guerre civile éclate, tandis qu’à bord de l’Arche, les humains cherchent à localiser et à désactiver la bombe laissée par les Monoïds. Finalement, c'est le Refusien, que le Docteur aura laissé rentrer dans une des navettes, qui aidera Steven et Venussa, une des gardiennes à trouver la bombe et l'expulsera dans l'espace.
La guerre entre les Monoïds étant finie, le Refusien acceptera que tout le monde sur s'installe sur Refusis à la condition que les humains et les Monoïds vivent ensemble sans domination d'un peuple sur l'autre. Le Docteur et ses compagnons repartent dans le TARDIS, et tout semble se passer normalement quand, à la suite d'un éternuement, le Docteur se met à devenir transparent.
L'idée d'un épisode se déroulant sur un vaisseau spatial géant était une idée que le producteur John Wiles émit en mai 1965 lorsqu'il fut installé à la tête de la série Doctor Who. Son collaborateur, le script-éditor (responsable des scénarios) Donald Tosh lui conseilla d'engager le scénariste Paul Erickson avec lequel il avait déjà travaillé sur la série Compact. L'épisode fut officiellement commandé le sous le titre de « The Ark ». En , peu de temps avant la production de l'épisode, l'agent d'Erickson demande que ce scénario soit crédité au double nom de Paul Erickson et de sa femme, Lesley Scott, bien que visiblement, tout le mérite revenait à Erickson. Celui-ci aura toujours refusé de s'exprimer sur les raisons de cette demande inhabituelle. Il s'agira du seul travail d'Erickson pour Doctor Who, si l'on excepte la novélisation de cet épisode même, écrit peu de temps avant sa crise cardiaque en 1991.
Peu de temps avant le tournage, la série connait de nombreux changements dans sa production. À la suite du départ de Donald Tosh à la mi-,Gerry Davis est crédité comme « script editor » sur cet épisode alors que la plupart de ce travail revient à Tosh. La production de cet épisode marque aussi la passation de pouvoir entre John Wiles et son successeur Innes Lloyd. Le contrat de William Hartnell est amendé pour durer jusqu'à l'épisode CC (no 28) et celui de Peter Purves pour 12 parties.
Les premières images de l'épisode commencent à être tournées entre le et le sous la direction de Michael Imison, un ancien réalisateur de la série Compact dont il s'agit de la seule réalisation pour la série Doctor Who. Ces scènes préliminaires sont la miniaturisation du gardien, la bataille entre les Monoïds et la jungle de l'Arche. Barry Newbery alors décorateur de la série, s'efforcera de recréer à l'intérieur d'un studio, un semblant de jungle zoologique contenant un caméléon et un jeune éléphant indien, Monica, prêté pour l'occasion.
Le tournage débuta le au studio 1 de Riverside, et comme à l'accoutumée, les épisodes étaient répétés toute la semaine afin de pouvoir être enregistrés le vendredi suivant. Le tournage d'Imison fut plus coûteux que prévu, obligeant la production de l'épisode suivant, The Celestial Toymaker à faire des économies. De plus, lors de la 4e partie "The Bomb", Imison cassa la façon de faire de la série en ne filmant pas les passages dans l'ordre tel que le script les établissait.
Il fut demandé à Jackie Lane de "supprimer" l'accent du Cockney qu'elle employait afin de prendre un accent qui sonnerait plus "BBC".
Les Monoïds étaient joués par des acteurs qui portaient des balles de ping-pong peintes dans leur bouche afin de simuler un œil, tandis que le reste de leur visage était recouverte d'une perruque.
Épisode | Date de diffusion | Durée | Téléspectateurs en millions |
Archives |
---|---|---|---|---|
"The Steel Sky" | 24:00 | 5,5 | Films 16mm | |
"The Plague" | 25:00 | 6,9 | Films 16mm | |
"The Return" | 24:19 | 6,2 | Films 16mm | |
"The Bomb" | 24:37 | 7,3 | Films 16mm | |
|
L'épisode marque assez les esprits par la complexité de son scénario en deux parties permettant de montrer l'évolution d'une situation dans le long terme. Néanmoins beaucoup de critiques regrettent le côté "unidimensionnel" des différents conflits qui amène la fin de l'épisode en une simple bataille entre les "bons" et les "méchants."[5] De plus, le look et la façon de se comporter des Monoïds est jugée ridicule.
En 2009, Patrick Mulkern, critique du "Radio Times" restera circonspect sur l'épisode, estimant que "le concept est correct, notamment avec l'ellipse temporelle de l'épisode 2... mais d'un autre côté l'épisode manque de moments dramatiques et offre parfois des moments d'ennuis." Il trouve que les gardiens sont à peine développés et que les Monoids ont "quelque chose de ridicule" même s'il salue la réalisation, la musique et les effets spéciaux[6]. Cet avis est partagé par John Sinnott du site DVD Talk's, qui donnera une note de 3/5 expliquant que la première partie de l'épisode est "lente" et que celui-ci ne devient intéressant que lorsque l'équipage du TARDIS revient à bord de l'arche[7]. Même note pour Ian Barriman du magazine SFX qui trouve que les Monoïds sont des méchants "risibles" mais retient l'ambition de l'épisode qui se démarque de la production de l'époque[8]. Brian J. Robb écrira sur le site Dreamwatch que "l'histoire ambitieuse rate misérablement à cause des Monoids moins-que-stellaire."[9] En 2010 sur le site Io9, Charlie Jane Anders classera la fin de la deuxième partie où le Docteur et ses compagnons retournent dans l'arche du futur dans la liste des plus grands cliffhangers de Doctor Who[10].
L'épisode fut novélisé sous le titre de "The Ark" par Paul Erickson lui-même, et fut publié en octobre 1986 sous le numéro 114 de la collection Doctor Who des éditions Target Book. Cette novélisation n'a connu aucune traduction à ce jour[11].
L'épisode n'a jamais été édité en français, mais a connu plusieurs éditions au Royaume-Uni, en Australie et aux États-Unis.