Autres titres francophones |
La Femme honorable (Québec) |
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Genre |
Drame politique Thriller Espionnage |
Création | Hugo Blick (en) |
Production |
Hugo Blick Abi Bach |
Acteurs principaux |
Maggie Gyllenhaal Stephen Rea |
Musique | Martin Phipps |
Pays d'origine | Royaume-Uni |
Chaîne d'origine |
BBC Two SundanceTV |
Nb. de saisons | 1 |
Nb. d'épisodes | 8 |
Durée | 58 minutes |
Diff. originale | – |
Site web | http://www.bbc.co.uk/programmes/p01z78nq |
The Honourable Woman (ou La Femme honorable au Québec) est une mini-série britannique en huit parties de 58 minutes créée, écrite et réalisée par Hugo Blick (en), diffusée du au sur BBC Two au Royaume-Uni et à partir du sur SundanceTV aux États-Unis[1].
En France, la série est diffusée à partir du sur Canal+[2] et au Québec depuis le à Télé-Québec[3].
Huit ans après avoir pris les rênes de l'entreprise familiale à la suite de son frère, la femme d'affaires anglo-israélienne Nessa Stein est nommée à la Chambre des lords pour son engagement dans le processus de paix en Palestine. Lorsque son nouvel associé palestinien meurt dans d'étranges circonstances, elle est obligée de repousser la troisième phase d'un ambitieux projet en cours depuis des années, consistant à connecter la Cisjordanie à un réseau de fibres optiques. C'est alors que Kasim, le fils d'une amie proche de Nessa, est enlevé, et que de mauvais souvenirs remontent à la surface.
Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[15]
La mini-série en huit parties a été annoncée en . Elle a été commandée par Ben Stephenson (en) pour BBC Drama Commissioning et Janice Hadlow (en) pour BBC Two, et co-financée par Sundance Channel. Écrite et réalisée par Hugo Blick, elle est produite par Greg Brenman et Hugo Blick (en), Hugo Blick et Abi Bach en sont les producteurs[16].
Stephenson qualifie la série de « vraiment aboutie, complexe » et a confié qu'il tenait à retravailler avec Blick depuis la série The Shadow Line en 2011[17]. La présidente de Sundance Channel Sarah Barnett l'a décrite comme une série dramatique « magnifiquement ouvragée, sur l'espoir, les compromis, la culpabilité et la famille »[17]. À propos de la distribution, Gyllenhaal a confié : « Ce script ne me lâchait pas. Nessa est un personnage tellement riche et passionnant. J'ai vraiment hâte de commencer le tournage. »[18].
Le tournage, qui s'étendit sur trois mois, a commencé en à Londres et Romney Marsh dans le Kent[19], et ensuite au Proche-Orient et aux États-Unis[16],[20].
Les épisodes ont été réalisés et écrits par Hugo Blick.
No. | Titre | Diffusion | Audience (en millions) |
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1 | Baronne Stein The Empty Chair | (GB) (USA) | 2.10[21] |
2 | Fin de carrière The Unfaithful Husband | (GB) (USA) | 1.54[22] |
3 | Surveillance rapprochée The Killing Call | (GB) (USA) | 1.48[23] |
4 | Erreur de débutante The Ribbon Cutter | (GB) (USA) | 1.49[24] |
5 | Délivrance Two Hearts | (GB) (USA) | 1.32[25] |
6 | Inégalité des chances The Mother Line | (GB) (USA) | 1.49[26] |
7 | Le Poids du secret The Hollow Wall | (GB) (USA) | 1.51[27] |
8 | Accords compromis The Paring Knife | (GB) (USA) | 1.60[28] |
9 | Libération[29] |
La série a été chaudement accueillie lorsque sa diffusion a débuté au Royaume-Uni, comme l'a résumé Gabriel Tate pour The Guardian en la qualifiant de « série télévisée des plus satisfaisantes et à l'intrigue la plus dense depuis des années »[30].
The Honourable Woman a recueilli un éloge unanime à sa première diffusion aux États-Unis, dont se sont fait l'écho des publications telles le New York Times, le Washington Post, le New York Magazine, Entertainment Weekly, le Time Magazine et le Los Angeles Times, et a reçu un score Metacritic de 82 % basé sur 24 critiques, signifiant un éloge unanime (« universal acclaim »)[31]. Matt Roush, de TV Guide est l'auteur de critiques particulièrement élogieuses, jugeant le travail de Blick « écrit et réalisé avec une intelligence sans merci »[32] et Tim Goodman de The Hollywood Reporter, a estimé que la minisérie était « une histoire spectaculairement bien construite — complexe, dense, exigeante et gratifiante. »[33].
Une attention particulière s'est concentrée sur Gyllenhaal — Hank Stuever (en) du Washington Post a décrit son interprétation comme « remarquablement mesurée et émouvante »[34], tandis que Alessandra Stanley (en) du New York Times a estimé que « Ms. Gyllenhaal joue remarquablement cette femme de principe mais en conflit avec elle-même, dont la personnalité si vive se transforme d'heure en heure et de flashback en flash-forward »— et sur le traitement très mature des rôles associés aux genres[35]. Sara Stewart de Indiewire considère que The Honourable Woman « bouscule l'histoire sexy d'espionnage dramatique », et l'encense pour sa mise en avant de l'intellect et la complexité intrinsèque de la protagoniste plutôt que des conflits romantiques et sexuels[36]. Sarah Chalmers de The Telegraph proclame elle : « Voici, enfin, une nouvelle sorte d'héroïne : une femme qui non seulement mène les événements et se montre plus rusée que les personnages masculins, mais qui tout à la fois est extraordinaire. »[37].
En Grande-Bretagne, les réactions au dénouement de la série ont été extrêmement positives. Julia Raeside de The Guardian a écrit qu'elle s'achevait en un « thriller tendu et contrôlé parfaitement… quelque chose de vraiment spécial »[38] Nicholas Blincoe de The Telegraph, a décerné à la série un label de "must-watch" de l'été[39].
Le dénouement de The Honourable Woman a recueilli des critiques élogieuses aux États-Unis ; Willa Paskin de Slate a encensé la conclusion, expliquant que « The Honorable Woman, contrairement à tellement de séries qui le revendiquent, rend réellement complexes les notions d'héroïsme et de méchanceté. La série ne commet pas d'injustices quant aux atrocités historiques, ne se moque pas des revendications diverses et n'étouffe pas les injustices systématiques. »[40]. Tim Goodman de The Hollywood Reporter a dit à propos de la conclusion de la série « Peu de réalisations aussi denses et ambitieuses arrivent à réussir l'atterrissage quand vient le dernier acte, mais The Honorable Woman le fait avec sang-froid. »[33]. Un regard plus critique de la série dans son ensemble a été posé par Sonia Saraiya à The A.V. Club, qui a expliqué que « L'histoire projette tant d'idées dans les airs qu'il lui est impossible de toutes les faire atterrir intactes. Mais au fil du récit jusqu'à la fin, The Honorable Woman est captivant—un sombre et magnifique portrait de femme devant la toile de fond ininterrompue du conflit israélo-palestinien. »[41].
En France, pour Martine Delahaye du journal Le Monde, « autant le scénario se révèle retors jusqu’au final, aussi bien concernant la trame des drames personnels que celle du jeu d’échecs mené par les services secrets américains, autant Hugo Blick, à l’image de son héroïne Nessa Stein, prône, ici, la détermination à « parler, échanger et se comprendre » »[42]. Pierre Langlais de Télérama insiste sur l'interprétation bouleversante de Maggie Gyllenhaal: « Sa performance, physique, intense, porte une intrigue pleine de faux-semblants, qui joue brillamment avec les codes de l'espionnage, s'amusant d'abord à nous perdre, pour ensuite mieux nous émouvoir. »[43]
The Honourable Woman a paru en DVD au Royaume-Uni le [45], aux États-Unis le [46], au Canada le [47], en France le [48].