Soient X et Y deux espaces topologiques et C(X,Y) l'espace des applications continues de X dans Y. Pour toute partie compacteK de X et tout ouvertU de Y, notons V(K,U) l'ensemble de toutes les applications f∊C(X,Y) telles que f(K)⊂U. Alors, la topologie compacte-ouverte sur C(X,Y) est celle qui y est engendrée par l'ensemble de tous ces V(K,U), qui en forme ainsi une prébase.
Si Y est localement compact alors l'application d'évaluation C(Y, Z)×Y→Z, (f, x) ↦ f(x) est continue[3] (c'est une conséquence des deux propriétés précédentes).
Si Y est localement compact et si C(Y, Z) est muni de la topologie compacte-ouverte, alors l'application naturelle de l'ensemble C(X×Y, Z) dans l'ensemble C(X, C(Y, Z)) est bijective[4], si bien que l'espace topologique C(Y, Z) représente le foncteur contravariant X ↦ C(X×Y, Z).
Si X est compact et si Y est métrisable par une distanced, alors la topologie compacte-ouverte sur C(X, Y) est celle de la convergence uniforme. Elle est donc métrisable, par la distance e définie par e(f, g) = sup{d(f(x), g(x)) : x ∊ X}. Plus généralement, si X est σ-compact, et Y métrisable, la topologie compacte ouverte sur C(X,Y) est métrisable, et complète si Y est complet.
Si Y est compact, le groupe des homéomorphismes de Y dans lui-même, muni de la topologie compacte-ouverte, est un groupe topologique[5] (tandis que si Y est seulement localement compact, l'application f ↦ f−1 peut ne pas être continue, même si Y est de plus métrisable[6]).
Si X est localement compact, alors deux applications de C(X,Y) sont homotopes si et seulement si elles sont dans la même composante connexe par arcs de C(X,Y) pour la topologie compacte-ouverte.
Variante pour les applications Fréchet-différentiables
Soient X et Y deux espaces de Banach sur le même sous-corps de C, U un ouvert de X, et Cm(U, Y) l'ensemble de toutes les applications continûment m-Fréchet-différentiables de U dans Y. Sur cet ensemble, on définit pour tout compact K de U une semi-normepK par :